Étrange et merveilleux

Une ville paisible, une rencontre charmante, une histoire d’amour, une malédiction, une métamorphose… et des enfants, des chiens, du foot, du cinéma.

Pourquoi faire des choix, finalement ?
Pourquoi choisir les sujets à traiter et ceux à laisser de côté ?
Pourquoi donner plus d’importance à certains plutôt qu’à d’autres ?

Alexandre Koberidze n’a pas souhaité faire ses choix et c’est une très bonne idée. Il a mis dans son film tout ce qu’il aime, respecte et admire

« Je pense que si ce film a un sens, c’est en parlant de toutes les choses ensemble et non séparément ». Alexandre Koberidze

Sous le ciel de Koutaïssi est un film étrange et merveilleux qui commence comme une comédie romantique - Lisa et Giorgi, deux jeunes gens, se rencontrent par hasard dans les rues de Koutaïssi - et se transforme très vite en conte onirique quand… ils sont frappés par le mauvais sort.

*Que voit-on quand on regarde vers le ciel *- le titre original du nouveau film du Géorgien Alexandre Koberidze, évoque, avec beaucoup d’onirisme, un certain sens du réalisme magique et du surnaturel.

« Depuis mon enfance, je m’intéresse à l’inexplicable et à la place que ces phénomènes occupent dans notre vie quotidienne.
L’attraction de deux personnes l’une pour l’autre, par exemple, est une chose si étrange pour moi. Comment se tisse le lien qui unit ces deux personnes ? Pourquoi est-ce si douloureux lorsque ce lien se rompt ? » Alexandre Koberidze

Une plante, un lampadaire, une gouttière et la bise vont se mettre a parler…
Dès le départ, il y a quelque chose de différent, un cadrage à hauteur de pieds, une musique étonnante, une narration très présente et un découpage vif, rapide fait de scènes très courtes.

Un voyage poétique et malicieux
Sous le ciel de Koutaïssi, ce film primé à Berlin, ce conte amoureux, narratif et charmeur, entre poésie et réalisme, cette fable romanesque, fait partie de ces œuvres fleuves (2h30) et mystérieuses qui nous rappellent qu'un film peut être libre, original, facétieux, magique et drôle.