Beaucoup de potentiel

Quand j'ai vu l'affiche, j'ai cru reconnaitre Michael C. Hall (Dexter), et sachant que la série est sur un hitman/serial killer, vous imaginez ma tête ("sérieux?...Tu sais pas faire autre chose oukouaaaaa??!")

Bref, je m'y mets et je suis déjà assez décontenancée par le format choisi: un format de moins de 30min, pour des sujets abordés lourds et sérieux (perdition, solitude, dépression, conflit moral et éthique...)...Ca promet de la frustration.
(Je précise que ce sont, pour moi, clairement les sujets qui sous tendent le personnage principal/la série, qui est écrite sur un modèle de massacre bordélique sanglant et débile de gangsters aux rabais.)

Mais finalement, malgré le ton et le fait que la majorité des personnages soit écrite sur une ligne comique (c'est pas des guignols, mais c'est quand même pas mal), le fil rouge sérieux se déroule assez pertinemment au fil des épisodes. En outre, c'est sacrément bien joué (D'ailleurs au passage, le monde et le métier d'acteur n'a pas été entièrement caricaturé, et on a quelques moments d'actor studio assez bueno... C'est le plus surprenant dans cette série: les glimpses, les pics de réalisme bien joués en plein milieu d'un bon gros couscous des fonds de tiroirs)

Ca reste toutefois un format trop court pour l'ambition de la série. On oscille entre la comédie délire et le drame, ce qu'il est possible de faire correctement sur les deux plans mais avec un format plus long (Dexter justement, et breaking bad dans certaines saisons plus que d'autres)

Sinon ca reste rafraichissant, pas la série de l'année, mais elle fait le job sans inspirer de grimace.

TEST DE BECHDEL: YES BARRY TU PASSES !
Rappel: Test inventé en 1985 qui propose d'évauer le sexisme dans le cinéma de fiction en posant à chaque film trois questions simples: 1) Y a t il au moins 2 personnages féminins portant des noms? 2) Ces deux femmes se parlent elles? 3) Leur conversation porte t elle sur un sujet autre qu'un personnage masculin ?
Et les autres minorités sont elles aussi correctement présentes.
REPRESENTATION MATTERS