Déjà, c'est une palme. Bon. Ensuite, c'est Kusturica, qui frappait aussi, et très fort, dans Arizona Dream. Et puis ça parle de la Yougoslavie : ce pays en pleine Europe et qui a connu une guerre de soixante-dix ans. Trois arguments massues pour faire entrer Underground dans son panthéon cinématographique.

Kusturica nous envoie une fresque burlesque et historique, mais très sérieuse, et sait distiller son point de vue dans sa mise en scène, ses plans, son scénario. Ça ne parle pas vraiment de l'Occupation allemande, du Communisme, de la Guerre, avec ces grosses majuscules comme nous l'infligeraient des donneurs de leçons. Il parle de ceux qui l'ont vécu et de ceux qui l'ont fait, avec des regards simples - les personnages, très drôles - qui font le trait d'un tableau dont le cynisme et l'humour du réalisateur serbe donne la couleur. C'est aussi très rythmé.

Dommage alors que cela soit pauvre, à mon goût, de beaux plans bien filmés. Et puis la toile du film est un peu déchirée par une fin qui tranche par son ton limite mièvre en versant dans le happy end. Mais je n'ai peut être rien compris et ce n'est pas grave : Underground est quand même incontournable.
SAzu
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le 17 août 2013

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SAzu

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