Mon année de cinéma 2023 : découvertes et revisionnages, enchantements et déceptions ; une année cinéphile mouvementée je l'espère...

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Visionné le 7 janvier
Très bon film jamais voyeuriste et ne tombant jamais dans le pathos. Prestations magistrales et réalisation sobre. Mélancolie douce et fulgurances magnifiques. Dommage que vers le milieu, le long-métrage se perde dans le film de procès.
A partir de 12 ans
16/20

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Visionné les 11 et 12 janvier
Bon film que l'on peut diviser en deux parties distinctes. La première, époustouflante d'originalité et de mise en scène (couleurs vives, mouvements de caméra, maîtrise de la cinématographie éblouissante) et la seconde, qui se perd dans le film horrifico-policier et s'apauvrit de l'originalité et de l'inventivité présente dans sa première partie. Happy end décevant par rapport à la noirceur du début. Excellente prestation de Thomasin McKenzie.
A partir de 13 ans
15/20

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Visionné le 13 janvier
Choquant dans le fond mais pas forcément dans la forme grâce à des échappées visuelles (néons, filtres violets et roses) d'une rare beauté. Belle cinématographie (on ressent l'influence de Winding Refn). Dénonciation non extrémiste et pas radicale. Scènes éprouvantes (semi-viol) mais belles fulgurances. Musique très originale et superbe actrice principale. Bonne idée d'avoir fait tourner des vrai(e)s actrices et acteurs pornographiques ainsi que des producteurs de cinéma X. Dommage de ne pas être allé plus loin dans la débauche, non pas par voyeurisme mais par nécessité...
A partir de 16 ans
16.5/20

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Visionné le 17 janvier
Film touchant mais qui ne restera pas dans les anales.
Le point positif du film est qu'il montre sans sensationnalisme ni pathos le monde paysan. Il dresse aussi un émouvant portrait de famille nombreuse. Mais passé cela, il n'y a rien qui permet au scénario de changer de direction, d'avoir une dimension plus profonde et glauque (et ça aurait pu). (Peut-être ai-je été conditionné par le film "Les Merveilles" qui traitait du même sujet mais avec une vraie polysémie scénaristique, et c'était magnifique.) Les acteurs ne sont pas terribles non plus (surtout les enfants, ce qui est rare...)
A partir de 11 ans (sujet de l'inseste)
13/20

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Visionné pour la deuxième fois le 18 janvier
Un film magnifique et intimiste, d'une délicatesse et d'une pudeur incroyables. Une belle exploration des sentiments. Un film jamais vulgaire malgré des scènes qui pourraient l'être. Trois contes sublimés par des actrices phénoménales. Un scénario magistral et inspiré pour cette romance d'une profondeur inouïe. Inoubliable.
A partir de 13 ans
18.5/20

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Visionné pour la deuxième fois les 16, 17, 20 et 21 janvier
Il est important que des films aussi amoraux et froids existent dans le paysage cinématographique. Yorgos Lanthimos est le maître de ce cinéma cruel tellement poussé à l'extrême qu'il en devient burlesque. Ces quelques répliques le prouvent : "Je pourrai avoir ton MP3 quand tu seras mort ?" ou "On devrait tuer un des deux enfants, on pourra en refaire un". Les prestations sont assez incroyables (Colin Farell, Raffey Cassidy et Barry Keoghan en tête). Le postulat est tellement malsain et les situations sont tellement perverses que le film ne devient même plus désagréable à regarder ; il devient une expérience.
A partir de 15 ans
15/20

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Visionné le 22 janvier
J'ai été énormément déçu par le film ; ça commence déjà très mal avec une Isabelle Huppert ultra soporifique. Les 40 minutes où on la suit au festival d'Avignon est une succession de "J'arrive pas à trouver la bonne phrase". L'apogée du ridicule de cette première partie survient quand elle répète cette fameuse phrase pendant 15 minutes avec une musique insupportable en arrière plan. Côté Luchini, la pilule passe beaucoup mieux. Il veut toujours autant prendre toute la place mais a au moins des choses à dire (par moments), notamment sur la façon d'appréhender le texte. Très intéressant. N'en reste-t-il pas moins que le film une chose creuse, avec une seule fulgurance. Qu'ont-ils à nous raconter, à nous montrer ? Rien. A part le fait qu'on ait perdu notre temps.
A partir de 10 ans (même si on s'y fait chier à tout âge)
7/20

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Visionné le 22 janvier
On avait annoncé une comédie, mais c'est un drame très dur ! Le film est très cruel et dépeint le quotidien des habitants d'une petite île Irlandaise. Il s'attarde sur le cas de Padraic, homme naïf et creux, à qui il arrive tous les malheurs du monde. Le film va crescendo et le réalisateur et scénariste ne recule devant rien. La tension est palpable, les acteurs sont très convaincants et les images sont d'une grande beauté. On regrette quand même un début très lent, sans introduction à l'histoire, ce qui est très dérangeant. Colin Farell en fait un peu trop au début et l'histoire patine vers le milieu. C'est très convaincant tout de même.
A partir de 13 ans (le réal. aime bien filmer les doigts coupés)
14.5/20

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Visionné le 22 janvier
Après un début pas crédible du tout et des scènes assez catastrophiques qui frôlent la gêne, le film prend son envol et atteint quelques moments de grâce notamment grâce à la très bonne écriture des dialogues. Les acteurs sont convaincants mais n'offrent pas de performances mémorables. Vincent Macaigne touchant et maladroit, Sandrine Kiberlain libre et lumineuse, ça ne change rien par rapport aux rôles qui leur sont habituellement assignés. Joli film tout de même.
A partir de 12 ans (Ce n'est pas intéressant à regarder en-deça)
13/20

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Visionné le 29 janvier
Revisionné le 11 février
L'année vient à peine de commencer que je sais que j'ai regardé ce qu'elle contiendra de mieux en matière de cinéma. Une proposition magistrale, une fresque inoubliable, une polysémie de genres absolument incroyable (avec une incursion dans l'horreur). Un chefs-d'œuvre pour moi. Margot Robbie est sensationnelle, elle livre la meilleure performance de tous les films confondus que j'ai vu. C'est indécent que le film ait été snobé aux oscars. Magistral.
A partir de 14 ans
19.5/20

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Visionné les 2 et 5 février
Décidément, c'est la première fois que j'enchaîne deux films de suite que je peux qualifier de chefs-d'œuvre, et cette expression galvaudée prend tout son sens ici. Une étude des sentiments qui ne recule devant rien. Rarement la psychologie des personnages n'a été poussée aussi loin. J'aime Timothée Chalamet pour ce qu'il représente, pour ce qu'il ose, pour ce qu'il joue (scène de la pêche qui ne franchit jamais la barrière du ridicule). Et cette scène avec le père à la fin, mon Dieu qu'elle est belle et bouleversante. Magnifique, sensible et sensuel.
A partir de 15 ans
18/20

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Visionné les 7 et 9 février
Très beau film qui mélange diverses émotions. Le long-métrage est doté d'une ambition scénaristique assez rare pour ce genre de film. Ici, la romance englobe le drame et la comédie, portée par un duo formidable et une Margot Robbie toujours aussi parfaite. On passe un excellent moment devant cette ode à l'amour et à la simplicité. Le ressort fantastique ne déteint pas sur l'ensemble, au contraire, il le sublime. On regrette un manque de complexité dans les relations entre les personnages mais aussi un contraste sentimental pas assez dessiné.

A partir de 12 ans
16.5/20

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Visionné le 16 février
Vraiment très moyen. On dirait qu'on assiste à "la transidentité pour les nuls". Les gags du premier tiers du film sont vraiment pas mal (quiproquos etc...) mais très vite, deux facteurs alourdissent l'histoire : le fait que la trame soit usée jusqu'à la corde au bout de très peu de temps mais aussi que le film s'alourdisse de pathos du au changement de sexe d'Edith. Le film devient ennuyeux mais se laisse suivre. C'est gentillet mais vraiment pas terrible.
A partir de 10 ans
7/20

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Visionné le 16 février
Comédie sympa et qui n'est pas dénuée d'ambition. On rigole vraiment bien par moments et ça fait toujours plaisir de retrouver cetge bande qui fait office de renouveau dans le paysage de la comédie française. Certains gags sont très bien trouvés mais encore une fois ça tourne en rond et le renouveau n'est pas au rendez-vous. J'ai aussi du mal avec le jeu de Philippe Lacheau et Elodie Fontan (surtout dans les (très (trop) nombreuses) scènes de déclarations enflammées).
Le personnage de la "chanteuse" est très bien trouvé et elle nous offre un générique hilarant !
Cela reste quand même une comédie en haut du panier.
A partir de 12 ans (un psychotique a l'idée de se toucher devant une photo de Nathalie Baye)
13/20

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Visionné le 18 février
Un film (ou plutôt un assemblage de sketchs plus ou moins mauvais) assez moyen qui ne brille pas par ses acteurs ni par son scénario. L'histoire est assez ridicule, et on remarque l'orgueil des scénaristes qui n'ont même pas été fichus d'adapter une BD écrite par Gosciny ! A l'exception de certains acteurs comme J. Garcia et R. Bedia, l'ensemble du casting est mauvais, Astérix et Obélix sont assez anecdotiques et la jeune princesse chinoise a un jeu catastrophique, néanmmoins sauvé par son indéniable beauté plastique. Le film se laisse quand même gentiment regarder, de rares scènes sont très drôles, les décors, les costumes et les scènes de combat sont vraiment pas mal et ça fait plaisir de voir un tel torrent de personnalités qui apportent chacune une pierre à l'édifice. Les (trop) nombreuses références sont très bien trouvées et sympa à décrypter.
Pour résumer, c'est un mauvais film sympa...
A partir de 6 ans
10/20

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Visionné le 21 février
Ce film est plutôt un tout qu'une succession de scènes. C'est un ensemble dont on ne retient pas des passages en particulier, mais l'élément cinématographique en lui-même. Là est la grande force du film, son ambiance dans laquelle nous baignons et qui s'installe avec une lenteur qui verse malheureusement dans l'ennui car l'élément fantastique passé, l'étrange exposé, on ne peut plus être en mesure de supporter ce voyage sensoriel sans avoir une furieuse envie de voir les choses s'accélérer. Je ne dis pas que je n'aime pas le cinéma étrange et lent, loin de là. Je l'apprécie quand la lenteur est un personnage à part entière, quand elle nous habite l'esprit et insuffle un mysticisme passionnant. Dans ce (trop) long-métrage, la lenteur est tantôt magistralement utilisée, tantôt abusive et en devient donc indigeste. Et c'est malheureusement cela qui fait que le film devient insupportable à regarder dans ses 30 dernières minutes.
11/20
A partir de 13 ans (âge indicatif mais l'appréciation du film demande une grande maturité)

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Visionné le 5 mars
Très bon film sobre dans sa mise en scène mais démesuré dans son ambition, tout comme l'interprétation de la formidable Cate Blanchett. Un mélange des genres réjouissant : drame (surtout), thriller, comédie noire et même film d'horreur, le long-métrage se démultiplie et se révèle être d'une richesse rare qu'on n'a plus l'habitude de voir au cinéma. Extrêmement bien documenté sans jamais être pédant, explicatif dans le fond et démonstratif dans la forme, ce film est un véritable caméléon. Très rarement on n'a vu un personnage principal si bien écrit et travaillé, bourré de complexité. Les seconds rôles aussi sont très bien exploités et développés. Passionnant aussi bien dans sa première que sa seconde partie, offrant réflexions et mystères, jouissance auditive et cacophonie cérébrale, un formidable métrage. On regrette amèrement l'inaboutissement de certaines pistes et l'exploitation pas assez approfondie du thriller, qui donne une sensation de bâclage notamment en sa fin.
A partir de 14 ans
16.75/20

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Visionné le 8 mars
On a là un bon thriller glauque et poisseux qui ne néglige aucunement l'aspect psychologique de ses personnages ainsi que la tragédie qu'ils sont entrain de vivre, et c'est quelque chose d'assez rare dans le paysage du film à suspense. Les acteurs sont tous convaincants aussi bien dans les moments de violence que de détresse, leur psychologie est extrêmement bien creusée et on a le droit à des scènes où la puissance de jeu des interprètes éblouissent le spectateur. L'histoire est très bien menée et on est tenu en haleine du début à la fin à l'exception de certaines baisses de régime. Malheureusement, la mise en scène n'est pas du tout inspiré, le scénario, bien qu'implacable, est tout de même assez classique et convenu, certains problèmes sont irrésolus et un peu d'élagage aurait été bienvenu. Les dernières minutes du film sont trop abruptes et auraient mérité un meilleur traitement. Néanmoins, le film comporte des scènes très fortes en émotions et en tension, et c'est largement assez pour se libérer 2h30.
A partir de 13 ans
14.5/20

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Visionné le 12 mars
Mon crime est pour moi le meilleur film français de l'année jusqu'à présent. Extrêmement inventif et dynamique, la mise en scène de François Ozon nous transporte d'emblée dans les années trente, dans lesquelles nous sommes immergés jusque dans les dernières secondes du générique, par ailleurs très original. L'intrigue est très bien menée sans toutefois être particulièrement inédite et le propos du film est moralement discutable, mais cela est vite oublié grâce à ces deux jeunes actrices (Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder) formidables autour desquelles gravitent de grands acteurs qui ne sont au final qu'anecdotiques aux côtés de ces deux étoiles montantes. C'est un film d'acteurs et de mise en scène, un long-métrage loufoque sans pour autant évincer un scénario par ailleurs implacable. Que demander de plus ?
A partir de 10 ans
16/20

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Visionné le 12 mars
La carrière du plus illustre des réalisateurs actuels prend un tournant avec ce film à l'allure testamentaire. The Fabelmans est extrêmement émouvant bien que porté par une mise en scène pas particulièrement inventive. Il retrace toute l'enfance du réalisateur, bien que l'on regrette le trop court temps passé sur sa petite enfance et la trop grande place accordée au cinéma, notamment dans les scènes d'auto-célébration, qui par moments handicapent le récit familial. Passé cela, il faut lister quelques unes des très nombreuses qualités du film : des acteurs formidables (Michelle Williams en tête qui livre une performance déchirante et toute en nuance), des moments de grâce absolue (la scène de la danse en est un exemple parfait), une fluidité narrative bluffante, un récit multiple à la fois familial, cinématographique et historique, des moments de comédie irrésistibles (la scène de prière est la scène comique la plus drôle qu'on aie vue au cinéma depuis des lustres), des personnages creusés en profondeur, dont aucune facette psychologique n'est pas abordée... C'est donc un long-métrage qu'on peut à juste titre qualifier de grand film, tant il est puissant et riche, malgré quelques réserves énoncées en début de critique.
A partir de 11 ans
17/20

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Visionné les 10 et 13 mars
Une bombe. En terminant cet objet filmique, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit. Une bombe d'une originalité et d'une inventivité folles, qu'on retient comme un tout, un grand délire fantasmagorique queer, porté par des actrices convaincantes en garçons (Vimala Pons en tête). Un film sensuel, à l'érotisme assumé, trans mais qui ne fait pas l'apologie de la déconstruction du genre, un OFNI absolument dingue, où les scènes d'une grâce absolue se superposent avec une grande fluidité sur celles d'un érotisme brut et puissant. Hallucinogène et semblable à nulle autre oeuvre, mélangeant couleur et noir&blanc, traversé de personnages à la mentalité et aux actions non identifiées, que le spectateur ne peut saisir. C'est un tout qui fait corps, une peinture en mouvement, d'un mysticisme très difficilement atteignable. On ne peut critiquer, il faut juste apprécier et laisser infuser. J'ai tout de même quelques réserves : le trop plein de références, certaines scènes qui sont clairement de la masturbation intellectuelle et un début un peu longuet, qui ne sait pas trop où il va. Certaines scènes donnent une sensation d'inachevé, comme si leur compréhension n'était réservée qu'à une élite dont je ne fais pas partie. Mais passé cela, on ne peut que saluer ce formidable geste artistique fantasmagorique, cette expérience qu'il faut vivre, cet OFNI qu'il faut voir.
A partir de 15 ans
15/20

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Visionné le 15 mars
C'est une œuvre filmique hybride et multiple, détonante d'originalité et d'intelligence. White noise va dans toutes les directions, se permet tous les excès, fait des incursions dans des genres cinématographiques diamétralement opposés mais retombe toujours sur ses pattes grâce à un scénario qui tient la route, même s'il aurait pu être étayé et certaines scènes inutilement longues raccourcies. Avant d'aborder les points faibles, il faut citer les deux points forts majeurs : une mise en scène magistrale, colorée et kitsch, des effets filmiques innovants, des univers ultra colorisés qui donnent une sensation de quasi mysticisme par moments et des dialogues philosophiques absolument passionants, qui frappent juste et sont extrêmement intéressants à décrypter et à suivre. Dommage que ces échappées graciles et cérébrales deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure du film... Le film est divisé en 3 parties et je trouve malheureux que la deuxième bien que parfaite et débordant d'imagination tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, un aparté inutile au cheminement psychologico-philosophique. Cette partie à du potentiel mais la césure est assez déroutante... Aussi, la troisième partie m'a déçue de par sa longueur inutile et le fait qu'elle se perde dans un délire scénaristique autour de la drogue et de la folie qui apauvrit le récit et décrédibilise tout le début du film, construit et cérébral. Il est dommage que cela freine mon enthousiasme quant à ce film par ailleurs très bien et pour lequel j'ai un avis très favorable. Il vaut clairement le coup de le regarder, et les très mauvaises critiques à son égard sont incompréhensibles.
A partir de 12 ans
15/20

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Visionné le 17 mars
Proxima est un beau film, de ceux qui vous touchent en plein coeur sans tomber dans le pathos ou avoir le désir de vous faire pleurer. Ici, la mélancolie et la déconstruction psychologique des personnages n'est pas un aboutissement mais plutôt un ressort au récit. La dualité du scénario, au deux registres diamétralement opposés, ne rebute pas, au contraire, elle permet à l'un de compléter l'autre. Le mélange des langues et le passage de l'une à l'autre est réalisé avec une fluidité extraordinaire et c'est assez plaisant. De l'ambition dans le drame, et de la minimisation dans le film d'action, voilà un très beau programme. De beaux moments de grâce, se multipliant dans la deuxième partie du film, ne peuvent que nous faire quitter la Terre... Malheureusement, la mise en scène n'est pas assez inspirée, et la présence de la caméra portée nuit gravement au récit (comme dans tous les films où elle est utilisée, c'est mon opinion), certaines personnalités ne sont pas assez creusée, les réactions des personnages sont parfois incompréhensibles ainsi que leur revirement dans leur manière de se comporter (pour certains), certains moments ne sont pas crédibles et le personnage d'Eva Green n'est pas assez incarné, je ne trouve pas son jeu toujours juste, elle ne lui donne pas assez de profondeur et c'est bien dommage.
A partir de 12 ans
14/20

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Visionné le 18 mars
S'il y a bien une chose que je ne comprends pas, c'est bien toute la hype autour de ce film. C'est effarant que ce long-métrage soit devenu le film le plus récompensé de tous les temps, avec l'oscar du meilleur film en prime ! Je ne dis pas que c'est un mauvais objet filmique, mais plutôt que son succès publique et critique est disproportionné par rapport à ce qu'on nous propose ! Certes, le montage est fabuleux, il y a une belle cinématographie et certaines scènes sont intéressantes visuellement ; certes les acteurs ne jouent pas trop mal (par contre, Ke Huy Quan rafle tous les prix mais d'autres acteurs comme Brad Pitt ou Brendan Gleeson sont bien mieux que lui, je ne comprends pas non plus pourquoi il obtient toutes les récompenses pour sa performance pas terrible mais bon... ; Michelle Yeoh joue vraiment bien mais elle ne fait pas le poids face à la magistrale Cate Blanchett !). C'est un film plus que banal, les scènes d'action (bien que très bien chorégraphiées) sont très rares, le scénario se barre dans tous les sens sans aucun fil rouge (il y a certains points de ce dernier que je n'ai pas compris alors... je me suis ennuyé). Bref, je m'attendais à bien mieux, et parfois tout le monde s'excite pour quelque chose et au final on a une coquille vide. Ce n'est pas mauvais mais c'est bien décevant par rapport aux autres films en compétition et à ce que les critiques nous faisaient rêver...
A partir de 11 ans
11/20

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Visionné le 19 mars
On critique les plateformes mais comment un réalisateur aussi talentueux que Pablo Larrain aurait pu avoir le budget de sortir en salles ce film totalement fictionnel et fantasmagorique autour de ces trois jours de la vie de Diana Spencer ? Les plateformes servent à ça aussi, à laisser une totale liberté aux créateurs de cinéma. Et P. Larrain créé du cinéma. Les images sont constamment magnifiques, les plans sont fabuleux, les couleurs sont choisies à la perfection et ce filtre brumeux permanent donne une impression de fable onirique à l'ensemble. Les scènes d'un fantastique inquiétant sont aussi particulièrement bienvenues pour renforcer le fort geste artistique dont fait preuve le long-métrage. Autre point positif du film : la prestation de Kristen Stewart, renversante dans ce rôle complexe de composition. Un jeu tout en retenue qui permet au spectateur d'explorer les nombreuses facettes du personnage, son anorexie, ses fantasmes, son mal-être, ses scarifications, ses névroses, ses doutes, ses peurs... On la suit constamment si bien que nous devenons contre notre gré voyeuristes et témoins passifs de la progressive descente aux enfers que son personnage est en train d'effectuer. L'ambiance est ainsi très bien travaillée, à grand renfort d'une musique dissonante qui peut lasser dans la seconde partie du film. Malheureusement, Spencer tourne un peu en rond dans les névroses de son personnage et le scénario manque d'ambition. On regrette en effet le manque d'ampleur du geste scénaristique, à l'opposé de la magistralité du geste artistique. On finit par un peu s'ennuyer en sa fin, asphyxiés par le manque de renouveau. Mais après le visionnage, on retient tout de même la grande originalité dont fait constamment preuve le film, et l'audace de ne pas faire un "vrai" biopic, ne se concentrant que sur trois jours fantasmés de la vie de Diana. Et rien que pour cette singularité, pour ce beau geste, se réserver deux heures de sa journée serait une bonne idée...
A partir de 14 ans
14.5/20

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Visionné le 20 mars
C'est un très bon film qu'on peut diviser en deux parties. La première, véritable immersion dans un village du Brésil profond, suivi de phénomènes de plus en plus étranges, d'un réalisme inquiétant aux frontières du fantastique, et la seconde, bien aussi mais qui s'appauvrit de l'originalité et de l'ambiance très bien travaillée dans la première partie pour laisser place à un western gore dont on devine d'avance les tenants et les aboutissants. A partir du moment où l'on connaît l'origine de ces problèmes, l'ambiance ultra inquiétante et aux frontières de l'horreur se casse la binette et c'est bien dommage. Malgré tout, le film reste d'un bon niveau dans l'ensemble, les possibilités d'interprétation multiples, le jeu des acteurs très convaincant et le propos politique intéressant. Bacurau comporte de très beaux plans et l'environnement visuel et sonore ainsi que la mise en scène sont très appliqués.
A partir de 15 ans
15/20

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Visionné le 25 mars
Il est extrêmement rare qu'une suite de film soit meilleure que son prédécesseur. Il est encore plus rare que le 4ème film d'une saga surpasse largement les précédents, et John Wick 4 réussit cet exploit. Un concentré d'action pure et jouissive, des images absolument magnifiques, des chorégraphies complètement dingues... Un film d'action qui se prend au sérieux et bénéficiant d'une grande et belle cinématographie doublée d'une très bonne interprétation de Keanu Reeves et des acteurs en général, même si certains d'entre eux sont plus caricaturaux qu'autre chose, mais cela est certainement voulu par le scénario. En bref, ce 4ème opus n'a presque que des qualités à son actif malgré un scénario un peu maigrichon, et on en redemande !
A partir de 13 ans
16/20

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Visionné le 8 avril
Pour une première pénétration dans l'univers cinématographique de Xavier Dolan, je ne suis pas déçu ! Une composition magnifique alliant esthétique pop, moments de grâce littéraire, exploration magistrale des sentiments amoureux et amicaux, parfois même à la limite du queer, addiction, reconstruction... Une grande richesse thématique malgré un scénario qui pourrait être un peu plus dense. Les effets de mise en scène sont excellents et nous plongent dans une sorte de rêve halluciné par moments, correspondant totalement à l'esprit d'appréciation du film. Les allers-retours histoire/témoignages sont passionnants et n'handicapent en rien le récit. Bien au contraire, ces derniers apportent une profondeur en plus au long-métrage. Un film vraiment magnifique, littéraire et esthétique, virtuose et minimaliste.
A partir de 14 ans
16/20

Annotation :

Visionné le 8 avril
Un bon film qui va crescendo dans la tension et la perversité innocente du personnage principal. La grande force du long-métrage est qu'il est extrêmement crédible, on peut parfaitement s'imaginer dans ce type de situation et de relation et c'est extrêmement perturbant. Les performances des acteurs sont juste parfaites et l'équilibre entre thriller et comédie noire est très bien tenu. La mise en scène n'est malheureusement pas assez inspirée et le manque de jusqu'au boutisme des situations de révèle décevant. Il aurait été intéressant que le film plonge dans l'horreur, quitte à être moins accessible.
A partir de 12 ans
14/20

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Visionné le 9 avril
Mais quel gâchis ! En commençant le visionnage, je m'attendais à voir un trip psychédélique d'une heure, un récit âpre et violent d'une chute doublé d'un portrait au vitriol de l'industrie de la musique... Eh ben non. Il faut tout de même dire que le film commence bien avec un prologue d'une violence froide et sans concession. J'aimais aussi cette façon de diviser le film non pas en chapitres mais en actes, à la manière d'une terrible tragédie grecque, mais le réaliateur à la carrière par ailleurs fragile ne fait rien de ce découpage qui en devient carrément pédant. La première partie, qui retrace la jeunesse de la protagoniste n'est pas détestable, la mise en scène et le jeu des acteurs, chirurgicaux, si bien qu'on a l'impression d'être par moments dans un film de Lanthimos et ce n'est pas déplaisant... L'interprétation de la jeune Raffey Cassidy est formidable et elle nous offre quand même un magnifique monologue qui m'a subjugué. Mais tout part en cacahuètes à partir du moment où elle commence à avoir du succès. Brady Corbet ne sait pas filmer la fougue et la lumière, le talent et le succès et c'en est bien dommage. La deuxième partie est, elle, détestable, incohérente et complètement à côté de la plaque : pourquoi cette star est-elle devenue complètement extravertie et méchante ? Pourquoi est-elle soudain odieuse avec sa soeur alors qu'elles s'entendaient merveilleusement bien ? Pourquoi après 17 ans cette soeur n'a-t-elle pas changé ? Pourquoi faire jouer la fille de cette star par Raffey Cassidy ? Pourquoi veut-elle baiser son agent qui a 30 ans de plus qu'elle et qui n'a pas changé du tout ? Pourquoi faire intervenir cette attentat au début du deuxième acte ? Pourquoi ne pas faire en sorte que le film exalte la puissance réparatrice et destructrice de la musique ? Pourquoi ne pas faire une oeuvre filmique et musicale où ces deux éléments seraient en osmose ? Pourquoi chante-t-elle de la merde alors que la musique l'a réparée ? Quelle a été son ascension ? Pourquoi gâcher un sujet aussi merveilleux que celui-ci ? Pourquoi Natalie Portman et Jude Law en font des tonnes ? Comment peut-on gâcher un film à ce point et avoir la prétention de le faire passer pour un portrait du XXIème siècle ? La mise en scène n'est pas inspirée du tout, aucune virtuosité, rien, néant, et c'est extrêmement décevant.
A partir de 12 ans
8/20