C'est toujours un peu le même problème : si l'on compare « Nouveau Départ » aux comédies françaises habituelles, ça va. Si on le compare à une vraie bonne comédie, c'est un peu juste. N'ayant pas vu le film argentin dont il est le remake, je me garderai de toute comparaison. Ce n'est pas désagréable à regarder, pas toujours très léger (euphémisme), voire un peu laborieux, mais pas désagréable. Les quiproquos évitent à peu près le vaudeville et le comportement des deux héros peut se justifier, sans que le parti pris pour l'un ou l'autre soit trop évident. Inégal, le scénario se tient à peu près, osant quelques petites choses, se distinguant surtout par cette idée plutôt séduisante que la « flamme » d'un couple peut être rallumée par une séparation, pour ne pas dire aller prendre du bon temps ailleurs pendant un bon moment.
Bien sûr,
tout rentrera dans l'ordre et il a fallu se mettre au diapason #MeToo (fille homosexuelle, compagne noire...),
mais au moins n'est-ce pas trop surligné. Avec deux bons seconds rôles : Youssef Hadji en pote aussi sympa que lourdaud, et Clémentine Baert, dont on aurait aisément pu comprendre qu'Alain décide
de continuer sa vie avec elle.
Karin Viard s'en donne à cœur joie : elle est épatante. Face à elle, Franck Dubosc s'en sort tout à fait correctement. Une comédie dont on peut se passer en salles, mais pouvant tout à fait faire l'affaire pour une soirée télé, qui plus est avec une petite réflexion derrière : c'est déjà ça.