on y est... après tant et tant d'attente, voila enfin cette fameuse série sur l'univers pré-seigneur des anneaux / bilbo. je peux vous dire que ça fait longtemps que j’espère un bout de commencement de début d'adaptation de cet univers. depuis que j'ai 15 ans et que je suis tombé sur le silmarillion, en fait. avant même toute la folie des films de peter jackson. après, a 15 ans, j'étais au top de la vague de ma consommation littéraire (avide), et y'en a eu pas mal des univers que j'ai eu envie d'explorer plus avant, des tas. de celui de star wars, a celui de dune, en passant par tant d'autres grands auteurs ou plus moyens. mais rien comparé a ces deux grands monuments qu’étaient tolkien et asimov. mes deux claques les plus majeures. comment condenser toutes les plus grandes questions philosophiques, morales, spirituelles, ainsi que des milliers et milliers d'années d'histoires, de cultures, de langues, de peuples, de répercussions sociologiques de l'histoire sur ceux qui la vient en marche, inventés dans notre passé le plus lointain et le plus oublié d'un coté, et dans l'inconnu de notre devenir pour l'autre. deux œuvres tellement denses et riches que l'idée même d'"adaptation" relève du suicide. et pourtant les voila toutes les deux adaptées. catastrophiquement pour l'une, superbement pour l'autre. chose étrange, les deux séries le font pourtant.... avec exactement les mêmes ingrédients merdiques de départ.

oui j'ai fait partie de ceux sur qui on a craché des "boomer" parce que fondation puait le wokisme inutile, voire aberrant. oui j'ai vu tous ceux qui faisaient le même reproche a celle ci, et même si je comprends pourquoi ils le disent, je leur garantis que non, ce n'est pas le cas, et je viendrai plus en détail sur le pourquoi. oui cette série a les mêmes défauts que toutes les super productions actuelles. mais... il y a un petit détail qui change tout. c'est qu'ici, les scénaristes n'ont pas trahi le support original. ils l'ont enrichi d'un univers qu'il leur appartient de développer tant qu'ils ne commettent pas de trahison envers l’œuvre de Tolkien, mais sans abimer celle ci. et c'est la la différence ENORME entre ces deux séries. deux épisodes sont sortis pour le moment, mais si les choses continuent sur cette lancée, je vais adorer passer chaque vendredi devant mon écran, enfin, comme cela ne m’était plus arrivé depuis bien longtemps.

venons en sur le détail du pourquoi, et la je préviens : spoils a venir.

la premiere sequence est un rappel immédiat a la sequence d'introduction du film le seigneur des anneaux, avec une voix off (la meme d'ailleurs, bien evidemment galadriel, comme autrefois) nous racontant en résumé très condensé ce qu'a été l'origine lointaine de toutes les situations présentes que nous allons vivre. ici... on a pour le fan boy de base que je suis toute une ribambelle de petits easter eggs ravissants... a travers un souvenir d'enfance de galadriel faisant flotter un navire de papier sur un ruisseau, on a un echo temporel lointain de ce que son cousin fëanor fera des navires-cygnes des elfes Teleri... sans que pourtant on en divulgue trop. le mystère demeure également sur la facon don Melkor a abattu les deux grands arbres, bref, tout le silmarillion peut encore être adapté aussi fidelement que possible sans qu'on se demande "mais quel rapport avec la choucroute ca n'a rien a voir avec l'intro de la serie d'amazon pourquoi diable" si, par malheur, on a pas lu les bouquins. meme, ca donne envie de le voir adapté, de la meme maniere que les films de peter jackson donnaient envie de voir l'histoire des hommes de numenor. ce que va justement être l'histoire de cette série, chose qu'on comprend des le titre.

et pourtant... ceux ci brillent par leur extraordinaire.... absence. il n'a pas encore été question des acteurs principaux de l'histoire pendant deux épisodes. et pour cause : ils sont, comme le veut l'histoire originale, a ce moment de la chronologie, de parfaits inconnus en terre du milieu. et la premier point comparaison sur le fond : fondation nous abreuvait de drama improbables, de "lignée génétique de grands hommes" absolument étrangers a l'histoire originale, pour bien souligner l'importance capitale de personnages qu’Asimov lui même avait pourtant scénarisé comme étant des quidams lambdas face a une situation improbable. de son coté, les anneaux de pouvoir masque son sujet principal pendant deux épisodes complets, sans donner le moindre indice au spectateur non averti que attention, l'histoire va prendre une toute autre tournure très prochainement. on ne surligne pas les ficelles. on laisse le spectateur imaginer. et c'est ce qui est beau. d'ailleurs, a propos d'imaginaire, pour reboucler sur cette magnifique intro de la série (aussi longue et fournie que l'intro des films d'ailleurs, mais il fallait bien ca), a travers cet espece de pied de nez qu'est celui de faire une meme intro que peter jackson en remontant encore plus loin dans le passé, en mode "eh t'as vu t'as reussi a adapter l'inadaptable eh ben nous on va non seulement adapter l'encore plus inadaptable, mais... laisser comme toi le spectateur rever qu'on pourra bientot s'attaquer a l'encore encore encore plus inadaptable, le noeud de toute l'histoire..." deja notre imaginaire s'evade des la premiere sequence sur le possible que nous offre l'adaptation visuelle d'un tel chef d'oeuvre. a coté de ca, l'intro de fondation ne donnait qu'une fourmillement, déjà, de questions que la cohérence de ce que disait la voix off par rapport a l'oeuvre originale. qui parlait ? si untel, ou untel, ou unetelle, peu

importe, comment faire cadrer ca avec ce que racontait l'auteur source ? la ou on ne pouvait que s'interroger sur un coté tape a l'oeil et une narration saturée d'infos eater eggs improbablement reunies et qui risquait des incohérences des le depart (ce qui n'a pas manqué de se confirmer), ici on a une invitation au voyage et a l'interrogation sur ce que peut etre ce sous texte a peine dévoilé. et on a besoin, en tant que spectateurs, de ce genre d'invitation, bien plus que de sur soulignage de la tentative désépérée par un scenariste d'ancrer tant bien que mal dans son adaptation dans le réalisme a grandes doses d'explications foireuses de trucs totalement imbéciles en mode mithichloriens (comprenne qui pourra).

mais bon n'anticipons pas trop sur les numenoréens, ou sur une eventuelle serie spin off silmaillion, et revenons sur une analyse par sequences. fin de l'intro donc. arrive le moment fatidique ou plus que de la simple narration voix off, on va devoir se focaliser sur un ou des individus, et tenter de comprendre leur motivations, leur implication dans l'histoire a venir, bref... considérez ca comme... après une longue préface, enfin, l'incipit. le moment clef, qui va determiner si vous etes motivé a poursuivre votre aventure dans ce recit ou pas. fondation lors de ce moment crucial : focus sur une etudiante en mathématiques surdouée et dont tous les signes indiquent qu'elle a comme une sorte de "don des dieux", ce qui est deja une trahison majeure de l'oeuvre originale d'une part, mais induit qui plus est qu'elle devient le personnage principal alors que celui qui l'etait etait son professeur dans le roman. le personnage qui nous introduit a l'oeuvre, dont on va se soucier des motivations, et se demander ce qui va lui arriver, est.... celui (car c'etait un homme dans le roman) qui n'etait qu'un narrateur quasi anonyme et oubliable, racontant lui meme son admiration pour le génie d'un homme. faire de ce watson un holmes fait que le holmes de l'histoire devient un quasi anonyme.

coté seigneur des anneaux qu'a-t-on fait ? on a, au contraire, mis le focus sur galadriel, dont il est cohérent qu'elle soit le narrateur principal et le centre de la tension, car tout ce qu'il raconte a bel et bien été vécu par le personnage original. atout majeur de celle ci qui plus est : bien qu'elles soit connue de tous (en tout cas tous les familiers du seigneurs des anneaux) on en sait très peu, meme dans les livres, sur qui elle est et ce qu'elle a fait des loooongs millénaires qu'elle a passé en terre du milieu, surtout avant la fondation de la lorien. elle est donc un terrain de jeu pour scenaristes. et fort heureusement, les scenaristes en ont profité. et on se revoit devant indiana jones face a l'intrepride galadriel la jeune traquant dans le grand nord la trace de son ennemi sauron malgré les reproches de ses compatriotes elfes. cohérent avec ce qu'elle est dans les livres, inventif, bien filmé... tout l'inverse de la présentation de fondation. un bla bla prétentiard faisant artificiellement une héroine d'un personnage supposé pourtant meme pas seulement secondaire, mais au moins quaternaire.

viennent, dans les deux séries, les séquences qui ont fait pleuvoir les accusations de wokisme outrancier. présentation non plus du personnage fil conducteur, mais de l'univers dans lequel il va evoluer. et paf des minorités visibles a la pelle dans tous les recoins pour faire plaisir au bon spectateur amerloque qui comprend l'égalité de travers. dans les deux. et dans les deux ca PUE le producteur débile derriere qui te demande de respecter tel et tel et tel pourcentage calculé scrupuleusement par des juristes dans leur bureaux pour s'assurer qui "si si si on est pas racistes a hollywood. bon dans tout le reste de l'amérique, si. mais a holywood ca va, nos avocats nous l'ont assuré ! on a bien respecté les quotas !". bref, "l'egalité" a la sauce moderne quoi. oui mais....

fondation nous abreuvait de personnages principaux dont on a changé le genre, l'origine, voire meme la psychologie elle meme, sans aucune justification, et meme, sans aucune cohérence ni meme semblant de respect vis du peronnage d'origine, quitte a faire de ces changements de sexe de gros points d’interrogation pour le lecteur assidu des œuvres d'origine sur "mais du coup..... pourquoi ?" qui pour la plupart resteront en suspension, voire finiront sur une explication en mode peau de banane porte nawakiste. jusqu'a faire realiser des executions publiques par un robot dans une série supposément inspirée d'asimov. les trois lois, ca rappellerait quelque chose a quelqu'un ? en tout ca bon courage a qui voudrait se remettre a l'ouvrage désormais pour assurer au lecteur plus de fidélité au matériau d'origine sans pour autant perdre le spectateur de la série initiale. ce pour une oeuvre qui n'avait pas pourtant besoin d'etre revue a la sauce woke, etant de base intensément féministe, surtout pour son époque (se souvenir de susan langdon, la grande psycho-roboticienne, pour ne nommer qu'elle, dont il ne sera pourtant jamais question dans l'adaptation, evidemment)

et coté seigneur des anneaux maintenant qu'en est-il ? tiens ? des elfes et des hobbits black ? hmmmm..... est-ce que c'est un personnage crucial dont toi, l'auteur, est en train de dramatiquement troubler ma représentation mentale sans que cela se justifie vis a vis de ce que tu racontes ? non. est-ce que c'est imrpbable, voir totalement a l'encontre de ce que suggérait l'auteur de l'oeuvre originale ? absolument pas. pour rappel : eol l'elfe noir. les hobbits pieds velus sont réputés dans le livre pour avoir le teint "plus mat" que leurs congénères, vivant plus au sud. les haradrims sont noirs dans les livres. tiens, pas dans les films..... une interversion de race a contre-sens ? oui ! et qui plus est délibérément voulue, et totalement justifiée. les haradrims sont chez tolkien de serviles engeances aux ordres de sauron. alors imaginez si on en avait fait le pourcentage de noirs obligatoires du film ! eeeh oui les livres souffrent aussi de petits relents de colonialisme a la mode debut du siecle dernier, j'avoue. eh bien a la serie, on ne pourra reprocher que d'avoir fait du hobbit pied velu un shaman africain un poil caricatural. et je suis bien conscient que je fais la le reproche totalement inverse de celui de wokisme : on a pas peché par excès de gommage de la mentalité des années 50... on a un peu peché par racisme inconscient. ce tout en tentant le meme gommage pourtant, mais de facon tellement plus intelligente ! le shaman hobbit est proche de la nature comme le seront ses lointains descandants sans en savoir autant que lui, l'elfe noir est un soldat intrepide et froid, isolé et flirtant avec l'ombre dans sa lutte contre elle, comme le serait un eol l'elfe noir du materiau d'origine, tout se justifie sans incohérence, tout est fluide dans la narration. rien ne fait jamais se dire "mais pourquoi un black, pourquoi une femme, pourquoi tel changement radical de psychologie du personnage" avec un sursaut d'effroi quand a la suite. on accepte docilement avec un "pourquoi pas" qui ne se fracasse pas sur le mur de la suspension d'incrédulité. rappelons le, tolkien, en racontant l'histoire de la terre du milieu, racontait celle de notre propre terre dans des jours lointains et oubliés. et oui, toutes les couleurs de peau, de cheveux, d'yeux, de ce qui vous voulez, y existaient et y avaient meme une origine racontée. donc rien d'improbable a y voir du metissage, ce, surtout dans les contrées que nous fait visiter la série. car enieme point comparaison :

la serie fondation aussi nous emmenait voir des paysages planétaires qui ne sont que mentionnées dans le roman qu'un une vague fois parmi tant d'autres sans jamais que l'auteur ne s'y attarde tellement. mais la ou fondation, encore une fois, en rajoute un max sur une surabondance de petits details dont on a rien a foutre et de petits dramas qui seront jamais résolus mais bon apres tout pourquoi faire, ici les anneaux de pouvoir brode autour du peu qu'on sait sur ces regions a peu pres inexplorées de l'auteur, et nourrit notre imaginaire d'une narration intrigante et qui donne envie de la suivre la bas, dans l'inconnu, dans l'inécrit. et on sait que ce n'est pas qu'un a coté fait pour divertir le fana de base qui n'en attend pas trop niveau cohérence tant qu'il a sa petite croquette referentielle. parce qu'il s'agit d'evenements majeurs du recit. pas d'a coté qui sonnent creux et artificiels comme l'histoire de madame la génie des maths dans un monde qui abhorre la science (et ou elle a appris les maths..... comment du coup ?) eh oui c'est la toute l'aberration du truc chez fondation. vous prenez un scenar de base simple : c'est une etudiant en maths qui va etudier aupres d'un prof qui, lorsqu'il arrive, annonce aux médias que ses calculs prédisent la fin de l'empire intergalactique dans les 50 ans a venir. a la sauce série ca donne : c'est une surdouée autiste a la mode will hunting ou rain man qui a gagné a un concours de maths intergalactique envers et contre tous, ce alors qu'elle vit sur une planete ou on condamne a mort ceux qui osent faire des maths. d'ailleurs ses parents on a du mal a savoir s'ils sont fiers d'elle ou en colere ou les deux a la fois mais apres tout pourquoi on en aurait quelque chose a foutre puisque hop au revoir je change de planete et je refoutrai jamais les pieds chez vous bande de connards tous vos arcs scenaristiques sont bons pour les oubliettes de l'esprit du telespectateur.

chez les adaptateurs de tolkien, non. chacun de ces groupes d'individus qu'on nous fait découvrir sont essentiels a ce qui va se passer, meme si ce n'est que de facon insignifiante ou lointaine. oui le peuple de harad est un acteur majeur des années dont la série va nous offrir l'apercu. non, y voir un elfe black n'a rien d'intriguant. le voir habité par un peuple d'humains non noirs est heureusement surprenant, et en faire par contre conformément a l'oeuvre originale des individus égoistes et racistes ne fait qu'en rajouter au petit pied de nez anti discours woke de merde. quand au shaman hobbit, j'ai deja dit ce que j'en pensais en mal a savoir son coté case de l'oncle tom, il est temps de dire ce que j'en pense de bien, de lui et de son peuple : l'histoire, encore. qui sont les hobbits ? les livres nous en disent très peu. et surtout, rien sur leur histoire durant les siecles dont il est quesion ici. a nouveau l'auteur invente. Trahit il pour autant ? non, au contraire, il enrichit. qui mieux que le peuple des hobbits pouvait etre celui qui accueillerait gandalf en terre du milieu ? si c'est bien lui que cette etrange comete venue d'ailleurs ? la aussi on nous fait travailler l'imaginaire. meme a celui qui a lu les livres. gandalf n'est pas supposé apparaitre en terre du milieu si tot alors qui est ce maiar ?est-ce que c'est impossibl, inchérent, est-ce que ca trahit l'oeuvre ? absolument pas. encore une fois... ca ne fait que l'enrichir d'un nouveau "et pourquoi pas ?" qui ne demande qu'a etre exploré.

tout est la en deux episodes seulement. fondation appauvrissait, les anneaux de pouvoir enrichit. le conflit politique avec l'empereur etait reduit a une peau de chagrin carictaurale dans fondation, la ou on rajoute une dimension politique que ne peut qu'ajouter une element de compréhension supplémentaire et enrichissant a des personnages que l'on pensait deja connaitre parfaitement avec la scene entre elrond, galadriel et gil-galad. ladp agrandit l'esprit du lecteur attentif de nouveaux horisons et espoirs, fondation le retrecit. et quel dommage pour ce dernier roman ! mais quel soulagement par contre quand a l'univers sacré entre tous de la mythologie de tolkien, que rien ne devrait souiller.

merci aux scenaristes. et grand bravo. vous m'avez donné envie de voir la suite. une grande prouesse face a un si monumental défi que vous vous étiez donnés. je me sens a nouveau devant les peter jackson de mes 20 ans, redecouvrant mes livres preferes avec un oeil nouveau et encore plus curieux.

ps : un reproche a la vf : la prononciation des noms putain !!! ca ecorche les oreilles quand on sait que tolkien y pretait une attention si patriculiere et que la vo comme la vq y ont fait attention AUSSI ! ca fait quand meme six films qu'on leur répete, maintenant !

PPS : après visionnage des épisodes suivants, désolé, mais ma critique va être nettement plus sévère. TOUT ce qui était bon dans les deux premiers épisodes est ruiné dès le troisième. et d'un coup pouf, mi saison, ma note baisse a 5, et pourrait bien encore baisser avec la suite. Le coup du "oh merde sauron avait un plan pour reconquérir le monde et on le gardait planqué dans les archives de numenor, personne n'a pensé a le lire" étant le pire de tout. on avait une introduction qui ne prenait pas le spectateur pour un abruti et laissait son imaginaire travailler, et paf, c'est fini, on est tombé dans le navet qui surligne trois fois les intrigues de son histoire pour être bien sur que même le plus décérébré des spectateurs arrivera a suivre. On avait une histoire qui, tout en nous faisant découvrir ses propres intrigues, suivait fidèlement le matériau original, d'un seul coup on nous apprend qu'on a supprimé 1000 ans de chronologie sans justification aucune, et en laissant un gros vide sur certaines explications necessaires a ce changement de chronologie. POURQUOI les Numénoréens détestent-ils les elfes, et vont ils aller jusqu’à déclarer la guerre aux dieux, si Sauron n'a jamais foutu les pieds chez eux et que la guerre des anneaux n'a pas encore eu lieu ? On ne le saura pas. Tant pis pour la cohérence. Quel besoin d'aller rajouter une légende sur les silmarils perdus, mais qui se retrouveraient comme par hasard au cœur d'un conflit entre un elfe et un Balrog au sommet de la montagne, alors que n'importe quel lecteur du Silmarillion sait pertinemment ce que sont devenus les silmarils, et sait qu'ils ne PEUVENT PAS avoir été l'enjeu d'un nouveau conflit après le premier âge ? Pourquoi en faire l'origine du mithril et un élément essentiel a la survie des elfes, alors que le mithril n'a plus du tout cette importance pour eux au troisième âge ? Ça devient n'importe quoi très vite, trop vite. Et l'impatience que j'avais a voir la suite n'est déjà plus là, cédant la place peu a peu au désespoir. On a l'impression qu'ils avaient des scénaristes intelligents pour les deux premiers épisodes, et qu'ils se sont empressés de les virer pour faire écrire la suite par des tacherons idiots. C'est impressionnant a quel point la qualité d'écriture baisse drastiquement en cours de route. je crois que je n'avais jamais vu ça. Je répondais a un contradicteur dans les commentaires a ma critique qu'en général, l'introduction d'une série annonce très vite la couleur de l'ensemble, mea culpa. je n'avais vraiment pas vu venir la catastrophe.


ep.6 : alors que les incohérences, les trahisons de l’œuvre originale, la prévisibilité et les facilités d'écriture se multiplient en terre du milieu, seul un jeu d'acteur des plus poussifs peut empêcher la série de devenir une daube intergalactique... eh ben on est mal barrés.

idée grandiose, de ne pas défendre la place forte ou l'elfe et sa copine humaine avaient découvert la serrure allant avec la clé. c'est vrai : pourquoi se battre derrière d'épaisses murailles, avec un pont qu'on peut détruire pour empêcher tout accès, quand on peut le faire dans un village minable sans aucun avantage défensif ? pourquoi essayer d'empêcher les orques d'avoir accès a la fameuse serrure ? pourquoi continuer de se battre quand on peut essayer d'enlever une flèche du corps de la jolie nana ? non vraiment, l'elfe noir est un stratège de génie. heureusement que le grand deus ex machina numénoréen peut faire oublier a ces pauvres habitants du sud jusqu'au souvenir des blessures qui étaient sur le point de les achever dans la scène précédente... par contre, au passage, il fait également oublier aux orques qu'ils détestent la lumière. dommage !

beren57
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le 30 sept. 2022

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