Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

C'est toujours intéressent de rencontrer l'auteur d'une œuvre littéraire qu'on a lu. J'ai eu cette occasion le 6 avril dernier avec un concours de littérature inter lycées. J'ai pu rencontrer Frédéric Couderc (qui a écrit Le Jour se Lève et ce n'est Pas le Tien et j'ai eu droit à une dédicace), et Alexis Jenni, auteur de La Conquête des Îles de la Terre Ferme et également du prix Goncourt 2011 avec l'Art Français de la Guerre (que je n'ai pas lu et qui ne me tente pas du tout).


Bref, c'est toujours assez spécial ce genre d'entretien parce que les auteurs ont toujours des détails cachés dans leurs livres qu'ils révèlent à ces occasions. Ça permet à la fois d'avoir un regard vraiment singulier du livre, c'est-à-dire celui de son auteur, mais ça permet également un nouveau niveau de lecture.


Par exemple, si je reste dans le concourt de la Biennale, prenons le livre un Certain Mr Piekielny (j'ai fait une faute dans le nom, mais on s'en fout, j'en fait tout le temps). Je n'ai pas rencontré l'auteur, mais un prof a pu lui parler et à un certain moment, celui-ci introduit une interview entre Bernard Tapi et Romain Gary. Une rencontre vraisemblable dans le livre, mais qui par les dires de l'auteur, a été inventé par lui-même. Romain Gary et Bernard Tapi n'ont jamais fait une émission ensemble, et ça, je ne l'avais pas saisis en lisant le livre.


Et à vrai dire, j'ai grand chose à dire de la Conquête des Îles de la Terre Ferme donc vous m'excuserez si je radote un peu, mais j'ai apprécié ce livre, et j'en ai juste profité. Je n'ai pas poussé l'analyse trop loin parce que c'est quand même un sacré pavé (j'ai lu plus gros, mais quand même).


C'est un livre sur Cortès, sur comment il a conquis le Mexique à travers le regard d'un narrateur surnommé Innocent qu'on pourrait croire qu'il ait réellement existé, mais en fait non (et ça, je ne l'ai saisis qu'avec l'entretien d'Alexis Jenni). Le vrai nom est Juan de la Luz (Gens de la Lune, et ça encore, je l'ai compris avec l'entretien), et il est en fait le script de Cortès, celui qui rédige ses mémoires et ses exploits.


On a en fait la conquête de Cortès avec un narrateur un peu omniscient parce qu'il voit réellement tout ce qui se passe, mais en fait, il y aussi beaucoup de fiction dans le roman. Des fois, j'ai eu l'impression que le livre était écrit à la façon d'une livre de science-fiction mais c'est parfaitement voulu.


En fait, ce que je veux montrer dans ma critique, c'est l’intérêt d'aller à la rencontre d'auteurs et de discuter avec eux, l’intérêt de la lecture et de la recherche. Je ne prétend pas être un grand lecteur (même si aux yeux de certains dans ma classe, j'en suis un), mais je veux juste mettre en évidence à quel point c'est enrichissant ce genre d'expérience auquel j'ai pu assister et je ne le regrette aucunement (c'est surtout parce que j'ai eu des bons d'achats et que je me suis ainsi offert un Walking Dead, mais oubliez ce que je viens d'écrire).


Lisez, parce que ça se perd, et que pouvoir converser avec des auteurs qui ont voyagé, qui ont de l'expérience et des histoires passionnantes à raconter, c'est un plaisir rare. Alors lisez, cela ne vous fera que du bien !

James-Betaman
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Livres lus et Biennale 2018

Créée

le 15 avr. 2018

Critique lue 235 fois

James-Betaman

Écrit par

Critique lue 235 fois

D'autres avis sur La Conquête des îles de la Terre Ferme

La Conquête des îles de la Terre Ferme
Jduvi
7

Une épopée rude et sanglante

Première grande qualité, et audace, de ce livre : il est presque exclusivement écrit au passé. Regardez la production d'aujourd'hui, tout est écrit au présent. Donc, rien que pour ça, merci Alexis...

le 8 avr. 2020

1 j'aime

Du même critique

Coupez !
James-Betaman
4

Tout l'art d'être critique (ou pas)

Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...

le 29 janv. 2023

55 j'aime

28

After - Chapitre 1
James-Betaman
1

Le digne successeur de 50 Nuance de Grey... On pouvait pas espérer mieux

Hier soir, je me suis couché en me disant que la nuit porterait conseil pour ma critique d'After. Tu parle ! J'ai passé la nuit à cogiter dans ma tête, cherchant un truc bien à dire sur ce...

le 18 avr. 2019

52 j'aime

12

The Kissing Booth
James-Betaman
1

La pire représentation de la jeunesse que j'ai pu voir dans un film

J'ai eu une discussion avec un ami sur beaucoup de choses, notamment sur la société et les jeunes. Cet ami, qu'on va appeler Jack, parce que ça sonne bien, m'avait livré ce qu'il considère comme...

le 15 août 2018

46 j'aime

15