Close
7.1
Close

Film de Lukas Dhont (2022)

Dégoulinant de guimauve mais d'une stérilité absolue

Ce film est complètement à côté de la plaque. Il évite tellement de se confronter frontalement à son sujet que ce dernier lui échappe. Et comme souvent dans les grosses déceptions cinématographiques, ça commence très bien. Un beau portrait de deux amis très proches et de leurs familles respectives, et la déchirure amicale due à l'arrivée au collège. Le spectateur ressent le mal-être des personnages et le délaissement est extrêmement bien montré. Et puis le suicide arrive. Et puis ça devient médiocre et détestable. Les non-dits et les silences deviennent handicapants pour le fil du récit. Trop de douceur devient très lourd. Il y a des ébauches de scènes magnifiques, mais elles sont coupées en plein milieu de l'éclosion d'un moment lyrique. Le comportement du gamin est incompréhensible et ses actions sont inconséquentes. Le film voulait se concentrer sur le harcèlement : raté, sur la souffrance : raté, sur la reconstruction et la destruction : raté, sur la culpabilisation : raté. Un film plus âpre, sombre, violent et glauque, bien que moins accessible aurait permis de mettre en relief tous les événements et les bonnes idées dont le film est pourvu. La plus grande erreur du film est certainement de se concentrer sur le personnage du meilleur ami, qui, par ailleurs très bien interprété par le jeune Eden Dambrine n'a rien à montrer et à ressentir, jusqu'à la révélation finale, choquante de facilité et de mauvais goût. Néanmoins, on peut saluer le fait que "Close" ne tombe jamais dans le pathos, et quelques moments m'ont ému aux larmes, mais qu'en superficialité. Un énorme gâchis.

Créée

le 11 mai 2023

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Phantasmagoria

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