La bande annonce donnait envie. Une confrontation entre deux mecs burnés, le bien contre le mal, genre PPDA contre Pujadas.
Des voitures qui volent, des balles qui volent, des insultes qui volent... Un voyage en apesanteur, presque, deux heures d'action à en ressortir trempé comme après une partie de pétanque.
Mais voilà...
Il aurait fallu prendre le temps d'écrire une histoire, des personnages, des répliques.
Les 20 premières minutes donnent envie d'y croire.
Mais après cela ressemble à n'importe quel film d'action, sans aucun soin pour la cohérence de l'histoire, des personnages, des situations.
Le mousatchu est un crétin qui fait n'importe quoi, et pourtant personne ne remet vraiment en question ses actions, même quand il fait tuer une vingtaine d'hommes pour rien. Il décide de tout, balance des blagues pas drôles, avec un accent psychopathe de série B vintage.
Le héros est un mec bien qui n'a vraiment pas eu de chance, qui a sauvé son frangin contre son papa avant de devenir un tueur sans scrupules pendant 18 ans. Et après 18 ans de joyeux assassinats, bim il lui pousse une conscience. Parce qu'évidemment tueur pour la CIA en mode furtif, c'est un job où il faut autant se salir les mains que peintre en batiment. Il a donc forcément tué des personnes gentilles, genre un youtuber hypocondriaque ou une influenceuse analphabète.
Il décide donc de fuir avec la preuve que le méchant est méchant.
Mais le méchant le tient par les gonades, car le méchant va tuer son mentor et la fille de son mentor. Ladite fille qui est sacrément vintage car elle passe son temps à écouter des vinyles des années 70 sur sa platine, en faisant un peu la gueule quand même.
Donc le gentil veut sauver la fille et le méchant veut attraper le gentil.
Alors le méchant jette à la gueule du gentil tout ce qu'il trouve : des tramways, des avions, des voitures, des chatons.
Et le gentil, sans jamais sourire, blaguer, péter ou transpirer, esquive tout.
On attend avec peu d'entrain leur confrontation. Mais le gentil éclate le méchant dans une bagarre myopathique.
Et c'est fini.
La fille est libre, le gentil est libre, Max est libre.
La CIA a tout laissé faire, les gens qui devaient mourir sont morts à la minute où il était prévu qu'ils meurent, les trucs qui devaient péter en faisant du bruit on pété en faisant du bruit, Ryan a survécu à des balles, des couteaux, des mandales et des vinyles des années 70 français. Balaise le mec.
Bref, le genre de film où, après les 20 premières minutes de surprise, tout est si prévisible qu'on peut regarder des storys de chatons qui écoutent des vinyles des années 70 sans perdre le fil(m).
Encore un produit écrit par des robots pour des morceaux de viandes sur canapé ou des zombies dans la matrice. Netflix est une belle arnaque...