Festival de Cannes 2022

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PREMIÈRE : Ultra bruyant, ultra chaotique, ultra jouissif. Du pur Bowie, quoi. Brett Morgen a tout compris à l'esprit déjanté du chanteur, on l'avait deviné en se réveillant d'un coup face à cet électron libre qui nous a fait un tapis rouge endiablé à minuit : on commençait à s'ennuyer pas mal, puis Monsieur est arrivé, nous a balancé Heroes à fond, et a sauté partout comme un fou, nous entraînant dans son délire électrisant le temps de 5 minutes déconnectées de toute réalité. Le film fait pareil, en 2h20. Merci, Brett, vraiment : merci.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Bouleversant drame sur la fragilité émotionnelle et psychologique qui suivent la disparition d'un être très cher, et le sentiment de culpabilité qui s'y mêle, subit à hauteur d'enfant, pour un cocktail explosif qui nous aura tous fait sortir les mouchoirs... Eden Dambrine, à fleur de peau et incroyablement touchant, repart avec la Palme de l'interprétation masculine, c'est ça, ou personne. NOTRE PALME !

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UN CERTAIN REGARD : Les jeunes acteurs sont vraiment excellents, surtout Julie Ledru. Voilà c'est dit. On passe deux heures à admirer le jeu viscéral, sans aucune heure de cours Florent (ah, le casting sauvage, rien de tel pour des rôles criants de naturel et spontanéité), et on veut suivre cette histoire de femmes qui veulent vivre, se faire une place dans un milieu de "mecs" : la conductrice de moto qui rentre dans le gang des riders, l'épouse du chef qui attend qu'on lui redonne des ailes... Et comment ne pas tomber sous le charme de ce casting de lascars, explosifs dans le film, et émus aux larmes en vrai quand vous les félicitez... Offrez-vous un bon ride.

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UN CERTAIN REGARD : Séance hommage à Gaspard Ulliel avec son dernier rôle, celui d'un homme qui accompagne sa femme trop jeune pour mourir... On ne vous dit pas l'émotion dans la salle. Film brillant sur le questionnement de la fin de vie choisie, avec une grande Vicky Krieps, on finit en pleurs, garanti.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Première demi-heure : "MAIS C'EST QUOI CETTE M***E ??!", puis "Aaaaaaah OK, non c'est drôle en fait. Finalement j'aime bien." Surtout ne partez pas, conseil d'ami.

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Voici l'histoire d'un jeune homme qui arrive dans une école pour devenir imam, mais dès son arrivée le grand Imam meurt subitement, et un élève est assassiné mystérieusement... Le jeune homme mène l'enquête avec un vieil inspecteur. Il y 'a dans Boys from Heaven un petit côté Le Nom de la Rose qui est très sympa, avec des acteurs qui sont bons, et des plans très bien filmés (quelques plans magnifiques comme les chapeaux des imams vus du dessus, les imams qui marchent sur deux étages de la mosquée...). Et on ne s'attendait pas aux révélations finales. Une bonne surprise, si l'on accepte de voir un film avec quasiment 0 femmes... comme Le Nom de la Rose, en fait.

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QUINZAINE DES REALISATEURS : Dans l'esprit des Petits Meurtres d'Agatha Christie, léger et entraînant, cette intrigue policière profite d'un binôme d'enquêteurs amateurs très attachants et drôles. Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlaim sont au top dans ce scénario simple mais efficace.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Un roadtrip très sympa, avec une "famille" composée au pied levé qui est très rigolote et attachante. Le thème de l'abandon de bébés est bien traité sans gros pathos, avec même un peu de bons sentiments vers la fin, mais qu'importe : ce film est né sous une bonne étoile.

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PREMIÈRE : Tout est dans le titre, et on s'y tient, la promesse est tenue. Voici les amours tendres et drôles de deux personnes qui veulent mettre du piment dans leur vie, mais n'ont pas trop le mode d'emploi. Une comédie légère, définitivement sympa, et au casting impeccable. Un bon moment !

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QUINZAINE DES REALISATEURS : Ne lisez pas les résumés internet qui parlent de film fantastique... Falcon Lake est une romance à hauteur d'ados en pleine puberté, qui s'amusent à se faire peur. Un bon casting de novices, une belle image à la limite de l'impressionnisme envoûtant lors des scènes de paysages, tout droit venu de l'expérience de dessinatrice de Charlotte Le Bon et de l'œuvre originale sous forme de roman graphique. Un peu mou au démarrage, mais une fois lancé, on succombe.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Parce qu'il y en a marre de toutes ces formes de maltraitance animale encore légales (cirque, manège à gamins où les animaux subissent certains mômes braillards en tournant en rond, reproduction forcée, tirage de charette, ferme à fourrure, transport et abattage écoeurant de cruauté...), on passe sur la mise en scène tape-à-l'œil qui cherche ouvertement la récompense. Le sujet nous a retourné les tripes. Amis des bêtes, soyez prêts.

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PREMIÈRE : Un film sombre, où querelles de voisinage tournent au drame... Sorogoyen n'égale pas - du tout - son El Reino magistral, mais confirme sa capacité à travailler une ambiance malsaine parfaite, et choisit un casting impeccable (très bons acteurs !).

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QUINZAINE DES REALISATEURS : Comment vivre après un traumatisme ? Revoir Paris est très bien documenté, sent les témoignages réels à plein nez, et en est d'autant plus intelligent. Dommage que Winocour, qui avait évité la grande dramaturgie qui tâche avec Proxima, tombe dedans avec ce film. Intéressant mais maladroit.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : On a passé un moment correct devant ce film de Cronenberg, sans surprise nettement moins choquant que le buzz veut bien le faire croire... Les thèmes abordés sont bons, jusqu'à celui de l'écologie, étonnamment le seul approfondi et abouti. Une bonne musique en revanche !

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SEMAINE DE LA CRITIQUE : Un drame plutôt qu'un film fantastique (vendu comme tel), un peu mollasson et définitivement trop léger sur l'exploration de la symbolique de la possession. Mais les acteurs se défendent.

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Le favori de la presse sur la Croisette... On n'a visiblement pas vu le même film. Certes les thèmes sont malins, ceux de l'amitié qui évolue à travers l'âge, les vies de montagnards uniques, le lien au père... Mais ce que c'est long, mazette ce que c'est long... On a plus que senti passer les 2h25 de film, assez peu emballé par les acteurs au jeu limité, aux retrouvailles qui se ressemblent, à une fin qu'on voit venir à cent mètres. Le début avec les enfants nous avait pourtant beaucoup plu, la suite avec les adultes nous a fait regarder notre montre très souvent.

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SEMAINE DE LA CRITIQUE : Julianne Moore et Finn Woodman valent à eux seuls le détour, car le premier film réalisé par Jesse Eisenberg n'arrive pas à se détacher des bons sentiments faciles et d'une musique moderne qui fera le bonheur des tapis des prochains festivals ("mais c'est quoi cette musique, là ???").

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Nettement en-dessous des films précédents de Park Chan Wook, c'est avec un pincement au cœur qu'on a trouvé l'intrigue de ce Decision to Leave étonnamment creuse. On a trouvé le temps long, on a cherché en vain l'ambiance envoûtante et le twist surprenant, ce qui fait que non seulement on s'ennuie, mais on reconnaît à peine la paternité de Wook. Ceci dit, la technique est réussie, les acteurs sont bons, la musique agréable. L'intrigue plombe l'ensemble.

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QUINZAINE DES REALISATEURS : Peu intéressant et pertinent, un film qui survole la plupart de ses thèmes pour aborder un fin dramatique très prévisible dès le début qu'on insiste trop sur la particularité de la famille... Bof.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Une déception pour un cinéaste qui d'habitude nous plaît bien. Un drame gorgé d'assistance mentale : vous n'êtes pas capable de comprendre que la scène est triste ? Pas de problème : voici un gros plan totalement gratuit sur la mère qui pleure à outrance. Vous n'arrivez pas à savoir s'il faut être ouvert d'esprit ? No problem again : allez le discours bienpensant et niais du papy qui explique au gamin quoi penser de la question du racisme. On aurait tellement préféré que le gamin le comprenne tout seul. Et nous, que Armageddon Time arrête de penser à notre place. 2h de drame pompeux et d'assistanat intellectuel.

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PREMIÈRE : Une mise en scène de mauvaise comédie musicale (le timing d'arrivée des chansons est épouvantable, le film peu intéressant, le sujet carrément inexploité). N'empêche pas que Tahar Rahim et Virginie Efira sont royaux, et tentent de sauver le film. Ils auront tout donné.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : Long, et boursouflé par ses clichés sur le monde du théâtre : ici, tout le monde est camé, forcément homo, complètement instable émotionnellement. Pas de contre-exemple pour sortir de la généralisation par défaut. Le binôme de personnages principal est insupportable (lui : on a envie de l'enfermer à l'asile pour qu'il arrête de passer ses nerfs sur sa fiancée, représentation de la fille qui trouve des excuses à son bourreau... Et elle : toujours à hurler, cheveux ébouriffés et rampant à quatre pattes pour faire comprendre son désespoir... On a vu jeux d'acteurs plus fins). Bof de chez bof...

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PREMIÈRE : Un thriller tellement tortueux... qu'on ne comprend rien. C'est qui, déjà, Kim ? Ah, y'en a plusieurs... Et pourquoi tout le monde change d'avis comme de chemise ("ah ah ! Je vais trahir mon camp. Puis non. Puis en fait si.") ? Et franchement, cette appétence pour la violence gratuite en plan frontal... Et les longues scènes d'action où ça tire dans tous les sens et explose toujours plus grand... Bref, un thriller épuisant.

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COMPÉTITION OFFICIELLE : "Il fait chaud, non ?" et "Oh ben alors, on va s'envoyer en l'air de façon totalement gratuite, non ?", et voici, vous tenez 90%, minimum, de Stars at Noon. Infernal de longueur (2h20 pour ce scénario creux... On a cru mourir), sans vraie fin, et dont certaines scènes nous sont restées en tête comme des fléaux pour notre self-control (la scène de fête, bruyante à l'excès, inesthétique au possible, longue, longue, longue...). Le thème de la répression en Amérique centrale est peu original et mal exploité. Fuyez. Vraiment, fuyez.