Impro c’est tout.
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Le premier film de Cassavetes met en scène les destins de trois jeunes (deux frères, Ben et Hugh et leur soeur, Leila, tous les trois afro-américains) dans une Amérique du début des années 60, entre rêves et désespoirs. Le tout sur fond de jazz, dont la partition est signée Charles Mingus.
Shadows est donc le premier film d'un des cinéastes américains les plus connus actif de la fin des années 50 aux années 80. Sur le fond, Shadows est aussi bien un grand film sur le quotidien en Amérique, en pleine époque de ségrégation raciale et sur le rapport fraternel et ce qu'il implique.
Sur la forme, il s'agit d'un film indépendant, original et brillamment filmé: rarement, au cinéma, le spectateur aura ressenti une telle proximité avec les personnages. Cassavetes filme, caméra à l'épaule, en plans rapprochés et en gros plan les visages et compose des cadres assez serrés (en format 16mm), en noir et blanc. De ce fait et, surtout, de la méthode d'improvisation, Cassavetes s'inspire de l'esthétique propre à la Nouvelle Vague.
Le réalisateur s'affranchi ainsi des conventions du cinéma hollywoodien et signe avec Shadows une chronique magistrale, intemporelle.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes films préférés qui sont ceux que je préfère (sans ordre précis et donc dans le désordre) et Top films 50 à 59
Créée
le 23 févr. 2020
Critique lue 120 fois
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