Trust Me par YVNG PICO DMV4REAL

J'ai découvert le cinéma d'Hal Hartley il y a environ un an et je me suis très rapidement empressé de regarder tout ce que ce génie avait engendré, même si je n'ai pas vu tous ses films à l'heure ou j'écris ces lignes.

Sa trilogie ne m'intéresse guère, je dois bien le reconnaitre, ainsi que ses deux films de genre. Néanmoins, il reste Flirt que j'aimerai beaucoup voir, donc si jamais quelqu'un a un lien qu'il me l'envoie en commentaire ou en mp.

Toutes les oeuvres qu'il a réalisé vers la fin des années 80 jusqu'au milieu des années 90 sont du pain béni. Ce ne sont pas des films sans défauts, parfaits. Mais il en résulte ce parfum doux, nostalgique inhérent au cinéma indé américain de cette époque, marqué par Van Sant, Araki, Stillman, Larry Clark, Richard Linklater, Noah Baumbach, Cameron Crowe, Vincent Gallo, Kevin Smith, Wes Anderson, Sofia Coppola, Harmony Korine et j'en passe. Cette période est d'ailleurs selon moi une des plus intéressantes du cinéma américain.

Hal Hartley s'inscrit tel Araki comme un enfant de la Nouvelle Vague, simplement le sexe et la déchéance n'imprègnent pas l'écran. Ici, il est plutôt question d'une certaine douceur, malgré les éléments tragiques qui pavent ses films.

Trust est sans aucun doute le plus accompli, le plus beau, le plus complet, le plus sincère. Rempli de personnages tous attachants malgré eux, construit sur une histoire d'amour étrange et bordélique. La caméra virevolte autour du duo iconique interprété par deux abonnées du réal : Martin Donovan et Adrienne Shelly.

Pas de complaisance, pas de cynisme, des interprétations sincères et brillantes, simplement l'amour, celui derrière la caméra, et celui devant.