"Si vous ne vous rappelez plus vos cauchemars de l’enfance, sachez qu’il est possible d’y revenir avec The House, une expérience qui vous maintient éveillé comme si vous étiez piégé dans votre subconscient. Cousin du found-footage, ce film explore les ténèbres avec un tas d’outils de suggestion, limitant la vision des protagonistes et de ses spectateurs, comme pour les relier à tous les autres sens qu’ils possèdent. Une expérience sensorielle forte et angoissante !"
"Nous ne sommes pas nyctalopes, mais le cinéaste canadien joue sur cette lacune de notre vue pour nous immerger dans une maison à l’ambiance suspecte. Deux enfants, une télévision allumée sur de vieux dessins animés, certains pensent peut-être déjà à Poltergeist de Tobe Hooper, mais il n’en est rien. Pourtant, ce phare dans l’obscurité semble être le point d’accroche de ces enfants, qui peinent à marcher droit dans un foyer dont ils ne reconnaissent plus les contours. Les fenêtres n’existent plus, le sol se confond avec le plafond par moments et d’autres objets de la maison ont disparu. Nous sommes immergés dans un cauchemar de notre enfance, seuls face à une aura maléfique qui rode et qui murmure de vilaines choses. A partir de là, si le concept vous attrape, le cauchemar va continuer. Pour les autres, l’éjection sera si brutale qu’il sera quasiment impossible d’y revenir."
"Miser sur le hors-champ, pour se convaincre que quelque chose de malveillant tourne autour des enfants en mal de sommeil, est une stratégie bien audacieuse. La qualité de l’image et le concept exigent toutefois l’obscurité complet afin de pleinement s’investir dans The House. A première vue, il s’agit sensiblement d’une visite guidée d’un habitat qui étire beaucoup trop son suspense pour que le long-métrage se tienne de bout en bout. Un format plus court aurait été adapté et l’intrigue, aussi simple et modeste qu’elle soit, aurait gagné en efficacité. Avec tout ce vide qui existe et tout un tas d’incertitudes autour de son registre inclassable, malgré un succès retentissant dans les festivals, les distributeurs ont finalement abandonné le circuit des salles obscures."
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