Six critiques pour le prix d’une. Spéciale promo avant les soldes. Déstockage Massif.
Critique Blasée
Avec un peu de napalm ou une petite bombe atomique en plus, on aurait pu éviter les 3H30 de film et les deux autres qui viennent derrière. Au moins, quand y'a du Kobayashi à la maison, on mange des sushis.
Critique de l’adolescente qui est tombée par hasard dessus en voulant regarder M6
LOL g rien compri parceke lé sous titres c pa facil a lir an mem temps kon regarde 1 film mé la séne avek lé travailleur chinois ki s’enfuient ma fais pansé à Prison Break :) en + les japoné son ossi bo que Michael Scofield ;)
Critique anthropologique
La condition de l’homme, analysé par TangoCritiqueTrop, se montre être un film à triple tranchant avec trois parties représentant presque dix heures. Dans chacune, il est montré une absurdité du pouvoir impérial japonais pendant la seconde guerre Mondiale. À travers le jeune regard pacifiste de Kaji, le spectateur assiste à toutes les atrocités de l’armée japonaise. D’abord dans un camp de prisonnier chinois, ensuite au front en Mandchourie pour finir dans une prison de l’Union soviétique. Masaki Kobayashi montre qu’il est impossible de concilier ses idéaux humanistes dans un contexte de guerre. Si ce film paraît en 1959, ce n’est pas le hasard qu’il faut questionner. C’est tout simplement une période où les forces américaines qui occupent le Japon utilisent le cinéma pour démocratiser la société japonaise. Contrôlant cette industrie, ils favorisent les films humanistes comme cette trilogie indépassable.
Critique étourdie
Le soleil tape sur Tokyo. Le ciel est bleu. Les habitants, tout habillés de blanc sont affolés. Certains sont appelés au front. Mais malheureusement notre ami japonais Kaji ne comprend rien à la guerre. Accompagné par sa femme, il va au front mais pour aider l’ennemi, pour ne pas le maltraiter. Il est temps que les chars avancent, que les sabres soient limés, que le sang coule et que justice soit faite.
Critique esthétique
On pourrait comparer la trilogie de Masaki Kobayashi à la peinture des primitifs italiens. Les peintres mettent la forme au service du fond pour mieux faire passer le message. Ils inventent le langage de l’image qui serviront ensuite de base pour la recherche de la perfection des maîtres de la Renaissance. Kobayashi invente et complète le cinéma japonais en même temps qu’il le crée et cela se ressent. Tout est mis au service de l’histoire ; la musique est uniquement là pour souligner l’action, il n’y a pas de plans esthétisants ou une recherche particulière avec la lumière qu’on peut trouver chez Dreyer par exemple.
Critique conclusive et fédératrice
La Condition de l’homme, bien que sa durée de 9h45 peut repousser, est un pilier de la culture que tout bon cinéphile doit avoir vu au moins une fois. On y rit (riz ou millet, il faut choisir), on y pleure, on y dort, on apprend à reconnaître une vrai âme humaniste, comment se battre pour concilier ses idéaux avec les attentes d’un régime nationaliste, comment gérer un camp plein de prisonniers se méfiant du début à la fin (on les comprend aussi) et enfin comment parler japonais (mais c’est uniquement à la vingtième vision).
Et enfin, cela ne dure qu’une demi-heure de plus qu’Avatar, donc plus d’excuse !