Cover 2024 - Carnet de bord

2024 - Carnet de bord

C'est un classique sur Senscritique, cette fameuse liste des films vus en 2024.
Après avoir tenté l'expérience il y a quelques années de ça, on rempile pour cette année qui, espérons le, nous proposera de belles découvertes.
Cette liste va également me permettre de me lancer dans un ...

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89 films

créee il y a 5 mois · modifiée il y a 5 jours

Creed III
5.9

Creed III (2023)

1 h 56 min. Sortie : 1 mars 2023 (France). Drame, Sport

Film de Michael B. Jordan

Lemeneux a mis 3/10 et a écrit une critique.

Le Syndrome de Stendhal
6.3

Le Syndrome de Stendhal (1996)

La sindrome di Stendhal

2 h. Sortie : 26 janvier 1996 (Italie). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Dario Argento

Lemeneux a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Super Mario Bros, le film
6.3

Super Mario Bros, le film (2023)

The Super Mario Bros. Movie

1 h 32 min. Sortie : 5 avril 2023 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Aaron Horvath et Michael Jelenic

Lemeneux a mis 4/10.

Annotation :

Le film n'est pas si mauvais, mais j'ai beaucoup de mal à y voir plus qu'une grosse publicité pour la firme japonaise. Toutes les cases de l'univers Mario sont cochées, et le tout accouche d'un long métrage assez cohérent, mais visiblement, ça ne suffit pas pour en faire un bon film. J'ai vraiment eu le sentiment que le film me faisait des coups de coudes dans quasi toutes les scènes, ce qui n'est jamais très bon signe.

Si le jeu vidéo fonctionne à merveille, c'est surtout pour son gameplay toujours très bon. Cette jouissance de joueur n'est pas quelque chose qui s'exprime facilement à l'aide d'image en mouvement (malgré les tentatives d'en rendre compte avec les phases de plateforme).

Côté bande son, le travail sur les différents thèmes du jeu est intéressant, mais l'incrustation de tubes des années 80 me laisse bien plus perplexe.

Reste quelques passages amusants, notamment le personnage de l'étoile bleue, qui m'a fais sourire à plusieurs reprises. Autre point positif, les acteurs/doubleurs semblent avoir pris du plaisir, ce qui est toujours agréable, d'autant plus que le casting a bien été choisi (oui, Jack Black, je pense à toi). Au final, tout n'est pas a jeter, mais il n'y a quand même pas grand chose à garder non plus.

Asteroid City
6.2

Asteroid City (2023)

1 h 44 min. Sortie : 21 juin 2023 (France). Comédie dramatique, Science-fiction

Film de Wes Anderson

Lemeneux a mis 6/10 et a écrit une critique.

L'Exorciste chinois
7.1

L'Exorciste chinois (1980)

Gwai ckui gwai

1 h 42 min. Sortie : 24 décembre 1980 (Hong Kong). Arts martiaux, Fantastique

Film de Sammo Hung

Lemeneux a mis 7/10 et a écrit une critique.

Les Larmes amères de Petra von Kant
7.5

Les Larmes amères de Petra von Kant (1972)

Die bitteren Tränen der Petra von Kant

2 h 04 min. Sortie : 30 avril 1974 (France). Drame, Romance

Film de Rainer Werner Fassbinder

Lemeneux a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Toute la beauté et le sang versé
7.5

Toute la beauté et le sang versé (2022)

All the Beauty and the Bloodshed

1 h 57 min. Sortie : 15 mars 2023 (France). Société, Art, Photographie

Documentaire de Laura Poitras

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce documentaire sur Nan Goldin, artiste (photographe) et activiste, est profondément passionnant. Le long métrage réussi à discuter de très nombreux sujets : la place de l’art dans la contestation sociale, le monde « marginal » des années 60/70, l’addiction aux opiacés, la politique sociale américaine lors de l’apparition du SIDA ou encore le féminisme et la violence conjugale.

A travers des va-et-vient entre des photographies de l’artiste et des prises de vues réelles, l’œuvre articule tous les sujets cités précédemment sans n’être jamais ni lourd ni « fourre-tout ». Divisée en de nombreux chapitres, « Toute la beauté et le sang versé » met en parallèle le destin d’une femme hors du commun et une critique acerbe d’une Amérique toujours plus cynique et autodestructrice. Car oui, si le documentaire s’attarde tout particulièrement sur ses combats en tant qu’artiste, il dresse également le portrait d’une femme à la fois forte et très sensible, élevée dans une banlieue américaine des plus déprimantes et fortement touchée par la perte tragique d’une sœur.

Récompensé par le lion d’or lors de l’édition 2022 de la Mostra de Venise, le documentaire mérite d’être vu par un maximum de monde tant nous sommes toutes et tous concernés, de près ou de loin, par les sujets discutés par le film.

La Sentinelle
7.1

La Sentinelle (1992)

2 h 19 min. Sortie : 20 mai 1992. Drame, Thriller

Film de Arnaud Desplechin

Lemeneux a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Un après-midi de chien
7.9

Un après-midi de chien (1975)

Dog Day Afternoon

2 h 05 min. Sortie : 30 janvier 1976 (France). Drame, Gangster

Film de Sidney Lumet

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Deux ans après Serpico, le duo Lumet/Pacino remet le couvert mais cette fois-ci pour un film de braquage. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette collaboration produit de brillantes réussites. Sidney nous plonge une nouvelle fois dans un film de genre tout en proposant un personnage d’une richesse folle. Comme pour Serpico, l’écriture du personnage joué par Pacino est impeccable, tout comme son interprétation. Les éléments qui nous permette de comprendre les agissements de cet être singulier seront distillés progressivement tout le long du récit, toujours d’une manière très délicate.

D’ailleurs, si le pitch du film pouvait laisser croire que nous sommes face à un scénario creux, les habitués de Lumet sauront qu’il n’en est rien. Ce braquage permettra au réalisateur de déployer une critique vive des Etats-Unis d’Amérique. Entre trauma du Vietnam, culture de l’attention, violence policière, oppression des marginaux, Sindey Lumet continue son œuvre contestataire. Incontestablement membre du panthéon du cinéma américain, « Un Après-midi de chien » est sans aucun doute un des grands joyaux de sa filmographie.

THX 1138
6.7

THX 1138 (1971)

1 h 26 min. Sortie : 3 novembre 1971 (France). Science-fiction

Film de George Lucas

Lemeneux a mis 7/10 et a écrit une critique.

Tous les autres s'appellent Ali
7.6

Tous les autres s'appellent Ali (1974)

Angst essen Seele auf

1 h 32 min. Sortie : 5 juin 1974 (France). Drame, Romance

Film de Rainer Werner Fassbinder

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Fassbinder nous replonge dans les bassesses de l'âme humaine. Ici, le sujet central sera le racisme, dans cet Allemagne entre deux générations. Au cœur du film, une réelle histoire d’amour. Emmi, malgré certains discours nostalgiques autour de la figure d’Hitler, n’est pas raciste. Elle n’a que faire qu’Ali puisse être arabe, puisqu’elle l’aime. De l’autre côté, Ali n’a vraiment aucun ressentiment à partager sa vie avec une femme bien plus vieille que lui. Tout pourrait les séparer et pourtant ils s’aiment d’un amour vrai. A travers cette romance entre une veuve âgée et un jeune arabe, Fassbinder parle d’un pays en pleine mutation, où le racisme est encore profondément ancré.

Ce qui est génial, c’est que le cinéaste réussit brillamment à parler de racisme sans pour autant tomber dans des scènes faciles ou racoleuses. Ici, pas dans de grands schéma de société, ou le racisme serait systémique ou étatique. Dans ce long métrage, le racisme s’exprime à travers tous les petites interactions sociales, les regards, les réflexions des proches, de l’épicier du coin etc.

Fassbinder réussit à proposer une expérience de cinéma pur tout en nous plongeant dans les méandres de l’esprit humain. Grâce à un cinéma toujours aussi juste, le réalisateur nous propose un passionnant portrait de société. Nous sommes face à ce type film, important en tout point, que l’histoire du cinéma se doit de protéger.

Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)
7.3

Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (1996)

2 h 58 min. Sortie : 12 juin 1996 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Arnaud Desplechin

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Au cours des 3 heures que constituent « Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) », Despleschin nous présente une galerie de personnes ayant beaucoup, beaucoup de mal à prendre le virage de la trentaine. Plus ou moins tous issus de cette petite bourgeoisie parisienne, pas spécialement riche, voir précaire pour certains, mais dotés d’un fort capital culturel, le film peut néanmoins s’adresser à n’importe qui, tant l’écriture est d’une précision chirurgicale.

Ce que j’ai adoré dans ce film, c’est que malgré l'omniprésence de Mathieu Amalric, tous les autres acteurs ou actrices réussiront à prendre la parole. J’ai réellement eu ce sentiment que chaque personnage pouvait, quand il le souhaitait, prendre les devants et s’accaparer l’attention du cinéaste et du film lui-même pendant de précieuses minutes. Cette capacité de Desplechin à faire vivre avec autant de passion, autant de personnages, me fascine.

Malgré sa très longue durée, et une densité folle, le long métrage se regarde avec une facilité déconcertante. Le talent de Desplechin n’est plus à prouver, et « Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) » est une réelle prouesse de cinéma, dans tous les sens du terme. A tous ceux que la durée du film pourrait rebuter, je ne saurais que vous conseiller de tenter l’aventure, tant le film propose une expérience des plus satisfaisante.

American Graffiti
6.7

American Graffiti (1973)

1 h 50 min. Sortie : 1 mars 1974 (France). Comédie dramatique

Film de George Lucas

Lemeneux a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

George Lucas continue avec un deuxième film tout aussi intriguant que son THX 1138. Dans une société américaine qui s’affirme comme LE pays de l’automobile, le cinéaste nous propose un long métrage qui se déroule quasi exclusivement dans l’habitacle de ces engins à quatre roues. Cet exercice de style permet au cinéaste de nous proposer un portrait de société d’une Amérique tournée vers l’avenir, et d’une jeunesse qui fonce vers l’avant, à moins qu’elle ne tourne en rond (le fiasco total de la guerre du Vietnam n’est pas encore tout à fait perceptible).

Accompagnée d’une BO excellente, cette revisitation du teen movie est à la fois drôle et touchante. Le film possède une certaine bonne humeur communicative et on se surprend à sourire bêtement lors de nombreuses scènes. George Lucas signe une comédie musicale convaincante et qui surprend par sa grande modernité.

The Prodigal Son
7.5

The Prodigal Son (1981)

Bai ga jai

1 h 40 min. Sortie : 22 décembre 1981 (Hong Kong). Comédie, Arts martiaux

Film de Sammo Hung

Lemeneux a mis 6/10.

Annotation :

Alors que je voyais nombre de mes éclaireurs faire beaucoup de louange envers ce long métrage, j’ai le sentiment d’être un peu passé à côté. Je suis un peu mitigé, et je fais face à une petite déception concernant « The Prodigal son ». Si l’aspect burlesque dans « L’Exorciste chinois » était bien dosé, je le trouve un peu trop présent à mon gout dans ce film de 1981. Cette surdose de comique m’a malheureusement un peu sorti du film.

Reste que Sammo Hung à beaucoup de génie, et qu’il arrive à nous proposer, comme d’habitude, des chorégraphies de kung fu à couper le souffle. Si l’on se concentre sur cet aspect, alors « The Prodigal son » remplit le cahier des charges à merveille.

Le Droit du plus fort
7.5

Le Droit du plus fort (1975)

Faustrecht der Freiheit

2 h 03 min. Sortie : 15 mai 1975 (France). Drame

Film de Rainer Werner Fassbinder

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Fassbinder, Fassbinder, bordel ! Chaque film que je vois de ce cinéaste me fascine. Alors certes, je commence tout juste l’exploration de sa filmographie (ce n’est que le troisième film que je vois) mais bon dieu que c’est bon. Une telle maitrise de son art, alors qu’il n’a que 30 ans lorsqu’il réalise « Le Droit du plus fort » me dépasse complètement.

Comme pour ces précédents longs métrages, je suis abasourdit par cette justesse d’écriture. Ses personnages sont encore une fois à la fois complexes et passionnants. Dans ce film en particulier, j’adore la façon qu’il a de nous présenter un couple homosexuel, mais sans que ce ne soit le sujet du film. A travers cette relation profondément toxique, le sujet du film s’attarde bien plus sur les relations inter classes sociales que sur l’homosexualité. C’est une idée très efficace, car ça force le spectateur à accepter que l’homosexualité ne doit pas être un sujet à controverse, ou en tout cas ne devrait pas l’être. A travers ce bourgeois qui va progressivement prendre possession des biens d’un prolo ayant gagné à la loterie, il démontre le pouvoir qu’exerce la classe dominante sur les classes populaires.

Après « Les Larmes amères de Petra von Kant » et « Tous les autres s’appellent Ali », je suis comblé de ma découverte de l’auteur. Comment ai-je pu passer à côté de ce cinéaste si longtemps ?

Rois & Reine
7.3

Rois & Reine (2004)

2 h 30 min. Sortie : 22 décembre 2004. Comédie dramatique, Romance

Film de Arnaud Desplechin

Lemeneux a mis 7/10.

Annotation :

Décidément, le duo Desplechin / Amalric me plait. On sent qu’il arrive à déployer toute la puissance de l’acteur. J’aime également toujours autant la capacité du cinéaste à construire un scénario extrêmement solide, d’une précision à toute épreuve. On sent que tout est excessivement réfléchi, organisé. Quand le générique de fin commence, j’ai ce sentiment d’avoir regardé une œuvre profondément complète.

Ce qui me touche tout particulièrement dans son cinéma, c’est sa capacité à proposer des films très verbeux (et les dialogues sont délicieux) tout en donnant énormément de force à tout ce qui n’est pas dit. La communication non verbale y est très importante, et c’est là que sa direction d’acteur me fascine. Pour le peu que j’ai pu voir, les acteurs sont à chaque fois incroyables. C’est donc assez logique de penser qu’il a ce don pour écrire des rôles très fort et de choisir des acteurs taillés pour les incarner.

Network - Main basse sur la TV
7.7

Network - Main basse sur la TV (1976)

Network

2 h 01 min. Sortie : 16 mars 1977 (France). Drame

Film de Sidney Lumet

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sidney Lumet qui s’attaque à la télévision, ça donne envie d’entrée de jeu. Et heureusement pour nous, l’essai est transformé de la plus belle des manières. Le portrait dressé par le cinéaste est jouissif en tout point. Pendant ces 120 minutes d’une tension folle, le cynisme va atteindre des proportions rarement vu au cinéma. Comme très souvent chez Lumet, la direction des acteurs est impeccable. Que ça soit Duvall, Christensen ou encore Beale, le récit est habité par des acteurs impliqués qui donne au film une aura incroyable.

Voir que ce film a été pondu en 1976 est un sacré tour de force. Je n’ai a priori pas connu cette époque, mais je doute que les rouages de la télévision étaient connus du grand public. Il est amusant de voir à quel point le cynisme des personnages de « Network » est devenu banal dans le paysage audiovisuel actuel. Le long métrage de Lumet, à l’image de son faux prophète incarné par Howard Beal, nous présente bien le futur de notre télévision. Entre dictature des audiences d’un côté et outil idéologique de l’autre, « Network » nous rappel à quel point nous ne devrions pas accepter et banaliser la décadence et la perversion de nos médias télévisuels actuels.

Réveil dans la terreur
7.6

Réveil dans la terreur (1971)

Wake in Fright

1 h 54 min. Sortie : 21 juillet 1971. Drame, Thriller

Film de Ted Kotcheff

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Rarement un film m’aura fait ressentir la chaleur écrasante d’un désert autant que ne l’a fait « Wake in fright ». Et je ne parle pas de l’odeur de sueur mélangé à celle de la bière bon marché qui me reste en bouche depuis que j’ai terminé mon visionnage. Sous ses airs de road trip (ce que l’on aurait pu croire au début du film), le long métrage de Ted Kotcheff nous fais vivre le sur place dans une petite bourgade du bush australien. Entre beuverie, jeux d’argent et chasse aux kangourous, le film nous plonge dans un chaos le plus total pendant près de 2 heures. A la fois éprouvant et jubilatoire, l’œuvre de Kotcheff utilise la toute-puissance du cinéma pour proposer une expérience unique.

Avec le peu de recul que j'ai lorsque j'écrit ces mots, je perçois un peu ce long métrage comme une sorte d’anti « Easy Rider ». Là ou le mouvement caractérisait la liberté de Dennis Hopper et de ses compères, l’immobilisme de Gary Bond (interprète du personnage principal de « Wake in fright ») le plonge dans une détresse et un désarroi le plus total. Malheureusement pour lui, le bush australien ne semble pas être en mesure d’offrir quoi que ce soit d’autre ; et ce n’est pas la très courte scène à Sidney qui lui permettra d’espérer un avenir positif.

Eastern Condors
7.2

Eastern Condors (1987)

Dung fong tuk ying

1 h 33 min. Sortie : 9 juillet 1987 (Hong Kong). Action, Arts martiaux, Guerre

Film de Sammo Hung

Lemeneux a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après la légère déception que j’ai pu avoir à la suite du visionnage de « The Prodigal Sun », je dois dire que celui-ci m’a donné beaucoup, mais alors beaucoup de plaisir. Qui l’eut cru, Les 12 Salopards version Sammo Hung, ça donne un film explosif et d’une jouissance totale. Le cinéaste nous propose un long métrage bien plus violent qu’a l’accoutumé. Proportionnellement, l’humour est plus discret que dans ses précédents films, et je pense que c’est ce qui m’a plus.

Les scènes d’actions, toutes plus mémorables les unes que les autres, vont s’enchainer pendant plus d’une heure pour terminer sur un combat final dantesque. A tous les curieux, je vous recommande chaudement ce coup de cœur personnel !

Decision to Leave
7

Decision to Leave (2022)

Heeojil Gyeolsim

2 h 18 min. Sortie : 29 juin 2022. Thriller, Drame, Romance

Film de Park Chan-Wook

Lemeneux a mis 7/10.

Annotation :

Quel bonheur de retrouver Park Chan Wook après tant d’attente. On retrouve ce gout pour une mise en scène léchée, avec tout un tas de petites attentions de cinéaste comme je les aime. Entre jeu de montage, superbe photographie, musique superbe, j’ai vraiment passé un super moment devant ce long métrage. D’ailleurs, difficile de ne pas penser aux films de Hitchcock en regardant ce long métrage (je pense par exemple à Vertigo qui a très certainement marqué l’esprit du cinéaste).

Les va-et-vient entre des scènes d’actions / de thriller et des scènes plus intimes fonctionnent très bien. Si la deuxième partie du film est légèrement en deçà la première, le film me donne le sentiment d’un tout cohérent et très bien construis. Nous suivons avec grand plaisir cet amour impossible et destructeur.

Le Prince de New York
7.3

Le Prince de New York (1981)

Prince of the City

2 h 47 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Drame, Policier

Film de Sidney Lumet

Lemeneux a mis 7/10.

Annotation :

C’est avec grand plaisir que je continu mon cycle Sidney Lumet commencé il y a quelques temps. Avec « Le Prince de New-York », nous explorons cette fois-ci les méandres des procédures judiciaires américaines. Sous fond de corruption dans une brigade des STUPS, le cinéaste nous offre un portrait toujours précis et documenté.

Si le style Lumet fonctionne toujours aussi bien, j’ai tout de même ressenti quelques longueurs dans le ventre mou du film (on est sur un film de près de 3h tout de même). L’interprétation de Treat Williams m’a également laissé un peu dubitatif sur quelques scènes, notamment dans la première partie. Le long métrage reste néanmoins extrêmement efficace et passionnant.

Le Cercle des neiges
7.2

Le Cercle des neiges (2023)

La sociedad de la nieve

2 h 23 min. Sortie : 4 janvier 2024 (France). Drame, Historique

Film de J. A. Bayona

Lemeneux a mis 6/10.

Annotation :

Des sentiments partagés concernant ce nouveau long métrage de J.A.Bayona. Si la première partie propose des scènes très fortes, la seconde m’a semblé perdre en intensité. A mesure que le récit avance le film s’essouffle, et c’est bien dommage. On sent que le cinéaste en a sous le pied et j’ai l’impression que l’exercice du biopic l’empêche de déployer tout son talent (c'est d'ailleurs souvent ce que je peux reprocher à ce genre cinématographique que je n'apprécie pas tellement).

N'en reste pas moins que le film réussit à proposer de belles choses. J’ai particulièrement apprécié cette dichotomie entre la sensation de gigantisme de cette chaines de montagne et la claustrophobie de certaines scènes de survie particulièrement bien exécutées. Malgré ces défaut, et notamment une dernière demi-heure assez poussive, le film nous offre de très belles images et le cinéaste espagnole nous rappel que l'on peut compter sur lui quand il s'agit d'exécuter du grand spectacle.

Blade of Fury
7.6

Blade of Fury (1993)

Yat do king sing

1 h 43 min. Sortie : 15 juillet 1993 (Hong Kong). Arts martiaux, Action

Film de Sammo Hung

Lemeneux a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sammo Hung nous offre encore un grand moment de cinéma avec ce « Blade of Fury ». En suivant un rythme effréné, le long métrage propose 1h45 de pur jouissance, avec une intensité folle. Toutes les scènes d’actions sont assez incroyables, on sent que le cinéaste/chorégraphe donne tout ce qu’il a en lui pour créer une œuvre mémorable.

Alors oui, on pourrait dire qu’il sur-abuse des effet d’accéléré et de ralentit (c’était déjà un peu le cas pour Eastern Condors), mais le résultat final est un film que je ne suis pas prêt d’oublier, et je le remercie pour ça. Je ne connais encore que très peu le genre du Wu xia pian, mais ça me donne assurément envie de me plonger dans ce pan du cinéma chinois/honkongais.

La Zone d’intérêt
7.2

La Zone d’intérêt (2023)

The Zone of Interest

1 h 45 min. Sortie : 31 janvier 2024 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Jonathan Glazer

Lemeneux a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Décidément la collaboration Jonathan Glazer / Johnnie Burn me fascine. Je suis bluffé par l’excellent travail sur le son qui nous fait percevoir, sans ne jamais rien montrer, tout l’effroi de la shoah. Car oui, avec « La Zone d’intérêt », Glazer choisit de mettre l’horreur en hors champ. Cette œuvre très singulière nous emporte avec elle dans un malaise total.

A aucun moment le cinéaste n’aura comme objectif de proposer un long métrage divertissant, et je peux comprendre que beaucoup de gens auront le sentiment d’un film trop douloureux et/ou ennuyeux. Pour ma part, j’ai été partagé entre un désarroi et une fascination par rapport à ce que je venais de voir. Néanmoins, je suis convaincu d’avoir vu une œuvre particulièrement réussi qui utilise avec brio tout la puissance du cinéma. Je sens que ce film va rester en haut de mon top 2024 pendant de long mois.

Le Jeune Imam
6

Le Jeune Imam (2023)

1 h 38 min. Sortie : 26 avril 2023. Drame

Film de Kim Chapiron

Lemeneux a mis 4/10.

Annotation :

Je ne doute pas des bonnes intentions et la volonté du duo Chapiron / Ly de donner de la visibilité à une communauté qui n’a que trop rarement la parole. Seulement, ça ne suffit pas à faire un bon fillm, et j’ai trouvé la mise en scène très peu inspiré. De fait, peu de scène restent en tête tant tout semble très lisse. On retrouve encore une fois face à cette vague « naturaliste » qui ne semble savoir utiliser que des gros plans et de la caméra à l’épaule.

En soi, le film n’est pas désagréable à suivre, mais le tout donne le sentiment d’œuvre inachevé (de nombreux personnages sont inintéressants au possible). A cela je retiens tout de même une très bonne B.O, qui donne un peu de cachet au film. J’ai également très apprécié cette scène où le personnage principal s’adonne au cantillation coranique, beau moment de bravoure dans un long métrage très lisse.

Rambo
7.1

Rambo (1982)

First Blood

1 h 33 min. Sortie : 2 mars 1983 (France). Action, Thriller

Film de Ted Kotcheff

Lemeneux a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Décidément, c’est toujours avec grand plaisir que je regarde ce « First blood ». J’adore cette idée de faire un film clairement très bourrin mais qui ne tombe jamais dans le ridicule ou le film de gros beauf (ce que je pourrais reprocher à certaines de ses suites). Ce mélange de film de survie et de chasse à l’homme fonctionne à merveille, notamment grâce à l’implication totale d’un Sylvester Stallone en pleine forme.

Derrière cette image de gros bras sans cerveau, le long métrage propose le portrait d’un personnage brisé par la guerre, complétement perdu dans cette Amérique où il ne sent plus chez lui. Par le biais de scènes profondément dramatiques, le film de propose une expérience cohérente et passionnante à suivre.

A tout ceux ayant encore un a priori sur ce personnage de John Rambo, n’attendez plus, et lancer vous dans cette œuvre qui vous surprendra sur de nombreux aspects.

Leo
6.7

Leo (2023)

2 h 44 min. Sortie : 19 octobre 2023. Action, Policier, Thriller

Film de Lokesh Kanagaraj

Lemeneux a mis 6/10.

Annotation :

Après la grosse claque que j’avais pris l’année dernière avec RRR, j’avais envie de me repencher sur ce cinéma tamoul qui fais tant parler que lui. « Léo » semblait avoir marquer beaucoup d’esprit, même si les retours étaient moins dithyrambiques que pour le long métrage de S.S.Rajamouli.

Je ne cache pas avoir été légèrement déçu. Même si on reste sur un divertissement hyper efficace, je n’ai pas pris autant mon pied que je ne l’aurais voulu (cette musique techno était un peu trop présente à mon gout). Je dirais que seule la longue scène de flashback m’a profondément impressionné. Reste que ce cinéma est très rafraichissant, et on passe un bien meilleur moment que sur beaucoup de produits hollywoodiens à grand spectacle de ces dernières années.

Les Sorcières d'Akelarre
7

Les Sorcières d'Akelarre (2020)

Akelarre

1 h 30 min. Sortie : 25 août 2021 (France). Drame, Historique

Film de Pablo Agüero

Lemeneux a mis 7/10.

Annotation :

Quelle bonne surprise ! Le long métrage est à la fois intéressant et très beau. J’ai adoré la composition des plans, particulièrement soignée, qui nous plonge dans un univers pictural à couper le souffle. A cela s’ajoute de très beau décors et costumes qui donne un film un sacré cachet. Côté direction d’acteurs, et surtout d’actrices, les personnages sont très convaincants, on y croit !

Autre point positif, la durée assez courte du film participe à l’intensité de ce faux procès. Les situations s’enchainent très bien, et on ne voit pas le temps passer. Cette proposition de cinéma n'est certes pas parfaite, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à la suivre.

Sur l'Adamant
7.1

Sur l'Adamant (2022)

1 h 49 min. Sortie : 19 avril 2023. Société

Documentaire de Nicolas Philibert

Lemeneux a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très bon documentaire (récompensé par un lion d’or au festival de Berlin). La camera de Philibert est toujours très juste. A aucun moment je n’ai ressenti de jugement ou de pitié. Cette plongée dans l’Adamant, bateau qui accueille des personnes atteint de troubles psychiatrique, est passionnant.

J’ai particulièrement apprécié le montage, qui nous permet d’appréhender à la fois des moments de grande lucidité et des passages beaucoup plus inquiétant. On ne tombe jamais dans le cliché du « fou », il y a une vraie délicatesse de la part du cinéaste. Le long métrage est très touchant, et j’invite les curieux à tenter l’expérience !

Cuisine et Dépendances
7

Cuisine et Dépendances (1993)

1 h 34 min. Sortie : 7 avril 1993 (France). Comédie dramatique

Film de Philippe Muyl

Lemeneux a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je ne connais que très peu l’œuvre de Jaoui/Bacri. Quel plaisir alors de découvrir ce fameux « Cuisine et dépendance » dont j’entends parler depuis longtemps. Si le film m’a beaucoup plu sur le fond, je suis plutôt mitigé sur la forme. Le film est effectivement trop proche du théâtre filmé pour moi, ce qui empêcher de profiter pleinement de mon visionnage.

Reste que le long métrage propose des scènes très drôle, très cynique. Tout fonctionne très bien, les acteurs sont parfaits. J’aurais adoré découvrir cette œuvre sur les planches (ça devait être quelque chose !).

Lemeneux

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