Ozon, le cinéma
Cinéaste pour le moins prolifique, sortant des films chaque année comme s’il fallait déjà oublier le précédent, François Ozon peine à se renouveler, à extirper son cinéma d’un académisme encombrant...
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le 8 juil. 2022
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On se demande parfois quelle mouche pique les réalisateurs.Faire un remake de son réalisateur fétiche, mais en changeant tout (le couple lesbien devient gay, la période et le lieu changent) : quel intérêt ?
La sécheresse abrupte de Fassbinder est ici délayée dans le style carton-pâte et roman feuilleton qu'affectionne souvent Ozon, et dont Huit femmes est le meilleur exemple.Le résultat est artificiel, laborieux et appliqué. Adjani joue une parodie d'elle même et Ménochet propose un numéro impressionnant mais qui tourne un peu à vide : son jeu tantôt à fleur de peau, tantôt très composé, aspire le film comme parfois celui de Depardieu le fait.
Ménochet est donc le principal intérêt du film, et peut-être même son objet.
Aucune émotion n'est générée par cet essai cinématographique, pensum en forme d'acte de dévotion.
Allez, on attend qu'Ozon produise de nouveau un grand film, le dernier (Grâce à Dieu) date un peu.
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Créée
le 15 juil. 2022
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