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    Renfield (2023)

    1 h 33 min. (France). Comédie, fantastique et Épouvante-horreur.

    Film de Chris McKay avec Nicholas Hoult, Nicolas Cage, Ben Schwartz

    3 juin 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un petit film presque sympa, mais qui me semble un peu léger en terme de proposition. On est dans le film de comédie gore à la con (comme Crazy Bear sorti cette année), avec les mêmes archétypes de personnage (la flic, les dealers de coke). Le film a bien ses quelques qualités, quelques trucs drôles ici et là (l'idée succincte des "trouduculs anonymes"), un casting qui tient le coup, mais globalement je n'y retiens pas grand chose, et la manière de lier tout cela au sujet de la relation toxique et de la codépendance, me semble pas totalement bien amené ou pertinent.

    Bref, une petite comédie qui ne paie pas de mine, mais qui ne vaut pas spécialement le détour, où on y verra de joyeuses batailles d'hémoglobine, sans réel intérêt derrière.
  • Bande-annonce

    Sick of Myself (2022)

    Syk pike

    1 h 35 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Kristoffer Borgli avec Kristine Thorp, Eirik Sæther, Fanny Vaager

    3 juin 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un film norvégien pour changer, avec une actrice qui me dit étonnement quelque chose, une certaine Kristine Kujath Thorp, que l'on a déjà vu l'année dernière dans Ninjababy, un excellent film :O

    Et ici elle gère toujours autant, dans le registre spécifique de l'humour noir pince-sans-rire. Le film aura un rythme assez calme, il distillera son humour par petite dose, et je trouve que ça marche vachement bien. Et au delà de son humour, c'est la nécessité d'attention de notre personnage principal, qui est invisibilisée par son petit-ami artiste, qui sera abordée. Le film sera une critique assez bien sentie de la sOcIéTé, en tournant en dérision "l'inclusive washing" (aucune idée de quel terme utilisé précisément), avec des blagues assez subtilement communiquées à l'écran (notamment le moment où elle s'effondre face caméra et que la caméra suit son mouvement, ou la scène du journal TV où elle reçoit des gens qu'elle déteste, ou encore la dick pick reçu par erreur où le mec s'auto-suçait et où elle lui répondra "tu y arrivais presque").

    Bref, j'aime beaucoup la manière dont le film distille son sujet et son humour, par petite dose ici et là, avec un certain malaise global, qui fait rire de par son comique de situation, tout en dénonçant une société d'hypocrite (malgré elle).
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    Spider-Man: Across the Spider-Verse (2023)

    2 h 20 min. (France). Action, aventure, science-fiction et animation.

    Long-métrage d'animation de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson avec Shameik Moore, Hailee Steinfeld, Brian Tyree Henry

    3 juin 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Cinq ans après Into the Spider-Verse, nous avons enfin sa suite tant attendue. Et esthétiquement ça fonctionne toujours très bien, avec une originalité et une variété dans l'aspect visuel, ce qui rend le film très agréable à regarder.

    Le film est plutôt intelligent dans la manière de (ré)aborder son univers, le propos n'est pas nécessairement l'histoire en elle-même, mais pourquoi on la (re)raconte. Le film se permettra même de tourner en dérision son propre univers pour mieux se le réapproprier (notamment lors de scènes assez subtiles, comme celle du psy).

    Le film a pas mal de moments intenses, et il reste très sincère et cohérent dans ses thématiques. Malgré quelques scènes qui font pas mal pensé à du Marvel MCUesque, notamment la scène de la rencontre entre la Tache et Morales, remplis de blagounettes de partout. Bon en vrai ce n'est pas tant gênant que ça, mais j'avoue ne pas être fan de ce désamorçage constant à chaque scène capitale. Mais ici ce n'est pas vraiment le cas, globalement le film sait mettre en valeur les moments épiques, les moments tristes, tout en gérant son humour.

    Mais toutes ces belles choses nous ont déjà été introduites dans le premier film, et c'est pourquoi je trouve celui-ci moins impactant. Ajoutons à ça quelque chose d'assez frustrant en fin de film, il n'est que la première partie d'une histoire qui se terminera, on l'espère, en 2024, et ça nous laisse un peu sur notre faim. Le film aura un rythme assez élevé, je n'ai pas vu les 2h20 passées, on est d'ailleurs limite surpris qu'il finisse aussi brutalement, mais le film ira à mon goût un peu trop vite à certains moments clés ("c'est un peu trop non ?" comme nous dira Miles Morales), et j'avoue ne pas avoir tout compris sur les intentions de chacun, et vu qu'il n'y a aucune résolution, bah je ne peux pas en dire grand chose. Faudra attendra l'année prochaine pour mon avis définitif.

    Bref, pour cette première partie de ce deuxième opus, on est en face d'une proposition très solide, très original, mais qui souffre de quelques spécificités qui me gêne personnellement, et la plus grosse aiguille dans le pied, c'est que le film se termine en plein cliffhanger. Mais ça reste ce qui doit se faire de mieux dans le film de super-héros.
  • Bande-annonce

    L'Île rouge (2023)

    1 h 56 min. (France). Drame.

    Film de Robin Campillo avec Nadia Tereszkiewicz, Quim Gutiérrez, Charlie Vauselle

    3 juin 2023 (Cinéma)

    Un film assez ambigue, qui parle de post-colonialisme, avec un ton assez banalisant, où on montrera des gens qui s'amusent, avec une espèce de violence insidieuse vis-à-vis des "autres". Mais le film manquera peut-être parfois de subtilité, et ce que j'appellerais du "mauvais didactisme", même si ça pourrait paraitre vraisemblable, j'ai trouvé cela un peu forcé (notamment la manière dont est perçue la relation d'un des militaires avec une autochtone, ou encore la manière dont une haut-placée reçoit les louanges d'avoir conçu le décor de Noël, alors que ce sont ses employés malgaches qui l'ont conçu dans des conditions pas ouf). Le film finira sur des manifestations et du militantisme (faisant vaguement penser à 120 BPM, mais pas vraiment), pour expliquer que franchement, les français doivent partir.

    Mais au-delà de ce propos-ci, qui me semble un peu trop manichéen à mon goût pour être pleinement considéré, le film adoptera un point de vue en provenance d'un des enfants. De plus, on y verra l'apparition du très vieux personnage de Fantômette, remis au goût du jour, avec des passages esthétiquement assez originaux, et un côté malsain assez étonnant. C'est peut-être ce côté-là qui donnerait une facette originale au film, mais tous ces passages se finiront sur une morale avec genre "mais en fait, les méchants qui se cachaient, sont en fait des gentils dans la vraie vie"... que doit-on en déduire ? Mystère.

    Bref, j'avoue être quelque peu indécis sur ce film. Je trouve les différents parti-pris plutôt bienvenus, le fait de banaliser la violence insidieuse, le récit parallèle avec Fantômette légèrement malsain, le point de vue de l'enfant. Mais je trouve le film quelque peu manichéen ou peu pertinent, avec un intérêt pas toujours présent. Il me fait penser à Eastern Boys, précédent film du réalisateur, dans son approche un peu malsaine, mais ici globalement, la sauce ne prend pas. On reconnaitra aussi les mélodies d'Arnaud Rebotini, qui avaient composé ses précédents films. Donc plutôt déçu du retour de Campillo, 6 ans après 120 BPM, malgré un sujet bien choisi, et quelques tentatives de ton.
  • Mission: Impossible - Protocole fantôme (2011)

    Mission: Impossible - Ghost Protocol

    2 h 12 min. (France). Action et thriller.

    Film de Brad Bird avec Tom Cruise, Paula Patton, Simon Pegg

    2 juin 2023 - VOSTFR

    Aaaaah, enfin le retour de Mission Impossible, avec des scènes d'action qui défilent, et plus aucun passages inutiles de romances à la con (quand bien même on la laisse toujours dans un coin). Le film se permettra de se jouer de lui-même, voire de faire ce que j'appellerais du anti-Mission Impossible, avec le coup des non masques, ou quand il rigole de ses propres clichés. Mais il respectera très bien son lore, avec notamment un magnifique départ de générique à la mèche. Les idées de gadgets sont plutôt ingénieuses, parfois un peu trop sophistiqués, mais c'est bien mis en valeur. Et la tension fonctionne plutôt bien, le film est assez long, mais on se surprend du nombre de scènes d'action, avec peu de remplissages. On se complaira à voir Tom Cruise se péter la gueule dans ses cascades, et il ne paraitra pas aussi énervant que dans le 2 et 3, et laissera le film vivre un peu plus.

    Bref, enfin un opus digne du premier, avec de belles scènes d'actions, de beaux gadgets, un beau casting, et un petit humour qui rend bien.
  • Bande-annonce

    Mission: Impossible III (2006)

    2 h 06 min. (France). Action et thriller.

    Film de J.J. Abrams avec Tom Cruise, Philip Seymour Hoffman, Ving Rhames

    1 juin 2023 - VOSTFR

    Après un deuxième opus catastrophique, j'espérais quelque chose de plus convaincant ici. Quelques scènes d'actions réussies, notamment Rome, avec le côté Hitman où il change de déguisement en un clin d'oeil. Avec cette fois-ci une nouvelle mécanique de déguisement : ils font les masques sur place :O

    Cependant j'avoue être assez septique quant au scénario, avec ses mystères et ses retournements de situations... qui ne mènent à rien ? On nous sert un vulgaire MacGuffin qui ne signifie rien. Pire, on nous met en scène une relation amoureuse avec le personnage de Tom Cruise (encore...) mais qui ne semble venir de nulle part (aucune continuité avec les précédents), et elle semblera injustifiée (à part pour faire des débats sur "franchement, on peut pas être en couple dans notre situation. - Mais bien sûr que si.", hyper intéressant...). Et puis Tom Cruise semble se regarder le nombril H24, c'est vraiment quelque chose qui m'énerve chez cet acteur dans certains films, et c'est le cas ici. Et puis un mariage à l'hôpital ? Wtf.

    Et la fin essaiera de jouer avec nous, et on se dit qu'il y aura une révélation qui va nous expliquer tout ce bordel. Non. Le film se permettra même, étonnement, de ne pas du tout montrer la récupération du McGuffin de l'intérieur, uniquement de l'extérieur. On dirait que le film tente des effets de style, en mettant des ellipses ici et là, et des indices par là. Pourtant rien ne semble nous être caché, le mystère est uniquement superficiel.

    Bref, probablement meilleur que le 2, mais très peu fan des faux retournements de situations, on pourrait le comparer au premier, sauf que celui-ci faisait sens, et débouchait toujours sur quelque chose. Ici on nous laisse en plan dans un scénario qui ne fait pas sens, et qui est totalement gratuit, en plus de nous refourguer une relation hétéro sans aucun intérêt scénaristique.
  • Bande-annonce

    La Vidéo Dont Vous êtes le Héron (2023)

    (France). Science-fiction, aventure, comédie, expérimental, interactif et sketches.

    Film

    27-28 mai 2023

    Rappelle pas mal Bandersnatch (d'ailleurs cité directement), en parlant du film interactif dans son film interactif. C'est assez irrégulier en termes d'intérêt et d'humour, le côté écologique notamment est pas toujours bien amené, mais quelques bonnes idées tout de même.

    Même si l'enchevêtrement des boucles est plutôt rigolo, le concept n'est pas aussi drôle qu'il en a l'air au final. N'en reste qu'un côté meta plutôt appréciable.
  • Bande-annonce

    Fast & Furious X (2023)

    Fast X

    2 h 21 min. (France). Action, aventure, policier et thriller.

    Film de Louis Leterrier avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Jason Momoa

    28 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un Fast & Furious classique, avec une grosse scène d'action à Rome, quelques trucs sympa en fin de film, avec des personnages de la saga dans tous les sens, que ce soit mort ou vivant, voire carrément ressuscité.

    Étonnement, malgré de précédents opus plutôt timides en beauferie, on en mettra une couche bien grasse ici, avec des culs qui gigottent en gros plans. Au secours.

    Le méchant me faisait plutôt peur en début mais au final je l'aime bien. L'idéologie des personnages principaux me débecte tellement que j'adore celle des méchants. Je ne connaissais pas vraiment ce Jason Momoa, mais je l'aime beaucoup finalement. D'ailleurs, assez rare de voir un personnage masculin efféminé dans cette saga, qui se vernit les ongles, mais ici c'est le grand méchant, comme si on critiquait son manque de virilité face aux vrais hommes virils du côté des gentils.

    Les scènes d'action quant à elles sont sympas, notamment celles en début de film à Rome, avec cette fois-ci une mécanique à la Rocket League, ça change, c'est rigolo, et j'aime beaucoup les bouboules. Avec une finalité assez ouf en vrai. On aura aussi du Rollcage/Mario Kart avec les missiles en fin de film, avec aussi une scène de barrage barge. D'autres vraiment n'importe quoiesque, comme le sauvetage d'enfant. Parents irresponsables.

    Et pas mal de fan service, notamment à la fin. Une petite rétrospective des anciens pour justifier l'évolution (dans une salle totalement virtuelle super moche par ailleurs, étrange faute de goût). Gros cliffhangers, avec de gros persos qui reviennent. Le film termine d'ailleurs assez sèchement, on n'a même pas le traditionnel barbecue, et comme le dit le méchant "I hate barbecues".

    Bref, un film dans la continuité des anciens, trop sérieux alors que trop con, mais un joyeux nanar avec de belles scènes d'action et un méchant rigolo. On a envie de voir la suite.
  • Bande-annonce

    Omar la fraise (2023)

    1 h 39 min. (France). Comédie dramatique, policier et gangster.

    Film de Elias Belkeddar avec Reda Kateb, Benoît Magimel, Meriem Amiar

    28 mai 2023 (Cinéma)

    Un film au ton assez étrange, qui commencera par une petite anecdote nonchalante sur un suicide déguisé. Le film brillera surtout de par son duo Magimel/Kateb, assez rigolos, le premier dans son personnage de connard classe (à son habitude), et le deuxième dans son personnage de connard inconscient de ses actions. Mais ce ton léger et drôle sera contrebalancé par une violence excessive, avec des scènes de tortures, des cambriolages très agressifs, mais toujours avec une petite blagounette ici et là.

    Le film tentera de nous donner une image "idyllique" de l'Algérie (notez les guillemets), notamment avec une vieille dame dans la rue qui nous dira face à la caméra "Bienvenue en Algérie". Et comme dans un autre film algérien de cette année, Houria, on y verra des combats de béliers (étonnant de coïncidence :O).

    On n'oubliera pas la comédienne Meriem Amiar, qui fait sa première apparition dans un film (il me semble). Un personnage de femme forte assez intéressant, qui se fera draguer lourdement (c'est peu dire) par le personnage de Reda Kateb. Le truc étonnant, et un peu grossier à mon goût, c'est que son charme marchera au final.

    Bref, je suis étonné de ce film au ton singulier et ambivalent, entre violence excessive et potite blagounettes. J'aurais presque envie de dire que le film idéalise la violence, ce qui n'est franchement pas très sympa, mais d'un autre côté il met en avant les reclus de la société qui n'arriveraient jamais aux échelons élevés sans cela. En tout cas le film est très original dans son approche.

    Je garde tout de même une plutôt bonne image du film, notamment grâce à ses quelques répliques hilarantes, notamment Benoit Magimel qui gueule dans la boîte de nuit, habituellement plutôt calme, il nous lâchera des "TU VEUX LE BAISER !?", ce qui m'a mis au sol, disons les choses. Ou encore le coup du "C'est interdit de pêcher les petites sardines, j'ai vu ça à la télé", mélangeant militantisme et naïveté. Ou encore des jeux de mots assez rigolos comme "Ça joue les vicomtes, mais les comptes sont vides".
  • Bande-annonce

    L’Amour et les forêts (2023)

    1 h 45 min. (France). Drame, romance et thriller.

    Film de Valérie Donzelli avec Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond

    28 mai 2023 (Cinéma)

    Pas spécialement tenté par ce film dans un premier temps, forcé de constater qu'il est très réussi dans sa démarche : montrer les violences conjugales. La femme sera jouée par Virginie Efira, très touchante et sincère, entre son amour pour son mari, et son envie de fuir. Elle jouera étonnement aussi sa soeur, étrange n'est-ce pas, comme si c'était pour ajouter une espèce de dualité et de nuance dans deux personnages qui finalement n'en fait qu'un.

    Pour que la relation soit crédible, et qu'on puisse s'identifier à elle, il fallait que le mari ne soit pas qu'un connard manipulateur, mais aussi un homme charmant et attirant. Qui de mieux que Melvil Poupaud pour prendre ce rôle. J'avoue avoir presque trouver trop rapide l'apparition de sa toxicité, mais en vrai ça reste vraisemblable, et l'acteur possède déjà sa réputation de charisme, donc on était déjà un peu amoureux de lui.

    Et ce sera intéressant de voir les différentes manières de manipuler, avec une augmentation graduelle de la violence, psychologique et physique. Mensonges, faire culpabiliser (notamment quand il se réapproprie les témoignages d'agressions conjugales pour traiter sa femme de monstre car il ne lui avait pas dit qu'il était comme ça). Une phrase m'a pas mal marqué "Ce qui me tue c'est ton silence", et on aurait presque envie de lui donner raison, si ce n'est qu'il en pétrifie sa femme. Une autre scène m'aura marqué, celle des endives au jambon, où le mari rétorquera qu'on va plutôt faire des pâtes au ketchup, parce que "personne n'aime les endives au jambon", et les enfants seront bien sûr de son côté. Et ce doit être la seule scène du film où j'ai ri. On y voit ici un pan de la personnalité du mari assez intéressante : son populisme.

    Suite ici :
    https://pastebin.com/sZFC7ASf
  • Bande-annonce

    Fast & Furious 9 (2021)

    F9

    2 h 25 min. (France). Action, aventure, policier et thriller.

    Film de Justin Lin avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, John Cena

    25 mai 2023 - VOSTFR

    On pourrait y voir quelques améliorations sur cette mouture à mon goût. On y parle toujours de la famille, mais ce qui est intéressant ici c'est que le méchant appartient aussi à la famille, donc ça rend la chose quelque peu anti-manichéenne, mais bon la manière dont ceci se concluera sera assez décevante à mon goût. Et au moment où il changera de bord, sa famille d'avant l'abandonnera, c'est un peu gratuit. A vrai dire le film est, comme d'habitude, pas mal gratuit sur pas mal de points. Il y aura pas mal de facilités scénaristiques, comme le soulignera le personnage de Pearce, le trublion de la bande, qui soulignera l'improbabilité de n'avoir aucune égratignure depuis tout ce temps, ou même Cipher qui fera directement référence aux films où le méchant "a un revers inattendu". Mais même si ce côté quatrième mur revient régulièrement, on regrettera le ton bien plus détendu et sans prise de tête du spin off sorti juste avant, ici on retrouve quelque chose de bien trop sérieux, alors que tout est invraisemblable, et pire, antipathique. Et on a limite l'impression que les films ne s'assument pas, ils font genre qu'ils sont conscients d'eux même, mais bourre le pathos avec des camions de 3 tonnes 5.

    On y retrouvera pas mal de monde des anciens opus, notamment du 3 (où on s'amusera à reprendre sa fin pour une troisième fois et de faire un énième retournement de situation improbable, "un tour de magie" comme dit explicitement dans cette scène). Et pour le petit clin d'oeil, le père adoptif sera joué par le père adoptif des Gardiens de la Galaxie, rigolo non ?

    Pour ce qui est des scènes d'action, le film met un en avant une mécanique absolument improbable mais assez rigolote : l'aimant. Et en vrai pourquoi pas. Par contre, le côté de la "conquête spatiale" se révèle plutôt décevant, même si c'est aussi un peu rigolo, mais au final il ne s'y passe pas grand chose.

    A savoir que j'avais beaucoup critiqué, l'intégralité des opus précédents (9 donc) de toujours forcer à faire de la beauferie malvenue en montrant des culs, mais étonnement ici ils se sont arrêtés. Pourtant il y a une scène de course de rue, mais aucun personnage féminin n'y est objectifié, c'est assez fou. Il y a une autre scène que j'ai en tête un peu connoté, mais rien de dérangeant. Donc on peut les applaudir.

    Suite ici :
    https://pastebin.com/Q3GJLDkF
  • Bande-annonce

    Fast & Furious: Hobbs & Shaw (2019)

    Fast & Furious Presents: Hobbs & Shaw

    2 h 17 min. (France). Action, aventure et policier.

    Film de David Leitch avec Dwayne Johnson, Jason Statham, Idris Elba

    22 mai 2023 - VOSTFR

    Incroyable, le premier Fast & Furious que j'ai vraiment aimé. Mais c'est aussi le seul spin-off de la saga, et il en profitera pour faire limite du anti Fast & Furious. Ne nous y méprenons pas, le cahier des charges de la saga est toujours là, le propos sur la famille, les culs filmés en gros plans (bien qu'assez furtif ici), et les scènes d'actions invraisemblables. Mais le ton du film changera pas mal, et se foutera ouvertement de la gueule de l'idéologie de la saga, en tout cas en assumant totalement son univers absurde et manichéen, avec un côté très burlesque et sans prises au sérieux. On avait déjà quelques personnages qui jouait un peu les trublions dans les précédents, mais ici c'est tout le film qui est comme ça. Notamment quand ils annoncent qu'il faut sauver le monde, c'est pas du tout sérieusement dit, les personnages ne se prennent pas du tout au sérieux, et c'est parfois un peu "too much", mais c'est assumé. Malheureusement, la deuxième partie du film va être beaucoup plus classique, et abandonnera ce côté délirant, et c'est probablement ce que je regrette le plus du film.

    Cependant, le film changera de ton directement en scène post générique, notamment avec l'un des personnages les plus drôles du film, joué par Ryan Reynolds, qui désamorcera complètement le sérieux de la fin (qui tombe assez vite d'ailleurs), et reparlera du fameux poignardage avec une brique.

    Je connaissais déjà David Leitch avec son dernier film : Bullet Train, et c'était une comédie d'action assez sympathique, il avait d'ailleurs aussi coréalisé le premier John Wick. Ici les scènes de combats sont parfois sympa, parfois un peu brouillon, mais la scène avec l'hélico est assez originale. A noté qu'une des scènes est sensé se passer pendant le lever du Soleil, mais ça fait des transitions assez bizarres entre les plans en termes d'éclairage, pour pas dire complètement raté.

    Bref, un Fast & Furious assez frais, malgré qu'il respecte toujours plus ou moins son cahier des charges, mais qui tient aussi du fait qu'on a le duo The Rock/Statham, qui sont les meilleurs personnages de la saga (je pense pas trop me tromper), et sans les pires (notamment Vin Diesel), et ça participe peut-être au fait qu'on apprécie plus. Le côté nanar un peu concon laisse place à une comédie d'action plus assumé dans son délire plutôt qu'un énième film ridiculeusement impertinent.
  • L'Homme debout (2023)

    1 h 26 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Florence Vignon avec Jacques Gamblin, Zita Hanrot, Cédric Moreau

    20 mai 2023 (Cinéma)

    Un film qui n'a aucune saveur, qui balance ses situations sans retombées, sans justification. Il n'y a rien qui est cohérent, et rien de pertinent. Le film pourrait presque tenir debout avec son duo Zita Hanrot et Jacques Gamblin, mais même avec ça, j'ai bien du mal à prendre le film au sérieux. Le personnage d'Henri Giffard qui nous est teasé en début de film comme étant spécial, ne l'est en fait pas tant que ça. La manière dont le monde du travail y est critiqué est ridicule, avec des personnage caricaturaux et dans des situations injustifiées. Des scènes sembleront venir de nulle part, comme cet ancien apprenti qu'il reverra par hasard dans des toilettes de station service, où il dira qu'il a réussi grâce à lui (évidemment), ou cette expédition spéléologue sans casque. Et surtout le fait que le personnage qu'on essaie de mettre à la retraite (oui c'est le concept du film, j'ai oublié de le mentionner) a perdu sa femme et son fils à cause de son boulot, mais cela sera juste mentionné, et on passera à autre chose. Et c'est comme cela tout le temps, il y a une espèce de mystère dans le lore de ses personnages, mais tout semble creux, même le fait que celle qui a pour mission de virer Giffard a une soeur complotiste, ne semble n'avoir que peu d'intérêt. Mais c'est juste comme cela voilà.

    Bref, un film où on y parle travail et famille, mais tout cela sans aucun liant, et aucune cohérence scénaristique. Ajoutons à cela la présence du vin omniprésente, et son "intellectualisation", qui n'a bien sûr, tout comme le reste, aucun intérêt.
  • Bande-annonce

    Les Gardiens de la galaxie Vol. 3 (2023)

    Guardians of the Galaxy Vol. 3

    2 h 30 min. (France). Action, aventure, comédie et science-fiction.

    Film de James Gunn avec Chris Pratt, Zoe Saldaña, Dave Bautista

    20 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Encore un Gardiens de la Galaxie, qui semble être un ersatz de Ratchet & Clank en moins bien, avec toujours un rythme trop rapide, qui a trop de chose à montrer, et ça part dans tous les sens.

    Cependant, notamment dans sa deuxième partie, le film est plutôt agréable à regarder. Les moments de tensions ou de tristesse sont mieux mis en valeur, et respirent bien mieux dans leur déroulement. Et au-delà de ça, je trouve que tous les personnages des Gardiens sont charismatiques et ont une vrai identité (sauf peut-être Groot qui ne sert à rien, disons les choses), et même la relation entre Gamora et Star Lord a un traitement que je trouve plus intelligent que ce que j'aurais pu pensé dans le 1, donc je retourne ma veste. Par contre, on aura un méchant qui a des objectifs intéressants sur le papier, mais son personnage sera très mal écrit, avec un manichéisme extrême, et surtout un traitement très pauvre à mon goût.

    Après au delà de ses qualités comparés à ses plus médiocres prédécesseurs, notamment vis-à-vis du 2, ça reste un produit trop dense à mon goût, et tout semble aller un peu trop vite. J'aurais préféré un film avec deux fois moins de contenu, mais deux fois mieux/plus traités.
  • Bande-annonce

    War Pony (2022)

    1 h 55 min. (France). Drame.

    Film de Gina Gammell et Riley Keough avec Jojo Bapteise Whiting, LaDainian Crazy Thunder, Jesse Schmockel

    20 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un peu le film étatsunien indépendant cliché sur des petites gens de province. On y suit des gosses délaissés par leurs parents, dont l'un d'eux délaisse aussi ses enfants. On fera un parallèle de cette notion d'enfantement avec ce dernier qui essaiera de se procurer une chienne pour revendre ses chiots (et donc les abandonner).

    Le film sera partagé entre altruisme et défaitisme, avec une reproduction de la violence subie. Mais quand bien même le film semble avoir des choses à dire, je trouve tout cela dilué dans un film peu passionnant, trop long, trop lent, et surtout sans étincelle. Il y a quelques scènes mineures qui m'ont marqué, comme ce prêcheur biblique au skate park, qui donne une espèce de décalage avec le reste des personnages, et même du film en lui-même.

    Mais bref, pas convaincu par cette proposition, la forme manque d'intensité, mais pourtant le film a des choses à dire.
  • Bande-annonce

    Jeanne du Barry (2023)

    1 h 56 min. (France). Drame, historique, biopic et romance.

    Film de Maïwenn avec Maïwenn, Johnny Depp, Benjamin Lavernhe

    20 mai 2023 (Cinéma)

    Film presque sympathique, qui tente de retranscrire une époque, et surtout un personnage, Jeanne du Barry. On y semble d'un côté tourné en ridicule les traditions monarchiques, mais de l'autre on nous montre d'une certaine manière sa beauté suprême. Et tout cela à travers notre prisme actuel, notamment via Jeanne du Barry, qui s'amusera à faire bouger les cases dans ce monde-là. On y parlera notamment esclavagisme et racisme, avec le personnage noir de Zamor, qui sera offert à du Barry, mais qui s'occupera de son éducation. Le film peut paraitre parfois grossier dans son traitement de certaines thématiques, un peu manichéen, et notamment pour Zamor, la nuance serait de mise pour du Barry, puisque il aurait témoigné contre elle aux tribunaux révolutionnaires. Bon après je suis pas historien, le film nous montre tout de même beaucoup de personnages, le film peut se permettre des raccourcis, j'imagine.

    Qui dit beaucoup de personnages, dit un casting touffu, avec pas mal de beaux gens, notamment Capucine Valmary que j'ai beaucoup apprécié (qui joue Alice, qu'on ne voit que trop peu certes, mais que j'avais déjà aperçu dans la série Ovni(s), avec aussi ce bon vieux Melvil Poupaud), on y retiendra aussi bien sûr Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, India Hair. Qui d'autres ?

    Bref, globalement, ça reste une oeuvre agréable de par son décor et une partie de son casting. Mais pas bien plus.
  • Bande-annonce

    Les Gardiens de la galaxie Vol. 2 (2017)

    Guardians of the Galaxy Vol. 2

    2 h 17 min. (France). Action, science-fiction, comédie et aventure.

    Film de James Gunn avec Chris Pratt, Zoe Saldaña, Dave Bautista

    19 mai 2023 - VOSTFR

    J'avais bien aimé la première partie du 1, avant que ça ne devienne assez rébarbatif. Mais là dès le début, c'est assez désagréable à regarder, et les défauts du premier semblent exacerbés.

    Les différentes morales sont assez lourdes et peu enclin à l'empathie, car comme dans le premier tout va trop vite, on passe d'un moment triste à un moment épique à un moment comique sans transition, et la plupart du temps tout mélangé, et ça désamorce complètement la tension de certaines scènes.

    Les décors ne sont pas nécessairement moches, mais seront surtout assez pauvres en détail je trouve, et on a du mal à s'y situer. Quelques mauvais souvenirs au film Avengers aussi, où ça pète de partout, mais ça n'a aucun sens, et on peine à prendre du plaisir car trop brouillon.

    Bref, un second Mass Effect du pauvre, avec quelques personnages qui tentent de se démarquer, notamment Drax, avec son rire et ses réactions disproportionnées, et son manque de retenu. Mais globalement, malgré quelques thématiques pas inintéressantes, je trouve le tout assez ennuyeux à regarder, voire imbuvable.
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    Les Gardiens de la galaxie (2014)

    Guardians of the Galaxy

    2 h 02 min. (France). Action, aventure, science-fiction et comédie.

    Film de James Gunn avec Chris Pratt, Zoe Saldaña, Dave Bautista

    16 mai 2023 - VOSTFR
    > Revu

    Un film somme toute assez sympa, qui a un rythme assez rapide, mais qui perd de sa superbe en deuxième partie et devient légèrement rébarbatif. Je suis un peu partagé au final, je trouve que certains moments marchent vraiment bien, très sincères, et d'autres beaucoup moins, et semblent un peu forcés. Et c'est probablement à cause du trop gros rythme du film, on sent qu'il a un cahier des charges à respecter, notamment dans la scène où ils "préparent" le plan avec l'attaque finale, on passe du moment rigolo avec des blagues, avec le moment triste qui arrivent très peu subtilement avec une musique au piano qui rend le tout faussement émouvant, avant de passer à une ambiance un peu plus épique en fin de scène. Je trouve les transitions un peu grossières de manière général. Et on apprend les origines de Star Lord en fin de film de manière complètement gratuite, en passant direct à autre chose comme si cette information n'avait aucune importance. Bien étrange.

    La manière dont est justifiée le fait qu'on écoute plein de musiques des années 80 est à la fois intelligente et un peu gratuite à mon goût. Les relations entre les personnages restent aussi assez clichés, avec la romance hétéro quasiment inutile du film, et le manichéisme avec des méchants qui sont pas gentils, même si certains personnages changeront de bords.

    Le film est pas moche, les effets spéciaux fonctionnent globalement assez biens, avec quelques idées originales ici et là (la grenade implosive par exemple en début de film).

    Bref, je ne sais pas vraiment sur quel pied dansé, le début m'avait plutôt conquis, avec son rythme élevé et ses personnages en pagailles, mais je trouve que ça tient mal la route, même si ça se laisse suivre, et que ça reste globalement correct comme divertissement, malgré les redites et clichés du genre.
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    Fast & Furious 8 (2017)

    The Fate of the Furious

    2 h 16 min. (France). Action, aventure et policier.

    Film de F. Gary Gray avec Vin Diesel, Dwayne Johnson, Jason Statham

    13 mai 2023 - VOSTFR

    Toujours aussi con et nanar, avec quelques scènes d'action sympa. Le film reste toujours dans ses travers hétéro-patriarcaux (même si les plans sur les culs ne sont qu'au générique de début si je me souviens, on n'en a plus par la suite), avec toujours une méchante qui n'est vraiment pas sympa, et qui détruit des familles. Sur cette thématique là, l'un des personnages semble plus raccord que d'autres, car va arrêter ses conneries pour sa fille, ce qui est beau en soit, mais hypocrite. Il y a toujours cette espèce de contradiction, genre la famille avant tout, mais on mêle des enfants à leur mission suicide. Et la méchante rappela l'égoïsme du personnage de Vin Diesel qui adore faire ses petites courses super dangereuses tout en oubliant sa famille (ou la fameuse réplique du "mensonge biologique" en parlant de la notion de la famille). Ou encore le film qui rembarre l'immaturité des remarques beaufs de certains de ses personnages, tout en étant d'une beauferie monumentale, moi j'appelle cela un contre-son-camp.

    Pour ce qui est des scènes d'actions, c'est peut-être parfois un peu trop brouillon, mais quelques bonnes idées, avec les voitures autonomes piratés (mal utilisé à mon sens mais pourquoi pas), il y a un air de film d'horreur "La vengeance des voitures". On n'oubliera pas non plus les scènes de piratage téléphonées qui ne riment à rien et où tout se fait en appuyant n'importe quoi sur le clavier. Sans oublier un peu de pro étatsunisme, parce qu'ils ont sauver le monde.

    Bref, toujours con, toujours nanar, mais ça reste drôle malgré lui, il y a quand même des personnages attachants (pas Vin Diesel étonnement).
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    Neptune Frost (2021)

    1 h 45 min. (France). Comédie musicale et science-fiction.

    Film de Saul Williams et Anisia Uzeyman avec Cheryl Isheja, Elvis Ngabo, Eliane Umuhire

    12 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un univers fouillis, un peu rébarbatif, mais avec un univers fascinant et un discours (trop ?) engagé, avec une musique vraiment intéressante.

    Le film se démarque surtout par son amoncellement de thématiques, avec un côté futuriste maison, tout cela prenant place dans le Rwanda. Pas tous les jours que je vois un film venant d'Afrique centrale, et ça fait plaisir d'en voir un en salle. Le côté futuriste est lié aux mines de Coltan, un minerai très utilisé dans le milieu électronique. Le film parlera de bien des thématiques, trop peut-être, on pourrait presque peiner de comprendre le lien entre tout cela, mais il y a un propos très révolutionnaire. On y retrouvera pêle-mêle de la répression causé par les flics, d'anti colonialisme, d'anticapitalisme, de censures, d'anti-religions (ou plus précisément, de "ceux qui pensent comme leur livre disent", quasi littéralement l'un des titres d'une des meilleurs chansons du film).

    L'une des raisons dont ce film m'attirait, c'était aussi les thématiques LGBT abordées, notamment avec un personnage intersexe, extrêmement rare qu'on en voit au cinéma, donc on souligne, surtout dans ce type de film. Au début j'ai cru que c'était juste un personnage trans, mais le synopsis confirme que non. Et j'ai trouvé ce personnage plutôt bien abordé, suffisamment subtil et pertinent.

    Bref, malgré ce que je peux dire de bien du film, qui possède tout de même une identité de fou, je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher, à cause d'un rythme qui ne décolle jamais vraiment. Pourtant il aurait presque tout pour réussir, des messages forts, une esthétique particulière, un point de vue rare, des musiques pour certaines vraiment réussis.

    Ca semble presque absurde que je ne l'ai pas tant apprécié, mais avoir un univers réussi ne fait pas tout, encore faut-il réussir à le mettre en scène avec un rythme et une continuité qui fonctionne, sans virer dans le film brouillon, imbitable, qui part peut-être un peu trop dans tous les sens.
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    Fairytale (2022)

    Skazka

    1 h 18 min. (France). Expérimental et historique.

    Film de Alexandre Sokourov avec Igor Gromov, Lothar Deeg, Tim Ettelt

    12 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Le concept semblait très étrange sur le papier, voire imbitable, mais je me suis laissé tenter. Au delà de la mocheté du film, dans un univers noir et blanc assez peu détaillé et bâclé, on essaiera d'apprécier les dialogues de ces anciens dictateurs. Malheureusement, rien ne semble avoir de sens, c'est un peu gratuit. Et un presque petit détail qui m'a exagérément gêné, les dialogues sont d'une lenteur, c'est extrêmement désagréable. Ajoutons à ça les animations à moitié claqué au sol, où on ne sait pas toujours qui parle tellement c'est mal fait, et qui sont peu réaliste car beaucoup trop lentes (peut-être pour ça que les dialogues le sont aussi).

    Alors oui, ce serait presque drôle de voir ces dictateurs tels des enfants discuter entre eux, notamment quand Hitler fera son fanboy devant Napoléon, qui lui offrira une bombe en cadeau. Mais globalement, le rythme est horrible, on décroche en plein milieu des dialogues tellement ils sont inutilement lent et pas naturel. Et le fait qu'il n'y ait aucun fil conducteur rend le tout absolument indigeste et impertinent.
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    Temps mort (2023)

    1 h 58 min. (France). Drame.

    Film de Ève Duchemin avec Karim Leklou, Issaka Sawadogo, Jarod Cousyns

    12 mai 2023 (Cinéma)

    Un film qui semble dans un premier temps assez simple et heureux, où l'on suit trois prisonniers en permission. Mais plus on avancera, plus on verra leur difficulté à s'intégrer dans leur milieux sociaux respectifs, et chacun à sa manière. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y aura un flou sur leur passé, notamment sur la raison de leur emprisonnement. On découvrira aussi leur difficulté financière, notamment quand l'un d'eux calculera qui lui faudrait 23 années à payer pour rembourser ses dettes judiciaires.

    Le film sera assez lent, et assez flottant. On nous montrera ces trois hommes de manière très humaines, face à ce monde qui les accable et les déshumanise. On aura parfois beaucoup de peines pour eux, avec des scènes très malaisantes, comme quand l'un découvrira ses enfants, qui le vouvoiera, voire lui crachera à la gueule. Ou encore quand un autre est forcé par ses amis de se "faire dépuceler", avant qu'on apprenne qu'il a été rendu coupable de viol. Il y a une espèce de gêne, voire un certain côté malsain, dans leur retrouvaille du "vrai monde", comme s'ils n'y avaient plus leur place.

    Et avec ses trois histoires différentes, le film se terminera trois fois, avec une fin joyeuse où la rédemption semble arrivée, une fin statu quo où le mec est toujours aussi malade, et une dernière où le mec s'effondre en se rendant compte qu'il a effectivement tout perdu.

    Bref, je trouve le tout plutôt bien conté, le film semble assez lent mais ça marche plutôt bien, la manière de conclure le récit avec trois issues différentes est plutôt intelligente.
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    Le Paradis (2022)

    1 h 23 min. (France). Drame et romance.

    Film de Zeno Graton avec Khalil Ben Gharbia, Julien De Saint Jean, Eye Haidara

    12 mai 2023 (Cinéma)

    Agréablement surpris par ce film, Le Paradis montre principalement Joe, un personnage placé en IPPJ (Institution Publique de Protection de la Jeunesse qui est chargée d'accueillir certains mineurs délinquants en Belgique). Ce qui le distinguera de ses camarades est son isolement, il est plutôt solitaire, et n'a personne qui l'attend en dehors d'ici. Comme il le dira de manière assez fataliste : "J'ai rien à perdre, car je n'ai jamais rien eu". On le sent partagé entre le désir d'être libre, et dans celui d'avoir un foyer (comme celui où il est déjà finalement).

    Il y rencontrera un nouveau venu, William, avec qui il semblera avoir une connexion plus poussée. Une relation amoureuse, et subtilement sexuelle en naitra. Leur relation semble finalement assez simple. Un dialogue m'a pas mal marqué, quand Joe demandera à William s'il veut vivre avec lui quand il sera sorti, il répondra sans réfléchir avec un simple "Oui.", avec changement de scène dans la foulée. Comme si c'était l'évidence, comme si cela allait de soit.

    Mais le film ne sera pas vraiment heureux, Joe sera gardé plus longtemps malgré qu'il devait sortir, et William l'aidera à s'enfuir. Cet écart sera sa perte. Le film me ferait presque penser au très vieux film "Un chant d'amour" de Jean Genet, sur l'amour en prison (et pas très étonnant, cet auteur est une des références du réalisateur).

    Ce que j'aime beaucoup dans ce film, c'est sa mélancolie. Le film contiendra pas mal de tristesse, notamment une des scènes du film où l'on verra les différentes photos qu'ils ont prises durant un atelier, et elles sont toutes morbides (portail, caméra), avec une esthétique noir et blanc glauque et une ambiance sonore lourde et pesante. Mais la solitude de Joe sera contrebalancé par sa rencontre avec son nouveau camarade William, qui donne un nouvel optimisme à son (leur) futur. Et quand bien même la fin semble on ne peut plus fataliste, car jeté en prison (ses anciens camarades et responsables eux-mêmes sont dépités), il y revoit de dos William, avant que le film ne se coupe brutalement sur le générique.

    Suite ici :
    https://pastebin.com/jEc83VFF
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    Showing Up (2022)

    1 h 48 min. (France). Drame et comédie.

    Film de Kelly Reichardt avec Michelle Williams, Hong Chau, André 3000

    6 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Presque ennuyeux dans sa première moitié je trouve, avec un rythme franchement lent, introduit par un générique qui ne montrera que des dessins pendant 5 minutes au moins.

    Mais le film se déroulera petit à petit, avec les différentes relations du personnage principal que l'on découvrira (notamment sa famille, qui est un peu bizarre, mais tellement adorable). Cette Lizzie qui deviendra somme toute attachante, avec son inquiétude omniprésente, et cette espèce de légère introversion et de solitude, tout cela lié avec le fait d'ouvrir sa psyché à l'aide de l'art. Et l'évolution de sa relation avec sa voisine, qu'elle détestera petit à petit, qui a tout pour elle (gentille, propriétaire, vie amicale, vie sexuelle), mais la manière dont leur relation finira par se rabibocher, avec notamment l'intrigue fil rouge du film du pigeon blessé, qui finira par s'envoler, je trouve cela plutôt beau, et naturellement mis en scène.

    Bref, ça reste un film plutôt réjouissant, qui reste somme toute assez ennuyeux je trouve, mais qui montre le rôle de l'art sous un prisme assez simple, sans trop chercher dans l'intellectualisation de l'oeuvre en elle-même.
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    Disco Boy (2022)

    1 h 32 min. (France). Drame, guerre et aventure.

    Film de Giacomo Abbruzzese avec Franz Rogowski, Morr Ndiaye, Laetitia Ky

    6 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un film que j'attendais beaucoup, de par son synopsis intrigant. Et il est vrai que la thématique de la danse n'y est pas inintéressante, avec notamment la musique est composée par le très grand Vitalic (qui n'avait composé qu'un seul film avant celui-ci apparemment, donc plutôt exceptionnel) qui donne une très grande aura au film.

    Le film regorge de scènes et de plans originaux, avec un casting fort éclectique et charismatique. On y suivra un biélorusse qui entrera dans la légion étrangère française, avec toute sa rigueur militaire et ses (plutôt belles) valeurs. Il participera rapidement à une opération militaire d'infiltration (plutôt bien mise en scène), où on leur fera comprendre qu'on est ici uniquement pour sauver les français et personne d'autre, et qui aura tout une partie filmée entièrement en vision thermique (qu'on reverra au générique de fin), avec un combat qui se fera entre sources de chaleur. Le "rêve français" se transformera en une espèce de cauchemar finalement, où il tuera un révolutionnaire nigérian se battant pour son village notamment. Son chef lui dira "en dehors d'ici, tu es un fantôme", ce qui sera en partie le déclic pour s'enfuir d'ici. Il ira jusqu'à mettre le feu à ses affaires, sur un plan où l'on verra à côté ce qui semble être la devise en version longue de la légion étrangère, comme pour souligner la contradiction et l'ambivalence des valeurs de cette institution. Tout cela pour finir sur un final avec une musique et une danse assez folles, accompagnée de la soeur de celui qu'il a tué, ce qui donne au film presque une dimension métaphysique.

    Bref, un film qui ne m'a pas autant passionné qu'il en l'air sur la globalité, mais qui possède ses thématiques fortes, avec encore une fois ses acteurs et actrices charismatiques (Franz Rogowski en tête), des plans assez fous, et une musique assez dingo.
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    Beau is Afraid (2023)

    2 h 59 min. (France). Comédie, drame, Épouvante-horreur et fantastique.

    Film de Ari Aster avec Joaquin Phoenix, Patti LuPone, Amy Ryan

    6 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Le film est assez créatif dans son univers, avec une première partie vraiment drôle (la bouteille d'eau, le papier du voisin demandant de baisser le son, la chaussure dans l'écran, etc.), avec cette espèce de réalité parallèle absurde, avec un personnage qui semble être très seule face à toutes les merdes qui lui arrivent (et qui semble sans volonté propre, toujours tributaire de celle des autres, notamment de son "crush" d'enfance, qu'il ne semble ne pas avoir voulu), avec une originalité dans certains plans vraiment agréable à découvrir.

    En deuxième partie, le film ralentira de rythme, et s'amusera pas mal à jouer sur les longueurs, notamment avec la scène du théâtre, qui tentera de donner les premières clés de compréhension de l'histoire, mais qui nous donnera plus de questions que de réponses au final. Le film continuera à développer son propos, avec des scènes improbables à base de Denis Ménochet qui défonce les couilles d'une bite qui parle. Et on finira sur le procès de Beau, qui dommageablement pour moi ne sera pas si développé que cela, j'aurais préféré qu'il soit un peu plus exhaustif dans les points abordés, mais ça donne quelque chose d'assez drôle et cocasse, notamment avec la défense qui peinera à se faire entendre.

    Bref, malgré les défauts de rythme en dernière partie de film, c'est très vivifiant à regarder, du très beau cinéma, avec une ingéniosité dans la manière d'aborder son propos et son univers invraisemblablement hilarant. Et avec le recul, ses qualités me restent plus en tête que ses défauts.
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    Un an, une nuit (2022)

    Un año, una noche

    2 h 10 min. (France). Drame.

    Film de Isaki Lacuesta avec Nahuel Pérez Biscayart, Noémie Merlant, Quim Gutiérrez

    5 mai 2023 (Cinéma)

    Un film qui part un peu dans tous les sens, notamment son rythme, le côté non-chronologique et fouillis donne un peu le tournis, on ne sait pas toujours ce que cherche à montrer le film. Il sera donc globalement assez plat, mais aura ses moments salvateurs, pertinents, avec ses fausses pistes. La proposition est moins didactique que Revoir Paris (sur la thématique des victimes d'attentat), mais a le mérite d'être plus original. Il y aura quelques disputes géopolitiques, on y parlera du fait de vouloir se souvenir de tout, notamment avec le personnage joué par Nahuel Perez Biscayart, et du fait de vouloir oublier ce qu'il s'est passé, notamment avec le personnage joué par Noémie Merlant, mais qui s'ouvrira en fin de film après avoir caché ses sentiments.

    On aura bien sûr quelques scènes qui montreront l'horreur de l'attentat en lui-même, mais se révélera finalement assez "pudique", avec la panique filmée de manière assez brouillonne, mais ce qui rend donc plutôt bien, ou encore un moment assez horrible quand une des personnes ne veut pas se coucher pour éviter les balles, et se fera tirer dessus sans que les autres ne puissent rien faire. Il y a une tension qui fonctionne plutôt bien, et on est plutôt bien imprégné par l'ambiance morbide. Mais, aucune scène avec les terroristes, quand bien même l'un des personnages parlera souvent du visage de l'un d'eux qu'il n'arrive pas à oublier, mais que l'on ne verra jamais.

    Après, certains moments m'ont un peu surpris, notamment quand un des personnages boit de la bière pour avoir un meilleur lait maternel, après vérification effectivement c'est vrai, mais il faut que ce soit sans alcool, et du malt d'orge.

    Bref, un film presque décevant, que je n'ai regardé que pour le duo d'affiche, mais qui possède ses quelques scènes pertinentes, perdues dans un film qui en contient beaucoup trop d'inutiles (à mon goût), et qui permettent de donner du sens au propos.
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    Quand tu seras grand (2023)

    (France). Comédie dramatique.

    Film de Andréa Bescond et Eric Métayer avec Vincent Macaigne, Marie Gillain, Aïssa Maïga

    5 mai 2023 (Cinéma)

    L'intention est noble, mais le film se veut trop nunuche, et remplis un peu trop de bons sentiments. Il contient malgré tout quelques scènes qui fonctionnent bien, mais globalement je trouve le ton désagréable, avec une espèce de joie dégoulinante. Même Macaigne (la raison pour laquelle j'ai regardé le film) est décevant dans son rôle, alors ce sera presque drôle de rire qu'il gueule parce qu'il a du caca sur lui, mais c'est trop facile, et la manière dont il a de changé d'avis sur la présence des enfants dans l'EHPAD n'est pas du tout nuancé. Le film s'amusera aussi à rire de la mort avec un peu d'humour noir, ou de débattre sur la vie et la mort, mais c'est limite un peu trop désamorcé pour que ça ait un impact. On aura même des scènes assez invraisemblables, notamment le face à face en voiture.

    Bref, un film bien décevant, qui peut soulever quelques problématiques sur la vieillesse, comme quoi ils sont abandonnés, et la difficulté de gérer tous ces "résidents", mais il n'y a rien de vraiment pertinent dans le ton, c'est même très téléfilmesque et un peu cucul, notamment avec des personnages archétypés, comme le gamin blond, cliché ambulant pas vraiment pertinent.
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    Burning Days (2022)

    Kurak Günler

    2 h 08 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Emin Alper avec Selahattin Paşalı, Ekin Koç, Erol Babaoğlu

    5 mai 2023 - VOSTFR (Cinéma)

    Un film à enquête passionnant, avec en prime une tension homoérotique assez ambigue. Le propos sur l'enjeu politique et les manipulations de chacun est assez bien mis en valeur, difficile de vraiment comprendre les relations entre les personnages qui sont très ambigues, avec cette sensation que tous les personnages sont liés entre eux, telle une grande conspiration, notamment envers le procureur qui essaiera de tenir tête quoi qu'il en coute. Ca fait très Kafkaien, notamment comme dans "Le Château" avec l'arrivée du nouveau dans un village avec déjà une organisation bien établie. Le film aimera aussi mettre en avant quelques longueurs et appuiera les malaises durant les dialogues, pour ajouter une tension palpable.

    Bref, un beau film à enquête, avec une très belle distribution, une belle tension, quelques beaux plans (notamment celui des lampes torche vu du dessus à la fin). Et le propos me semble plutôt pertinent sur les magouilles et le jeu de manipulation.
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    La Gravité (2022)

    1 h 25 min. (France). Action et science-fiction.

    Film de Cédric Ido avec Max Gomis, Jean-Baptiste Anoumon, Steve Tientcheu

    5 mai 2023 (Cinéma)

    Je suis franchement déçu par ce film. Il possède je trouve un concept vraiment intelligent, mais qu'il ne développe pas. Il a quelques idées qui fonctionnent bien, mais elles sont placés ici et là et ne sont pas nécessairement mis en valeur. Malgré cela, j'en garde tout de même une image positive. La manière de lier la gravité à la hiérarchie verticale de la société, avec notamment un personnage en chaise roulante qui l'a subit directement, et qui essaiera de soulever le problème. Le film a pas mal d'éléments fantastiques, mais qui sont surtout à portée symbolique. Il m'a fait pas mal penser à Gagarine de ce point de vue-là, mais lui allait un peu plus loin dans son univers, avec ce côté fantastique et créatif (ici avec notamment un personnage qui dessine, même si je trouve ça plutôt mal amené), et aussi car ces deux films sont composés par les excellents frères Galperine, qui ont fait un thème franchement réussi. Le film jouera aussi sur la dichotomie de ses deux "gangs", celui des "vieux", et celui des jeunes, qui auront une vision plus altruiste des choses, mais aussi limite plus sectaire. Et à vrai dire pas mal de choses m'ont échappé, le film laisse quelques indices ici et là, mais n'explicite pas grand chose sur leur cas.

    La fin donnera tout son sens au film, un peu trop facilement à mon goût, mais c'est plutôt réussi, et j'aime beaucoup l'originalité de sa mise en valeur. On n'oubliera pas une très belle distribution, avec pas mal de gens méconnus, comme Max Gomis, ou encore Steve Tientcheu (qui a déjà joué dans pas mal de films, mais je ne crois en avoir vu aucun).