ENFIN UN CHRISTMAS MOVIE INTELLIGENT ET SOBRE

Période de Noël oblige, l’industrie ciné se sent obligé de nous sortir son lot de film de Noël… Pour le meilleur parfois, mais surtout pour le pire ! 

Winter Break (ou The Holdovers pour les intimes), film n’ayant pas connu grande presse et étant sorti un peu sur les talons en France fait partie d’une petite poignée de ces films à la fois pertinents, drôles, originaux et touchants !

Winter Break sonne comme une fable nous transportant tendrement dès ses premiers instants dans l’univers d’un collège américain près de Boston. La première scène du film nous pose bien ce décors. La vie lente et insouciante sur le campus est hypnotique, sur fond de Silver Joy (Damien Jurado) nous sommes transportés d’une manière très réaliste dans les années 70. Honnêtement, j’aurai pu rester des heures regarder ces images sur cette musique ! 

La suite du film se repose sur un trio à la fois drôle, touchant, chacun avec une vraie histoire intéressante créant une alchimie qui fonctionne entre le prof d’histoire antique procédurio-névrosé qui s’avère avoir un cœur et une humanité immense, la mama afro-américaine endeuillé et rongé par la vie puis le jeune élève à problèmes mais au caractère attachant et intelligent. 

On s’attache sincèrement aux personnages, un par un puis tous ensemble. C’est toujours un plaisir de les voir à l’écran et de les écouter. Ceci relève d’une performance des acteurs qui est assez exceptionnel portée par un IMMENSE Paul Giamatti. Il est un sacré personnage de comédie, joue magnifiquement de A à Z. Da’Vine Joy Randolph et Dominic Sessa se révèlent au grand jour eux aussi dans des performances subtiles, justes et ne s’éclipsant par pour autant de l’immense Paul Giamatti.

Le rythme du film ne s’essouffle pas, bien que le début soit un peu lent à se mettre en route, mais une fois lancé le film est sur un rythme de croisière qui te fait passer un très bon moment. Le rythme s’emballe même à un court moment pour prendre une tournure assez folle d’un point de vu comique (scène où Angus se casse le bras), c’est inattendu mais c’est très bon !

L’ambiance générale du film est très plaisante avec ce style rétro des années 70, traditionnel et quelque peut typique des prestigieux campus de la Bo’Wash. Le neige qui tombe immaculée est une belle métaphore sur la douceur du film. À celà, ajoutez une BO rétro mélangeant rock et soul et vous aurez le sentiment de faire partie du campus, ou du moins l’envie d’en faire partie, de manger le bacon et les oeufs dans une grande tablée entouré d’autres élèves (voir même d’étudier les guerres du Péloponèse !).

Enfin bref, Winter Break est comme son nom l’indique, une pause hivernale qui vous fera le plus grand bien. On sur un top film de Noël, sans cliché, avec des personnages charismatiques, de vrais sujets, de l’humour léché et intelligent. Dans une ambiance me ramenant à une époque que je n’ai jamais vécu, j’ai eu envie d’en faire partie, entièrement.