On ne regarde jamais en arrière

J'avais très envie de voir Le Passé. La bande annonce m'avait plu, ces twists annoncés m'intriguaient beaucoup, Béjot avait reçu la palme d'interprétation...

Une fois enfin dans la salle, je m'attends donc à quelque chose de vraiment bon. Quelque chose qui me remue les tripes, dont je ne pourrais pas sortir indemne.

Sauf que ça n'a pas été le cas du tout.
Au moment où arrive la première étape, si je puis dire, de la révélation, je ne suis pas surprise, je ne suis pas touchée. Je me contente de regarder et de me dire "Et alors?" .
Puis les révélations, à mon sens toutes prévisibles, s'enchaînent, et le film, qui se posait déjà là sur ce point, tombe dans le bon sentiment qui dégouline. Et je me mets à jouer à "devine ce qui va se passer ensuite" avec un score de 100%.

Bérénice Béjot, qui a reçu la palme de l'interprétation féminine, ne m'a pas convaincue. Je m'attendais à ce qu'elle me fasse vibrer, ou tout du moins compatir avec son sort, mais je la regarde s'énerver en me demandant si je suis la seule à ne pas comprendre son prix.

Je suis passée à côté du Passé, passez moi le mauvais jeu de mots. Peut-être n'était-ce pas le bon moment, peut-être qu'il y a quelque chose que je n'ai pas compris. Néanmoins, Ali Mosaffa, Tahar Rahim et le petit Fouad, ainsi que par moment Lucie, étaient pour moi crédibles, quand bien même ils ne m'ont pas émue, et la première séquence, à l'aéroport est un joli moment de mise en scène.