Nous sommes autant arnaqués que l'arnaqueur lui même

Ce dernier film de Nicolas Bedos qui est aujourd'hui on ne peut plus critiqué se voulant pourtant lors des premiers échos être un film servis par son scénario réussi. Le casting se voulait prometteur Pierre Niney considéré par certains comme l'un des meilleurs acteurs français de sa génération, Isabel Adjani dont le talent n'est plus à prouver et Marine Vacth qui nous livre une performance très impressionnante sûrement la meilleure de ce film d'ailleurs.

Mais alors voilà comme bon nombre de films français trop plébiscité l'œuvre délivrée reste décevante.

Le scénario est prévisible et le semblant de plot twist n'est pas suffisant pour rehausser la faiblesse scénaristique. Chacun des événements de ce film finit par devenir plus décevant que le précédent, il s'enfonce peu à peu dans une banalité trop orgueilleuse pour rester agréable. En effet au-delà de cette quasi-naïveté dans laquelle le film est bercé, il est desservi par la recherche d'une portée auteuriste qui ne sera jamais atteinte. En effet, cette œuvre si on peut la considérer comme telle se veut narcissique, elle se campe dans des mécanismes artistiques efficaces mais trop usés. On ne peut donc pas voir ce film comme autre chose qu'un essai rater de grands films.

Les promesses étaient là, le potentiel aussi, mais le tout ensemble manque cruellement de liant et d'audace. Comment peut-on espérer créer un grand film sans oser innover ? C'est précisément ce qu'il manque à ce film, ce petit coup de pinceau audacieux grâce auquel naissent les chefs-d'œuvre. Cela ne fait pas pour autant de lui un mauvais film, la prétention dont est remplie cette tentative s'en charge amplement.