Trop long métrage

On va à pas se mentir, je me suis bien fait chier. Scorsese nous avait quitté avec l'excellent et pétillant Loup de Wall Street et redébarque dans le game avec ça. Starfoulah gros tu te fous de notre gueule ou c'est comment ? Parce que sérieux ce film est un des plus ennuyeux que j'ai jamais vu. Il est pas nul, non non il possède des qualités cinématographiques, mais par contre il se passe réellement rien, du début à la fin (et pendant tout le film je me disais que j'écrirais cette phrase mais au lieu de dire "du début à la fin" j'écrirais "du début à un petit peu avant la fin", mais même pas !). Et avant de commencer cette critique, je vous préviens que je vais essayer d'éviter toutes les blagues racistes sur les japonais que j'aurais l'occasion de faire. C'est un grand pas.
On se retrouve ici avec une quête sur la foi, un parcours initiatique dans un Japon totalitaire dans lequel la religion catholique tente en vain de s'affirmer. Donc ok le contexte est assez original au cinéma mais l'intrigue n'évolue jamais vraiment, se répète encore et toujours avant sa conclusion, carrément prévisible, la fin de Batman v Superman et 10 fois moins prévisible c'est pour vous dire... Au final le message que veut nous faire passer ce cher Martin et ses deux grosses touffes au dessus de ses yeux est là, mais il est même pas assez poussé. On a une réflexion sur la foi et ses limites, et un peu aussi sur la tolérance, mais c'est trop exposé en mode "le christianisme c'est trop ratal rejoins vite notre page xoxo". Seule la confrontation entre Qui-Gon Jinn et Spider-Man à la fin est vraiment intéressante, mais ça aurait peut être mieux au final de parler de la vision du christianisme par les japonais qui s'initie à cette religion, et qui ne voit pas Dieu comme un être immatériel, mais adapte les textes avec la nature et tout ça et tout ça. Du coup c'est pété à l'ail. D'ailleurs on est d'accord la toute fin c'est une grosse blague hein ?! Enfin sérieux ça part en mode biographie du mec puis ça s'achève en mode Da Vinci Code, Marie Madeleine est sous le carrousel du Louvre, ouais lourd super mais NIQUEZ-VOUS !!
En fait ce film est surcoté. Je lis les critiques et tout mais je comprend pas du tout. Parce que cets pas tout de faire un film joli mais ya pas que ça mes loulous. Et puis au final même la photo est pas si folle, enfin ouais ok tu découvres des paysages coulos du Japon (bon t'as les mêmes dans l'Ardèche on va pas forcer non plus), mais bon ils ont décidé de foutre de la fumée partout et perso ça m'a rappelé Assassin's Creed a.k.a le film le plus ennuyeux de 2016 donc ça n'a pas créé de réel plaisir chez moi ces petits plans en helico des montagnes nippones. Après la réalisation de Scorsese est pas non plus ultra folle, enfin ya quelques plans intelligents mais sinon c'est super classique et du coup conforte le côté plat et ennuyeux de ce looooong métrage.
Sinon, il ne reste pas grand chose de bien à ce film, à part peut être le jeu d'acteur d'Andrew Garfield, remarquable, avec un personnage abouti qu'il interprète avec un jeu très complet et très convaincant, mais c'est tout. Parce que bon Adam Driver à part jouer Raspoutine je vois pas où il pourrait passer au cinéma, et du coup je le trouve encore vraiment fade ici, enfin il a pas changé depuis Kylo Ren le bout de viande... et c'est con parce que je l'avais bien aimé l'année dernière dans son petit rôle dans Midnight Special. Mais bon, on peut deplacer des montagnes et des forêts, mais pas la nature humain, wallah.
Et enfin, je voudrais parler de cette bo, qui a l'image du film est d'un chiant, du rarement vu (enfin plutôt entendu pour le coup). Genre ils ont décidé de la composer intégralement de bruit de criquets et de flûte avec parfois des petites clochettes de babtous mais sérieux même le dernier album de Jul il était moins chiant !
Du coup, j'aimerais bien dire que c'est pas un mauvais film, mais j'ai zéro argument pour dire le contraire, à part quelques jolis plans et un Andrew Garfield en forme, je me suis ennuyé comme un porc dans une auberge de jeunesse à Copenhague. Nique.