La Belle et la Bête n'est pas seulement mon Disney préféré, c'est surtout l'un de mes films préférés tout court. Il réussit à cumuler la meilleure princesse, le meilleur prince, la meilleure romance, le meilleur méchant et parmi les personnages secondaires les plus attachants de l'ignoble firme de Mr Walt. Et la musique, et la photo, et... tout est bon dans ce film. Je regrette tellement de ne jamais l'avoir vu au cinéma.
Tout joue encore son rôle aujourd'hui, j'aurai toujours six ans en regardant la Belle et la Bête. Je ne me planque plus quand la Bête apparaît pour la première fois dans l'ombre, mais il m'a fallu du temps. J'ai un sourire jusque-là pendant "C'est la fête" (et puis soyons fiers, ça se passe en France !). Je rigole à toutes les frasques du fabuleux tandem Big Ben le prudent sans doute coincé et Lumière le... l'ultra enthousiaste franchouillard.
J'adore Belle. C'est mon personnage de Disney préféré. Elle est gentille mais faut pas pousser non plus, elle aime lire, elle se fout pas mal de ce qu'on peut bien penser d'elle, elle fait sa vie, elle est courageuse, déterminée, mais elle a aussi ses instants de faiblesse (curiosité mal placée + panique essentiellement).
J'adore la Bête, le caractériel solitaire aux grands yeux bleus, au cœur tendre, complètement métamorphosé par l'amour... bon sang, quand il dit "parce que je l'aime" à Big Ben quant aux raisons du départ de Belle, je le CROIS. Soit dit en passant, non, j'ai pas fait la gueule en voyant sa nouvelle apparence d'humain. Ouais, ouais, on est toutes tombées amoureuses de la Bête, mais la leçon du DA, c'était la beauté intérieure : donc Bête ou playboy, au fond, je m'en fiche pas mal, il a encore ses yeux bleus.
Mais aussi, et peut-être surtout, j'adore Gaston. Gaston, c'est le cumul de tous les princes des précédents Disney. Les bellâtres. Les beaux gosses sans relief au faciès d'ange et au sourire ravageur, venus conquérir leur promise qui bien évidemment leur tombaient dans les bras. Sauf que ce coup-ci, la fille veut pas, alors forcément, y a un hic. Et M. le Prince Charmant tombe alors inexorablement de son piédestal, et que se passe-t-il quand un gamin pourri gâté n'obtient pas ce qu'il veut ? Ben c'est la merde.
D'ailleurs Gaston n'est pas stupide. Il sait très bien le pouvoir qu'il a sur les habitants de la ville, et il l'utilise à bon escient, j'en veux pour référence la bataille finale où il parvient à galvaniser les hommes pour qu'ils le suivent.
La romance est super. Même si l'on peut supputer que le laps de temps est moindre entre "je fais de toi ma prisonnière" et "je vais t'épouser" (certains argumenteront que c'est sensiblement la même chose, mais passons)... on croit au rapprochement de ces deux personnages. Ils ne tombent pas immédiatement amoureux l'un de l'autre, ils sont en conflit, ils se confrontent, et finissent par devenir amis, puis à s'aimer. Au point de me changer en guimauve dégoulinante. La Belle et la Bête restent un couple qui me touche beaucoup.
Je revois ce DA aujourd'hui avec le même émerveillement qu'au premier jour, appréciant d'autant plus son ambiance sombre et féérique ; ces images splendides. Cette scène d'ouverture incroyable. L'un de mes rêves s'est d'ailleurs réalisé quand j'ai joué à Kingdom Hearts 2 : j'ai pu me balader dans le château de la Bête (et c'était merveilleusement bien fichu).
Allez, pour terminer, un petit florilège rapide de quelques répliques cultes du dessin animé :
"Tu es un analphabète, basique et primaire.
- Merci du compliment !"
"Qui dit dîner dit... MUSIQUE !"
"Oh, il y a toute la panoplie des choses courantes : fleurs, chocolats, promesses qu'on a pas l'intention de tenir..."
"Et voilà ! Et vous avez l'air d'un... d'un...
- D'un imbécile."
"Pour la première fois j'ai une idée...
- Y a pas pire pour un homme.
- Je sais."
MAIS. Car il y a un mais à tout ceci. Depuis la sortie du DVD, mes dents grincent pendant la chanson de l'histoire éternelle, tellement fort que je n'entends plus la voix de la nouvelle chanteuse...
POURQUOI, mon Dieu, pourquoi ??
