L'espoir. C'est ce qui fait vivre l'humanité, qui la fait avancer. Et de l'espoir, j'en avais énormément avant d'aller voir ce film (oui si j'écris ça c'est que ça va mal tourner vous vous en doutez) : les critiques américaines qui l'encensait, la phrase "meilleur DC depuis The Dark Knight" (bon oui en réfléchissant c'est pas dur, mais dans ma tête j'ai fais un raccourci en mode WW sera aussi bien que TDK, qui est, pour ceux qui ne le savent pas, un de mes trois films préférés de tous les temps), et d'autres trucs dans le genre... Première leçon à retenir : les américains ont pas de goût et bouffent tout ce qu'on leur met sous les yeux (et font clairement pas le poids fasse au cinéma européen ou asiatique). Deuxième leçon : j'ai pas de deuxième leçon, mais bref c'est de la merde.


L'histoire se déroule principalement dans le passé, avec une première partie où on découvre les origines de la Princesse Diana (oui oui ils ont fait fort, mais techniquement elle a été créée avant Lady Di), enfin pas origines en mode accident qui ont donné des pouvoirs à cette jeune fille, mais juste sa jeunesse en fait, où elle apprend à se fight en mode Mulan dans un couvent que de meufs bonnes, genre l'île de la tentation, un pure bonheur.
Après dans une seconde partie elle se casse en Europe casser des culs sur le front pendant la première guerre mondiale, elle est archi opé la meuf elle te termine des games de BF1 sans recevoir de dégât archi godmodée la Diana, Gotaga à côté c'est Squeezie (désolé Lucas je t'aime bien mais me fallait un exemple).
Puis la dernière partie c'est genre le combat final, le passage obligé de tout blockbuster, malheureusement, où la belle héroïne combat le vil gredin quasi invincible mais qui ne la fera jamais frémir, jamais douter, avec zéro enjeux, et vu que de base elle même est quasi invincible, il faut sortir des moyens colossaux pour lui tenir tête, et donc faire un boss final façon jeu vidéo qui maîtrise les éléments et tout ça, enfin nique bien ta race quoi j'ai l'impression t'apprends jamais de tes erreurs cinéma de merde (remember BvS qui se terminait lui aussi en un combat de 48h contre un gros truc pas beau. C'était long. C'était chiant. Et c'est ce qu'on retiens du film à final, le pauvre, lui qui commençait si bien #RIPBvS).
Mais toute cette histoire est en fait une sorte de flash back auquel la Diana de 2017 repense. Et c'est là où tu sais que ça va être de la merde, quand tu vois que ça commence de nos jours et que tout le film n'est qu'un souvenir, c'est à dire le procédé de narration le plus bateau de tous les temps, et qui n'apporte ici absolument (si on compare par exemple à How I Met Your Mother qui crée un suspense même si toute l'histoire est racontée). Ça sert absolument à rien, ça ne fait pas avancer l'histoire de la Justice League, ça amène juste au dernier plan du film, Wonder Woman au dessus de la capitale française (oui c'est Paris c'est bien Kévin, le bac est dans 8 jours t'as toutes tes chances t'inquiètes), dans une pose improbable, le tout en slow mo : le plan le plus moche de ces 140 000 dernières années, tout simplement. C'est con de fermer le film là dessus. Heureusement qu'il y a le générique pour ne pas qu'on quitte la salle en vomissant non ? Ah bah non même pas, le truc mélange un style super moderne qui fonctionne bien pour ce genre de films, même si le DC Extented Universe a pas du tout de ligne éditoriale graphique comme Marvel - genre ils changent de style à chaque films c'est chelou, en le mélangeant avec des sortes de concept art passés en flat 3D After Effects bien cheum je comprend pas leur délire jusque dans le générique. Même la musique de Sia elle est nulle. Et pourtant je suis le fan numéro un de Sia. J'espère que vous en doutez pas.


Mais bref j'ai pas trop expliqué pourquoi ce film était à chier et je commençais à me vénère sur des détails, donc voilà les vrais raisons #voicitacassette.
Donc ça commence sur cette île paradisiaque, avec la jeunesse beaucoup trop longue de la jeune Diana, et tout un délire mythologique sur le but des Amazones qui tout le long va prendre la tête de Gal Gadot, avec Arès le grand méchant que si on le butte la guerre sera fini gros délire, mais pourquoi pas si c'est que dans sa tête de femme naïve n'étant jamais mis le iep autre part que sur sa terre natale, sauf qu'en fait bah le type fini vraiment par surgir, et là tu te tape la tête contre le siège devant toi, ce qui provoque l'énervement du type assis dessus qui te met une droite mais esquive au ralenti, parce que le ralenti on en met jamais assez, n'est ce pas madame la réalisatrice ? Donc oui tu es épaté par ma transition pour parler de la réa, mais là vraiment dès le début on te sort des slo mo sur des scènes de combats de meufs genre poses bad ass sur leur poney bref c'est stylé mais dans un clip de Katy Perry pas là quoi, surtout qu'en t'en a 67 de suite, t'as jamais le temps de digérer.
On m'a dit dans mon oreillette aussi que c'était un film qui prônait le féminisme, mais personnellement je trouve que les messages qui en ressortent sont carrément mauvais. D'abord, les scénaristes ont eu l'idée de jouer sur l'innocence et la naïveté de Diana qui découvre le monde en 1917 à travers ses yeux de femme forte et défenseuse de l'égalité et de la liberté (c'est beau ce que vous dites, mais prenez un chewing-gum Émile), sauf que c'est bien ça le problème : elle critique la société de 1917, qui a légèrement évolué, et du coup les (quelques) critiques sur les non égalités hommes/femmes qui ressortent s'appliquent à cette époque et c'est pas très malin, même si on peut toujours trouver un équivalent vingt et unième sièclin (nouveau mot), c'est trop subtil et pas assez fort pour être engagé, et pourtant cet engagement aurait été assez malin pour se concurrencer de ses concurrents de la Maison des Idées…
Le deuxième problème concerne le côté manichéen du film (oh la la il emploie des mots compliqués il se prend pour un fou dingue il va boire des americano au Subway avec son petit Mac Book Pro à la main et ses jeans retroussés). Parce que pendant tout le film on fait que de faire passer les allemands pour les grands méchants, mais les gars on est pas en 39, les allemands sont tout aussi tarba que les français ou les anglais à cette époque. Et du coup la Wonder Woman (d'où sort ce nom, on ne saura jamais), elle s'en bat les steaks de tuer du boche mais quand il s'agit de petits anglais là c'est la panique, ça tient pas debout ton histoire. Ok t'as le bon gros méchant avec son accent de la Bavière et la fameuse scène où il butte un de ses soldat gratos (ya toujours une scène comme ça pour dire "lui faut pas le toucher gros"), avec son associée, une scientifique un peu mystique sur les bords qui fabrique des gaz mortels, enfin zéro cliché quoi, mais à part eux t'as pas à sortir une morale comme quoi les gentils c'est nous et eux c'est les méchants (même si officiellement ils ont été un peu plus agressifs que nous, ok j'admet), mais bref c'est toujours comme ça, ya toujours un unique méchant au final, c'est nul les uniques méchants. (Et attention le prochain passage contient une once de spoil, se référer au paragraphe suivant pour être épargné.) Et puis prendre un personnage gentil au hasard qu'on a vu un peu au début pour en faire le fameux Arès, genre révélation de ouf wouhou mais en fait non parce que le Arès il avait aucune raison d'apparaître genre il suffisait que la meuf se rende compte que l'humanité c'est des connards mais là en casant ce Arès, bah sa pseudo prophétie comme quoi si tu le butes les humains redeviendront cléments envers eux parce qu'il n'aura plus de contrôle sur eux, et bah elle existe cette prophétie et donc ya plus de morale, en fait elle a raison les humains sont tous des types gentils, vous êtes excusé Trump et Hitler, dites merci à Gal Gadot (je voulais caser le nom de cette magnifique actrice keur keur sur elle et Hitler dans la même phrase pour les raisons que vous connaissez si vous aussi vous l'avez stalké depuis Fast & Furious 5). Surtout qu'en soit Arès est juste là pour qu'on comprenne que c'est pas l'épée la fameuse God Killer mais Diana elle-même, genre plot twist à la Empire Strikes Back mais en fait on s'en bat la race de votre arbre généalogique de gitan là, tout le coté mythologique du truc c'est archi ridicule, ok c'est super dur de justifier l'existence des Amazones, mais tu te débrouilles autrement du fait pas une histoire en mode le Choc des Titans !


Mais du coup que reste-t-il de ce métrage ? Parce que faut aussi rajouter à ça toutes les petites incohérences qui font toujours plaisir, notamment la capacité qu'a Wonder Woman de toujours récupérer ses armes même après les avoir lancé en Tanzanie, ou le fait que les destroyers germaniques sont plus rapides que leurs avions comme nous le montre le début. C'est des petits trucs à chaque fois mais moi ça me nique un film (encore pire s'il est déjà niqué comme là).
Perso j'ai seulement retenu la séquence où Wonder Woman nique tout le monde sur le front et les passages à Londres, amusants ; la beauté de Gal Gadot ; la musique, avec les reprises du thème de Hans Zimmer, et le mixage son, très bon. Mais sinon rien. Pas même les effets spéciaux, avec ces animations ratées et ces trucs en CGI qui ressemblent à rien, même le Spider-man de Sam Raimi avait du meilleur CGI.
Enfin perso j'en peux plus de ces films toujours identiques qui reprennent la même trame scénaristique en changeant juste les personnages et l'environnement, parce que là ça partait d'une bonne idée, le côté féministe, la première guerre mondiale, si peu exploitée dans le cinéma populaire, mais au final que dalle. Nique.

deuxtrentecinq
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le 6 juin 2017

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