2022, autant commencer l'année en salle en 70mm, non ?

Liste de

35 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a environ 1 an

Licorice Pizza
7.1

Licorice Pizza (2021)

2 h 13 min. Sortie : 5 janvier 2022 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Paul Thomas Anderson

ZayeBandini a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

10/01 20h30 L'arlequin, en 70mm, BLAH!!

Réaliser, aujourd'hui, un film centré sur des ados, se déroulant dans la Californie des 70s est une démarche pouvant se borner à faire du cool pour du cool, dans la facilité d'une pose référencée.

Alors oui le cool reste l'un des ingrédients principaux de cette pizza, mais Paul-Thomas Anderson ne limite pas son approche à cela, ni d’ailleurs à la romance adolescente, autour de laquelle s'articule pourtant tout le film.

On embarque donc pour une balade dans l’Amérique de cette époque là, ponctuée aussi bien de morceaux musicaux iconiques sans être, pour la majorité, de ceux déjà bien trop rabâchés, que de scénettes, la plupart du temps hilarantes mais parlant l'air de rien de sujet comme le racisme ordinaire, l'homophobie, la police toute puissance ou encore le rapport au pétrole, autant d'aspects conservant un échos particulier en les regardant avec le prisme de notre époque.

La question de la différence d'âge entre Alaina et Gary n'est peut-être pas abordée comme il se devrait, à peine y a-t-il quelques réflexions disséminées au court du récit. Un peu dommage car le fait de prendre ce sujet à rebrousse poil des rapports les plus communs dans la fiction aurait pu avoir un grand intérêt, mais était aussi franchement casse gueule, et en restant discret ce sujet évite peut-être de nuire au film en lui-même.

Ce qui est si grisant avec Licorice Pizza, en plus de sa pléiade de seconds rôles tenus par des acteurs de premier ordre, c'est que l'histoire d'amour est toujours présente en filigrane, maladroite, ils se tournent autour à coup de grandes tacles maladroite, repoussant sans cesse une concrétisation qui pourrait être décevante, mettant fin à une confrontation si plaisante.

Même si tout cela passe par bon nombre de clichés l'humour omniprésent, la tendresse qui ne s'assume pas, le rythme, qu'il soit musical ou cinématographique, et ce traitement des acteur, magnifié dans leurs imperfections, font de ce film un moment qui fait un bien fou, ce qui actuellement est plus que bienvenu.

Neige
6.6

Neige (1981)

1 h 30 min. Sortie : 20 mai 1981. Drame

Film de Juliet Berto et Jean-Henri Roger

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

15/01 16h Louxor

Drôle, tendre, touchant, brutal, horrible et cru, Neige offre un kaléidoscope d'un certain milieu du quartier de Barbes et Pigalle dans les années 80.

Il recentre rapidement sa vision sur trois personnages, certes paumés mais plutôt clean, profondément bons, malgré les à priori qu'il pourraient susciter, voulant maladroitement en aider une autre bien plus perdue qu'eux car ayant sombré dans l'héro.

Un instantané d'un microcosme où la police sévit plutôt qu'elle ne veille, machine à faire régner l'ordre dont les rouages ne cherchent pas à comprendre les subtilités des situations, ni à éviter les dommages collatéraux, pourvu qu'il aient des résultats.

En cela le film est aussi encré dans son époque pour ce qui concerne l'atmosphère qu'intemporel dans sa problématique et les questions qu'il soulève.

Inherent Vice
6.4

Inherent Vice (2014)

2 h 28 min. Sortie : 4 mars 2015 (France). Comédie dramatique, Film noir

Film de Paul Thomas Anderson

ZayeBandini a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

16/01 21h Christine CinéClub

L'exemple type d'un film auquel un second visionnage est essentiel à l'appréciation. Contrairement à beaucoup d'autres ils ne s'agit pas d'une question de meilleur compréhension mais plutôt d'accepter que le film ne nous offrira pas tout à fait ce que semble nous promettre la forme dans laquelle il s'inscrit partiellement.

Sa bande-annonce indique un film noir, loufoque, drôle, rythmé et effervescent... Et au premier visionnage on constate qu'il est bien tout cela, mais jamais de la manière à laquelle on s'attend, ce qui désarçonne suffisamment pour que, si l'on ajoute une narration partant un peu dans toutes les directions, le spectateur puisse se retrouver passablement éjecté de l’œuvre.

Alors que c'est peut-être justement là tout le génie du film, à l'image de l'écriture de ses personnages, que l'on cerne pour la plupart dès les premiers instants suivant leur apparition, et resterons fidèles à cette impression tout en parvenant à nous surprendre continuellement, bien souvent pour la plus grande souffrance de nos muscles abdominaux.

Les codes des différents genres dans lesquels il s'inscrit, en particulier le néo-noir, subissent un traitement similaire, à la fois respectés et transgressés à longueur de film, la plupart du temps dans le même mouvement. Ainsi la voix-off n'a de cesse de parler de la paranoïa et l'incompréhension de Doc, lui parlant souvent à lui même, jusqu'à carrément prendre forme humaine pour véritablement discuter, les moments de tensions se prennent pour la plupart les pieds dans le tapis, amorcés ou désamorcé par l'absurde comme le burlesque, et les essentiels personnages badass sont systématiquement risibles, aussi paumés que tout le monde dans cet univers paranoïaque ensoleillé.

Bien que n'ayant que très peu lu de bouquin de Thomas Pynchon il me semble que son ton y est retranscrit avec une certaine fidélité. Ton auquel s'ajoute celui d'un Paul Thomas Anderson travaillant sur une base collant particulièrement bien à son rythme, ainsi qu'à son amour de la rupture et du contrepoint.

En bref si comme moi vous aviez éprouvé un sentiment de déception face à ce film sans pour autant trop lui en tenir rigueur, redonnez lui sa chance. Il fait un bien fou, peut-être pas en tant que polar, ce qu'il est pourtant, à sa manière, mais comme une galerie de personnages délicieux tous plus givrés les uns que les autres, que l'on découvre en suivant un Joaquin Phoenix impérial en looser privé. Si jamais vous pouv

Adieu Monsieur Haffmann
6.1

Adieu Monsieur Haffmann (2022)

1 h 55 min. Sortie : 12 janvier 2022. Drame

Film de Fred Cavayé

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

18/01 16h Le grand Rex

Même si il peine parfois à avancer, coincé qu'il est dans cet appartement et cette boutique, Adieu Mr Haffmann à le mérite de faire cohabiter quelques thèmes personnels sur la toile de fond d'un sujet déjà intéressant en soit : l'aide à un juif à Paris durant l'occupation, non pas par abnégation ou humanisme mais par intérêt.

Daniel Auteuil excelle dans l'effacement et la fragilité, en parfaite adéquation avec la situation de son personnage, idem pour Sara Giraudeau, dont la sensibilité à fleur de peau et une beauté un peu particulière participent beaucoup à illustrer l'évolution progressivement horrible de la situation.

J'aurai un peu plus de mal à dire quelque chose sur la prestation de Gilles Lellouche, son personnage ne me sera pas devenu antipathique de manière progressive mais très rapide, et je ne sait honnêtement pas si cela est dû aux qualités de son jeu ou si ce sentiment me vient juste de l'acteur en lui même. Mystère.

Le film n'en reste pas moins une jolie histoire sur l'entraide, la cupidité, l'opportunisme et les passerelles apparaissant malheureusement entre la première et les deux autres.

Red Rocket
6.7

Red Rocket (2021)

2 h 08 min. Sortie : 2 février 2022 (France). Comédie, Drame

Film de Sean Baker

ZayeBandini a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

06/02 20h Le Victoria (Aix les bains)

Pas si drôle que ça pour une comédie, tout à son portrait du parfait connard, Red Rocket en oubli autant d'être subtile que de développer un véritable propos.

Au tout départ on se dit qu'un acteur porno déchut, paumé, n'ayant pas eu de bol et étant plutôt débrouillard ne mérite peut-être pas d'être ainsi traité. Puis on comprend très rapidement que si, et que le monde est même pas loin d'être conciliant avec une telle raclure, qu'il a toujours avancé en marchant sur la gueule des autres, et qu'en cela sa carrière dans le porno n'a été qu'une variation sur ce mode de fonctionnement.

Ce sera la seule véritable évolution du film, ensuite les rapports entre les personnages ne seront que stagnation, ou changements tellement attendus que bon... jusqu'à un retournement que l'on attendait plus, que l'on prend plaisir à voir même si il est d'une lourdeur qui le gâche franchement.

Un film finalement assez sage sous ses airs sulfureux, peinant à être plus qu'une farce un peu lourde sur le marasme social dans lequel l'Amérique est enlisée. À l'image du fait de placer le récit durant la campagne qui amènera Trump au pouvoir, comme un parallèle pas bien finaud entre ces deux éléphants se mouvant dans un monde qu'ils transforment eux-même en magasin de porcelaine, y cassant donc tout à chaque mouvement sans jamais voir où est le problème.

Le Désert rouge
7.3

Le Désert rouge (1964)

Il deserto rosso

1 h 57 min. Sortie : 27 octobre 1964. Drame

Film de Michelangelo Antonioni

ZayeBandini a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dès le départ la fascination s'exerce, Monica Vitti en long manteau vert et panache capillaire plus foncé qu'à l'ordinaire, tirant sur le roux, marchant, un gamin à la main, aux abords d'une usine, dans une espèce de friche toxique, souillée par l'industrie à l'image des rapports humains par la société moderne.

Cette fascination ne cessera à aucun moment du film, de même que cette sensation de la voir déambuler tel un spectre hantant ce monde sans trop savoir qu'y faire, pourquoi y rester, ne parvenant jamais à communiquer avec autrui, même quand elle se met tout à fait à nu face à lui.

On la suivra donc, elle et son spleen terrible, arpentant des décors tous plus superbes, mystiques et désincarnés, vide pour la plupart, les uns que les autres.

En achevant sa tétralogie de l’incommunicabilité par ce passage à la couleur Antonioni fait en partie sortir son cinéma d'un certain aspect mythologique que lui conférait le noir et blanc sur ses films précédents pour le faire rentrer dans le domaine du mythe moderne, résolument ancré, tout en naviguant constamment aux abords de ses frontières, dans la réalité.

Introduction
6.5

Introduction (2021)

Inteurodeoksyeon

1 h 06 min. Sortie : 2 février 2022 (France). Drame

Film de Hong Sang-Soo

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

11/02

Beau sobre, lent, mettant en lumière la poésie dans l'ordinaire, on ne sait jamais trop quelle durée sépare chacun de ces trois chapitres, un peu comme si Introduction n'était rien d'autre qu'une rêverie dans des souvenirs.

Je n'aurai pas grand chose de plus intéressant à en dire, si ce n'est vous conseiller la critique de Procol Harum à son sujet:
https://www.senscritique.com/film/introduction/critique/265066287

After Blue (Paradis sale)
5.8

After Blue (Paradis sale) (2021)

2 h 07 min. Sortie : 16 février 2022. Science-fiction

Film de Bertrand Mandico

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

14/02 20h30 En avant-première au MK2 Quai de Loire (Merci SC!!)

Avec After Blue, Bertrand Mandico se drape dans trois énormes références : Sur le globe d'argent pour sa diégèse et une partie de son iconographie, El Topo pour son côté western mystique, et Wizards (Les sorciers de la guerre en VF) pour son heroic fantasy post-apo et cette manière de réhausser un peu tout de couleurs fluo. Rien que ça.

Il cite parfois très directement ces trois films, assumant donc très clairement les filiations, mais une fois ce constat posé que reste-t-il ? Quelque chose de bien moins philosophique et métaphysique que les deux premiers, y récupérant un côté sombre et fantasmagorique pour l'incorporer au conte loufoque du troisième.

La direction artistique est assez folle, un grand délire clipesque new-age bloquée dans un fantasme des années 80, et c'est certainement là que l'on pourra mettre le doigt sur les qualités comme sur les défauts du métrage. Car oui la plupart c'est du temps aussi bizarrement beaux et fascinant que putride, mais malgré un scénario qui ne raconte pourtant pas grand chose, ça n'avance pas, car trop occupé à nous montrer des fondus enchaînés entre un truc non-identifié en pleine putréfaction et une, ou plusieurs tant qu'à faire, jeune femme vêtue essentiellement de paillettes.

Maigret
5.4

Maigret (2022)

1 h 28 min. Sortie : 23 février 2022. Policier

Film de Patrice Leconte

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

25/02 16h30 MK2 Quai de Loire

Depardieu en Maigret c'est l'évidence même, et la grande qualité du film est d'être à l'image de son utilisation de cet immense acteur.

Car le grand Gégé n'est pas du tout ici dans la démonstration de force de son jeu mais au contraire dans la sobriété, l'effacement, dans un film préférant les discrets tréfonds du drame intime aux vertiges de l'enquête policière.

Comme beaucoup j'y allai sans en attendre grand chose d'autre qu'une possible bonne interprétation du personnage, ayant tout de même un peu peur que l'on me serve un bouillon réchauffé d'une France d'après guerre un peu trop fantasmée. Au lieu de quoi la vision qui nous est présentée est celle d'une société où les inégalités sont béantes et douloureuses, que ce soit entre riches et pauvres, hommes et femmes, citadins et ruraux.

L'Exorciste
7.3

L'Exorciste (1973)

The Exorcist

2 h 02 min. Sortie : 11 septembre 1974 (France). Épouvante-Horreur

Film de William Friedkin

ZayeBandini a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu, en salle, quel kif ! -1 quand même parce qu'il faut pas déconner non plus mais j'ajoute tout de même la reco.

L'exorciste est très clairement le film le plus connu de Friedkin, ayant traumatisé des générations de spectateurs. Pour ma part il m'avait traumatisé enfant sans même l'avoir vu, les quelques images zyeutées dans des magazines à la maison de la presse au moment de sa ressortie en 2001 m'avaient juste scotché, au point de me hanter pendant un bon moment. Mon premier visionnage avait exorcisé cela car vu à 10 pré-ados dans un salon en se gossant à la moindre allusion sexuelle en buvant de la bière et du calva de derrière les fagots à un âge un poil prématuré pour ça, mais là n'est pas le sujet.

La mise en scène de Friedkin est ici une pure machine, créant autant de peur avec ce qu'elle ne montre pas qu'avec ce qu'elle montre, la terreur s'égraine, s'amassant et s’agglutinant au fur et à mesure, avec une intensité graduelle faisant passer ses aspects les plus baroques (la bougie lance flamme, l'arrivée de Merrin dans la brume, etc...) pour des éléments presque naturalistes de ce qui nous est montré.

Du reste, et comme beaucoup de grands films terrifiants, il ne passe pas non plus son temps à nous en foutre plein la gueule, le désespoir de cette mère et la violence des dispositifs médicaux contrastant, sans jamais laisser l'horreur vraiment redescendre, avec les quelques scènes toujours aussi cultes et flippantes malgré qu'elles aient été pillées, et caricaturées des millions de fois depuis.

Mélodie pour un tueur
6.8

Mélodie pour un tueur (1978)

Fingers

1 h 31 min. Sortie : 23 août 1978 (France). Drame

Film de James Toback

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

02/03 16h30 École Ciné-club

On peut facilement penser à Taxi Driver face à Mélodie pour un tueur, de part la possibilité que certains voient un héro en ce personnage de sordide sociopathe, harceleur et violeur.

Là où ce film possède un discours bien plus spécifique réside dans cette dualité, superbement interprétée par Harvey Keitel, d'un être d'une grande sensibilité capable par ailleurs de commettre sciemment toute sorte de violences et d'abus envers d'autres.

L'un des instants les plus parlants sur ce point est celui où, se rendant à son audition, l’ascenseur dans lequel il se trouve s'arrête, et qu'il commence, habitué qu'il est à résoudre les choses par la violence, à frapper l'appareil, au risque de se blesser aux doigts, pourtant si précieux pour ce qui le tient vraiment au tripes : jouer du piano.

Belfast
6.3

Belfast (2021)

1 h 38 min. Sortie : 2 mars 2022 (France). Drame

Film de Kenneth Branagh

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

Faire un film plutôt feel-good et nostalgique se déroulant durant l'une des périodes les plus violentes du conflit nord-irlandais, sans jamais trop se soucier de respecter la chronologie des événement à des allures de rodéo en caisse à savon, certes.

Ce que Kenneth Branagh semble cherche à faire passer c'est avant tout la vision du gosse qu'il était, et qui a visiblement été témoin, et victime, de ces événement, les voyant du haut de ses 9 ans. Tout le film est donc à l'image de cette volonté, et au service d'un message de paix, d'espoir et de fraternité toujours appréciable, même lorsqu'il est livré comme ici sans trop de finesse, et en fantasmant plus ou moins tout ce qui peut l'être.

Mais on passe tout de même un chouette moment, photo noir et blanc et jeu avec la couleur sont classieux au possible, quoiqu'un peu creux, et tous les personnages sont on ne peut plus attachants, effectuant parfaitement le rôle qui leur est attribué. Tout ça tient debout assez miraculeusement, pour peu qu'on ne creuse pas trop derrière le joli vernis.

Murder Party
4.7

Murder Party (2022)

1 h 43 min. Sortie : 9 mars 2022. Comédie, Policier

Film de Nicolas Pleskof

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

Il ne faut surtout pas aborder ce petit whodunit en espérant y trouver un grand moment de cinéma, avec suspens intenable et narration menée de main de maître.

Mais pour peu qu'on ne le prenne pas pour autre chose que ce qu'il est, à savoir une joyeuse comédie mystère jouant sur les codes du Cluédo et de l'escape game, il est vraiment plaisant. Kitsch au possible, jouant les cartes d'un surjeu tout à fait à propos et de twist grotesques que l'on voit venir à 1000 bornes pour accentuer encore le côté suranné, et ainsi la drôlerie de l'ensemble.

Et puis cette brochette d'acteurs s'amusant visiblement à jouer la comédie de boulevard sans se mettre la pression rajoute encore une louche de bonne humeur.

Medusa
6.1

Medusa (2021)

2 h 08 min. Sortie : 16 mars 2022 (France). Drame, Fantastique

Film de Anita Rocha da Silveira

ZayeBandini a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Cas typique d'un film ayant un message très fort, et essentiel, mais ne parvenant pas à faire plus que délivrer ce dernier, aucun élément dans le film n'est là pour autre chose que nous montrer l'impasse du sectarisme, et l'impossibilité pour l'individu de se développer correctement dans un milieu dont la valeur commune est l'interdiction et la répression de toute "déviance", glissant dans ce terme tout ce qui sort du carcan très serré d'un dévotisme aussi obscurantiste qu'il ne se prétend lumineux.

Medusa est certes très visuel dans sa manière de mettre en scène la violence, qu'elle soit physique ou psychologique, et l'endoctrinement mais l'est d'une manière assez clipesque et consensuelle, ce qui ajoute encore au simplisme de son discours. Pour que cette approche fonctionne il aurait fallu pousser bien plus loin la carte de la fable presque mythologique, pourtant posée avec la figure de l'actrice défigurée.

Sans contester la nécessité d'aborder conjointement les notions de féminisme et d'extrémisme religieu j'ai tendance à croire qu'un tel film ne convaincra que celles et ceux étant déjà acquis à sa cause, rebutant violemment quiconque pourrait y trouver de quoi se remettre en question, dommage.

Infernal Affairs
7.6

Infernal Affairs (2002)

Mou gaan dou

1 h 37 min. Sortie : 1 septembre 2004 (France). Drame, Thriller, Policier

Film de Andrew Lau et Alan Mak

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

18/03 La filmo

Un scénario dont chaque évolution est plus vertigineuse que la précédente dans la tension qu'elle met en place, servi par une mise en scène diablement efficace, aussi rythmée et stylisée qu'elle ne sait être toujours parfaitement lisible, laissant en plus quelques intermèdes moins nerveux histoire de respirer de temps en temps.

Un modèle du genre indéniablement, même si il faut bien admettre que le kitch de certains passages peut faire un peu sourire.

En même temps
5.7

En même temps (2022)

1 h 48 min. Sortie : 6 avril 2022. Comédie

Film de Benoît Delépine et Gustave Kervern

ZayeBandini a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

L'Ombre d'un mensonge
6.5

L'Ombre d'un mensonge (2020)

Nobody Has to Know

1 h 39 min. Sortie : 23 mars 2022 (France). Drame, Romance

Film de Bouli Lanners

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Plumes
6

Plumes (2021)

Feathers

1 h 49 min. Sortie : 23 mars 2022. Drame, Comédie, Fantastique

Film de Omar El Zohairy

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

Les Sans-dents
5

Les Sans-dents (2020)

1 h 25 min. Sortie : 20 avril 2022. Comédie

Film de Pascal Rabaté

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Hommage, par l'exercice de style, à Tati autant que retour en un sens à ce que pouvaient faire Yolande Moreau et François Morel à l'époque des Deschiens, Les sans-dents n'a pas pour ambition de faire dans le grand cinéma social au sens premier, mais reste une petite friandise fort goûtue parvenant régulièrement à nous surprendre alors que l'on pensait l'avoir cernée assez rapidement.

La vision de cette marge rêvée comme lieux de tous les possibles est un vrai plaisir à voir, utopie enfantine aux personnages hallucinés, d'autant mieux écrits, et interprétés, qu'ils le sont sans passer par le langage, dans un îlot de bienveillance, d'amusement avec ce que l'on peut trouver et de bricolages des plus inventifs et tarabiscotés.

Sur ces deux derniers points le film m'a fait penser, dans un tout autre registre, à une œuvre que j'aime énormément : Okilélé de Claude Ponti, avec son palace de bric et de broc aménagé sous l'évier de sa famille avec les déchets de cette dernière.

La poésie qui se dégage du tout est un peu étrange, pas mal art brut, gentiment mal léchée et communicative. On sort de la salle avec un doux sourire, car si le film est un peu faiblard sur ce qu'il raconte comme sur la manière qu'il a de le faire, il est toujours plaisant de passer 1h25 avec ce genre de sympathique bande de cinglé.

Le Lauréat
7.8

Le Lauréat (1967)

The Graduate

1 h 46 min. Sortie : 4 septembre 1968 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Mike Nichols

ZayeBandini a mis 8/10 et a écrit une critique.

Tokyo Eyes
6.7

Tokyo Eyes (1997)

1 h 38 min. Sortie : 9 septembre 1998 (France). Comédie, Drame, Policier

Film de Jean-Pierre Limosin

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

Junk Head
6.9

Junk Head (2021)

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 2022 (France). Animation, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Takahide Hori

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

La Maman et la Putain
7.9

La Maman et la Putain (1973)

3 h 40 min. Sortie : 17 mai 1973. Drame, Romance, Comédie

Film de Jean Eustache

ZayeBandini a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il n'est pas simple, même après quelques semaines de digestion, de mettre des mots sur mon ressentit face à ce monument, aussi simple dans son déroulement et sa mise en scène que dense et complexe dans ce qu'il exprime sur les rapports humains, et plus spécifiquement amoureux, qui plus est dans le contexte si particulier qui est le sien, celui d'un après 68 désillusionné, où l'on cherche à se réinventer sans trop y croire.

Mais cet aspect là du film peinerait à en faire l’œuvre d'importance qu'il est si il n'y avait cette avalanche de dialogue, de traits d'esprit tour à tour futiles et profonds qui en rebuterons certains. Ce qui fait parler ici c'est la peur du vide, parler beaucoup, verbaliser tout et rien pour exorciser le constat fait de l'absence de sens.

Et puis bien évidemment l'interprétation, trois registres complémentaires, des monologues incroyables et des instants suspendus.

Il faudra y revenir, le revoir, peut-être même souvent, pour avoir un avis sur un film tant mystifié par l'impossibilité de le voir, mais c'est désormais possible alors autant en profiter !

Incroyable mais vrai
6.3

Incroyable mais vrai (2022)

1 h 14 min. Sortie : 15 juin 2022. Comédie, Drame, Fantastique

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Decision to Leave
7

Decision to Leave (2022)

Heeojil Gyeolsim

2 h 18 min. Sortie : 29 juin 2022. Thriller, Drame, Romance

Film de Park Chan-Wook

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

Rifkin's Festival
5.3

Rifkin's Festival (2020)

1 h 32 min. Sortie : 13 juillet 2022 (France). Comédie, Romance

Film de Woody Allen

ZayeBandini a mis 4/10 et a écrit une critique.

As Bestas
7.5

As Bestas (2022)

2 h 17 min. Sortie : 20 juillet 2022 (France). Thriller, Drame

Film de Rodrigo Sorogoyen

ZayeBandini a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Sundown
6.4

Sundown (2021)

1 h 23 min. Sortie : 27 juillet 2022 (France). Drame, Thriller

Film de Michel Franco

ZayeBandini a mis 8/10 et a écrit une critique.

Nope
6.8

Nope (2022)

2 h 10 min. Sortie : 10 août 2022 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Jordan Peele

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

Premier film de son auteur que j'ai l'occasion de voir, je n'aurai éprouvé que de manière vraiment éparse la charge politique ayant fait la réputation du bonhomme.

Nope n'en reste pas moins un film fantastique/horrifique comme on en voit rarement d'aussi efficaces et bien ficelés de nos jours, sans pour autant être, à mon sens, plus que cela.

J'aurai peut-être été plus réceptif sans tout le foin que l'on a fait autour, l'impact de certains chocs, et de son esthétisme puisant dans de larges influences, un peu amoindrit par cette hype ressentie comme injustifiée.

Trois mille ans à t'attendre
6.7

Trois mille ans à t'attendre (2022)

Three Thousand Years of Longing

1 h 48 min. Sortie : 24 août 2022 (France). Fantastique, Drame, Romance

Film de George Miller

ZayeBandini a mis 5/10.

Annotation :

Le film est partiellement sauvé par le charisme de ses interprètes, sans pour autant parvenir à offrir plus qu'un prétentieux conte sur les contes n'ayant finalement pas grand chose à raconter, si ce n'est une morale que l'on aura compris dès le premier quart du film.

L'ensemble se laisse tout de même regarder sans trop de déplaisir mais l'avalanche de numérique lasse vraiment rapidement.

ZayeBandini

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