Cette romantic phantasy gâche son sujet potentiellement touchant et universel en adoptant une approche trop littérale et prévisible pour surprendre.
Adam (Andrew Scott) est scénariste et se sent bien seul dans son appartement au sommet de son gratte-ciel londonien. Il décide alors de se rapprocher de son seul et unique voisin, Harry (Paul Mescal), ainsi que de ses parents… qui sont pourtant morts dans un accident de voiture alors qu’Adam n’avait que 12 ans.
On dit que, lors d’une expérience de mort imminente, le temps semble s’arrêter. Pourtant, Sans jamais nous connaître vient faire mentir ce postulat, tant ces 105 minutes paraissent interminables, prévisibles et bien peu inspirées. La nostalgie est une thématique en vogue, que ce soit à travers le recyclage « vintage » de la pop culture, en rappelant les anciens acteurs/personnages dans les adaptations de comics, des suites de franchises… ou en mettant en avant la star montante Paul Mescal. En effet, ce dernier avait fait forte impression l’année dernière dans le film After Sun, une exploration nostalgique des souvenirs d’une femme qui doit faire face à son passé avec son père. Malheureusement, aussi charismatique soit-il, Paul Mescal ne suffit pas pour réitérer la réussite de son précédent film. Ici, la caméra d’Andrew Haigh suit bien trop littéralement les périples mémoriels de son personnage, multipliant les scènes de réveil abrupts pour questionner sa réalité, et embaumant ses images de téléfilms avec une musique électronique plus barbante que planante. Certes, les problématiques d’Adam sont universelles et potentiellement touchantes sur le papier, mais elles sont également tellement vues et revues qu’il aurait fallu une vision plus consistante et originale pour les rendre intéressantes. Pas sûr que le buzz autour de cette romantasy persiste une fois la Saint Valentin passée…