Déjà le trentième Classique d'animation de Disney que je découvre en seulement quatre semaines : un nombre rond pour un sacré opus ! Tout simplement et sans doute l'un des plus beaux films de l'équipe Disney : trouvant les moyens de créer des personnages consistants, humains et attachants : ainsi la princesse est une jeune femme cultivée et ayant du caractère ; la bête, pas si monstrueux que cela et éprouvant des sentiments ; les personnages-objets sont aussi particulièrement savoureux et offrent les moments d'humour dignes de tout bon Disney.
La scène de la danse entre la Belle et la Bête est l'un des plus belles séquences de l'histoire de l'animation où tout est parfait : le bleu du ciel, la grandeur de la pièce, le cadrage en suivant les personnages, la musique. L'évolution de la relation entre les personnages touche directement au cœur : la scène où elle et lui lisent un livre en dit notamment énormément.
Il y a beaucoup d'émotion, de sincérité entre ces deux êtres. Le message de leur histoire dit dès l'introduction : qu'il ne faut pas se fier aux apparences, que ce n'est pas le physique qui compte est intemporel.
Le doublage français, est, une nouvelle fois, excellent : Emmanuel Jacomy était un choix évident avec sa voix grave, qu'il sait moduler dans les moments les plus tendres ; à l'opposé, Daniel Beretta pour doubler Lumière est tout à fait original et bien joué.
Le film n'est pas parfait : l'aspect comédie musicale - surtout lorsqu'on l'ignore avant de découvrir le film - est assez gonflant, plusieurs passages musicaux semblent servir à du remplissage : à commencer par celle au bar qui est inutile. Mais cela paraît finalement assez dérisoire, lorsque, comme moi, on ressort de cette heure et demie, touché directement au cœur, comme une flèche de Cupidon.