Ozon, le cinéma
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Adaptation libre de la pièce de Fassbinder Les larmes amères de Petra Von Kant, Peter Von Kant a l’idée moins ingénieuse que singulière de renverser les genres. Ainsi Petra, créatrice de mode, sera ici Peter, cinéaste reconnu. Karin sera Amir. Le film est par ailleurs un portrait de Fassbinder tant Denis Menochet est grimé comme le cinéaste allemand, moustache et lunettes noires à l’appui.
Bon, c’est très difficile pour moi d’accepter un film comme celui-ci car ce Fassbinder-là est probablement mon préféré. Et en grande partie parce que c’est un huis clos qui ne fait jamais théâtre. Ozon ne passe pas l’examen, lui, Peter Von Kant fait théâtre, en permanence et tous les acteurs en font trop (Adjani, horrible, Menochet, over the top) ou pas assez : Stefan Crepon était bien plus intéressant dans les deux dernières saisons du Bureau des Légendes, Khalil Gharbia bien plus magnétique dans Les sept vies de Léa.
Après qu’importe si celui-ci est à mon sens raté, complètement artificiel, on ne peut pas dire qu’Ozon n’essaie pas, ne surprend pas : Difficile de voir ce qui relie Grâce à dieu, Été 85, L’amant double ou Peter Von Kant. Pour ne citer que les plus récents. C’est aussi ce qui m’a séduit sur le papier : voir le prolifique Ozon « adapter » le prolifique Fassbinder. Dans les faits je vois en revanche pas trop où il veut en venir (si ce n’est faire l’autoportrait par l’autoportrait) tant il le ridiculise, en permanence. Émouvant, toutefois, de revoir Hanna Shygulla, cette fois dans le rôle de la mère.
Créée
le 27 févr. 2023
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