I'll have an answer, or I'll have blood!

Je dois dire que je ne savais pas trop quoi penser à la fin de Straw Dogs, le film controverse de Sam Peckinpah (ou plutôt l’un d’entre eux). J’ai aimé, mais je suis parfois resté circonspect.

Le film va crescendo, certes, mais surtout est vraiment chiant au départ. Il faut attendre une solide demi-heure avant qu’un intérêt timide se manifeste. Au bout d’une heure le film devient divertissant et les dernières trente minutes sont quant à elles palpitantes.
Porté par un excellent Dustin Hoffman, Straw Dogs met donc du temps à mettre la machine en marche et laisser apparaitre les premiers vrais moments de tension entre le mathématicien David Summer, sa femme Amy et les ouvriers anglais. A ce titre, Susan George est assez moyenne dans son rôle d’Amy et on a du mal à distinguer ses émotions exactes. A moins que cela ne soit voulu évidemment.
Délibérément violent, en tout cas pour son époque, Straw Dogs est un film qui veut choquer. On pense bien entendu à cette scène de viol extrêmement perturbante mais aussi à cette fameuse dernière partie du film où David Summer semble en transe complète, enfin prêt à en découdre.

Si la réalisation de Peckinpah est de qualité, c’est l’écriture qui fait défaut ici. Certes il faut des éléments déclencheurs pour l’histoire, mais celle-ci présente quelques failles béantes qui pousseront le spectateur à remettre en question les réactions des uns ou des autres.

Un film intéressant dans son ensemble et qui a clairement eu un impact sur les thrillers des années 70 à nos jours mais qui reste perfectible. A voir pour Dustin Hoffman et parce que c’est Sam Peckinpah derrière la caméra.