Ozon, le cinéma
Cinéaste pour le moins prolifique, sortant des films chaque année comme s’il fallait déjà oublier le précédent, François Ozon peine à se renouveler, à extirper son cinéma d’un académisme encombrant...
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le 8 juil. 2022
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Ozon revient à ses premiers amours avec ce film tiré de Fassbinder, un de ses cinéastes références.
L'idée de base est plutôt séduisante, d'ailleurs le film d'origine est bon ; le souci, ici, c'est que l'on ressent assez mal les thèmes principaux qui faisaient le sel du film ; si à la place Ozon proposait entre chose, ça passerait, mais même pas, on s'ennuie, passé 20 minutes on se rend compte que ça ne raconte pas grand chose. Les relations restent intéressantes, il y a un jeu de séduction et de domination/soumission, mais ça ne va pas assez loin. C'est moins cru aussi.
Niveau mise en scène, c'est propre, avec un bon décor, un découpage sobre et efficace, un montage bien rythmé et des acteurs qui font bien le boulot (j'ai surtout apprécié celui qui joue l'assistant, il ne dit rien mais il fait passer tout ce qu'il faut passer aisément).
Bref, le film se regarde mais déçoit ; entre ce "Peter Von Kant" et "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes", quelque chose s'est perdu, non pas que Ozon ait moins de choses à dire, mais sans doute que ses intérêts ont évolué et du coup ce remake arrive peut-être trop tard dans sa carrière ?
Créée
le 22 févr. 2023
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