Dès le départ les problèmes de ce jeune homme sont, sans pour autant les dénigrer, des problèmes de riche.
Il a toujours fait ce qu'on lui demandait, sans vraiment y réfléchir, ni franchement y prendre plaisir, et tout ça lui à visiblement réussi. Mais à l'heure à laquelle il va devoir commencer à faire des choix il est d'autant plus paralysé que son milieu, le voyant comme un de ses purs produits, lui souffle instamment les directions qu'il devrait prendre.
La scène du scaphandre est en cela des plus parlantes, autant prisonnier des apparences que des conventions de cette drôle de secte qu'elle la société WASP californienne, et entrant dans une curieuse résonance avec The swimmer, sorti l'année suivante.
La relation avec Mrs Robison se construit ainsi sur cette manière de fonctionner : il ne dit pas non, puis se convainc que la situation lui plaît, et même qu'il souhaite la maintenir, la préserver.
Ensuite vient la soirée avec Elaine, la fille de cette dernière, avec laquelle il est tout d'abord odieux afin de respecter le semblant de serment fait à la mère, jusqu'au moment où il réalise qu'en respectant cette promesse forcée il ne respecte pas ce qu'il veut, et au fond ce qu'il est.
À partir de là, découvrant pour la première fois les joies d'une connivence et d'une compréhension mutuelle et réelle, il rejette en bloc la servitude qu'il avait jusqu'alors toujours adoptée si docilement, éclatant le carcan dans lequel il ne supporte plus de se laisser enfermer et du même coup les règles de bonne conduite.
La fin, aussi jouissive soit-elle, vire presque au cartoon, mais c'était finalement soit ça soit la fin opposée et tout aussi radicale, qui aurait été des plus pessimistes.