Comme un bon milliard de films avant lui, The Gray Man enchaîne les scènes d'action entrecoupées de moments d'intrigue exploitant le gimmick classique de l'agent traqué par ses pairs. Sur le papier, si pour l'originalité on repassera, ça semble rester un bon divertissement sans prise de tête. Cependant, en plus de plusieurs scènes d'action un peu brouillonnes (malgré les tentatives de faire quelque chose d'un peu esthétique) et d'effets spéciaux assez grossiers, difficile de passer à côté des immondes antagonistes regroupant les pires clichés de l'agent du gouvernement corrompu. Le pire, c'est que le film passe son temps à mettre le focus sur ces personnages et le fait que leurs actions soient condamnables, mais n'apporte aucune justice à ce sujet. La faute au personnage de la demoiselle en détresse qui devient l'unique intérêt du héros à la fin. D'ailleurs, ne cherchez pas une fin, je pense qu'ils ont oublié de la tourner tellement ce que j'ai vu est d'une nullité affligeante. Reste Ryan Gosling et son flegme légendaire, qui semble aussi passionné par son travail que le spectateur devant le film. Bref, comme quoi il ne suffit pas d'une notoriété pour faire un bon film d'action.