Natural law. Sons are put on this earth to trouble their fathers.

Deuxième réalisation de Sam Mendes après American Beauty, Road to Perdition conte l'histoire de Michael Sullivan et de son fils au cours d'un road trip vengeur suite au meurtre de la mère de famille ainsi que du second fils.


Doté d'un casting qui claque avec, pêle-mêle, Paul Newman, Tom Hanks, Jude Law, Daniel Craig ou encore Stanley Tucci, Road to Perdition dispose de plusieurs arguments pour séduire. Graphiquement très soigné, le film nous délivre une galerie de personnages tous intéressants. Plus qu'un film d'action mafieux, Sam Mendes émet une réflexion sur les liens familiaux. Le jeune Michael Jr., 12 ans seulement, découvre que son père est tueur pour la mafia, et c'est bien entendu difficile à accepter. Pourtant, par la force des choses, il va devoir s'y faire plus rapidement que prévu pour sauver sa peau.
On remarque que Mendes touche à deux thématiques familiales. D'une part, la recherche de reconnaissance du père dans la famille Sullivan et de l'autre la protection coûte que coûte de sa progéniture malgré les erreurs irréversibles du fils dans la famille Rooney.


Néanmoins, et parce que cela reste le propos principal du film, on conserve un côté film mafieux avec multiples fusillades. C'est dans cette partie que le long-métrage de Mendes pêche par moments. Adapté semble-t-il d'une bande-dessinée, le film a effectivement un côté graphique intéressant, mais n'évite pas quelques clichés. Peut-être est-ce pas soucis de rester fidèle à la BD, mais le fait qu'il pleuve des cordes lors que Sullivan père use de sa mitrailleuse pour rendre l'instant encore plus épique est un peu grotesque.
Au niveau du casting, Tom Hanks ne colle pas vraiment. Bien qu'il soit un grand acteur et sans qu'il ne soit dérangeant dans ce rôle, il m'a paru inadapté. Hanks en tueur pour la mafia, ce n'est pas très impressionnant. La volonté était peut-être de conserver un côté humain, mais je pense qu'il y aurait pu avoir un meilleur choix. La bonne surprise vient en revanche de Jude Law qui entre véritablement dans son personnage.


En somme, un film divertissant mais pas vraiment passionnant.

Jake Elwood

Écrit par

Critique lue 692 fois

12

D'autres avis sur Les Sentiers de la perdition

Les Sentiers de la perdition
Dalecooper
8

A l'ancienne

Les sentiers de la Perdition est un beau film de gangsters, qui sait prendre son temps pour raconter une bonne histoire. L'histoire de ces éternels gangsters qui se trahissent, se déchirent et se...

le 30 déc. 2012

30 j'aime

3

Les Sentiers de la perdition
LeTigre
8

On ne touche pas à la famille d'un gangster !

Les Sentier de la perdition est un film sorti en 2002. Cependant ! J'ai eu la nette impression d'avoir regardé un classique réalisé pendant les années 80. Si j'ai senti ça, c'est que la magie de Sam...

le 2 août 2017

20 j'aime

2

Les Sentiers de la perdition
oso
6

The crying hitman

Partagé entre son envie de réaliser une tranche de vie mafieuse à la mise en scène rageuse et son ambition de traiter avec minutie ce qu’implique une relation père-fils, Mendes manque un peu le...

Par

le 2 janv. 2016

20 j'aime

2

Du même critique

Seul sur Mars
JakeElwood
6

Il faut encore sauver Matt Damon.

Après la vague de biopics en tout genre et l’overdose de super-héros, sommes-nous en train d'assister au début de la mode des films dans l’espace ? Après Gravity et Interstellar pour ne citer qu’eux,...

le 23 oct. 2015

50 j'aime

4

Annie Hall
JakeElwood
7

A relationship, I think, is like a shark. You know? It has to constantly move forward or it dies.

Attachez vos ceintures, nous voilà partis pour 1h33 de dialogues non-stop ! Pas d'escale avant la fin du film, j'espère que vous avez pris vos précautions. Considérée par beaucoup comme une des...

le 22 juil. 2014

49 j'aime

3

La Chasse
JakeElwood
9

Le poids des mots.

En premier lieu, pour avoir vécu dans la province danoise, je tiens à souligner le réalisme prenant du village au cœur de l'hiver danois. On s'y croirait à tel point, aussi bien au niveau des décors...

le 2 mai 2014

39 j'aime

4