Ce qui veut dire, en anglais, déraillement de train, déraillement de bateau, déraillement d’avion. Car les trois ont lieu dans le film mais les trois le caractérisent vraiment.
Un film insipide qui n’a lieu d’être que pour s’accrocher à la legacy de Harrison Ford, dans la dernière franchise encore debout où il occupe un rôle de premier plan.

Dans Cadran, on dirait qu’il n’apprennent pas de leurs erreurs de l’épisode précédent, on refait donc les mêmes courses, poursuites déchaînées - contextuellement vaines -, mais sans vraiment porter beaucoup d’attention au scénario, qui est toujours aux abonnés absents, et donc, lorsqu’il s’agit de créer des points d’émotion - nous avons du mal à les apprécier ou être vraiment touchés- car nous sommes souvent en questionnement vis-à-vis de l’enchaînement des points dits de trame (la plupart du temps qui arrangent bien les auteurs plutôt que pour construire un enchaînement solide.)
On essaye aussi de faire un agglomérat de Seigneur des Anneaux, avec le Cadran, de la Dernière Croisade, avec les relents d’objets « touchant » de près ou de loin le Christ, de Calepin obscurs, mais aussi des hommages à Kali (les insectes) et beaucoup d’autres franchise prouvées rentables de par le passé. J’ai du mal avec la créativité proposée. On joue énormément la sécurité, ici.

La musique rate ses « beats » émotionnels à plusieurs reprises. Le montage ne leur est pas favorable. Elles ne génèrent pas d’excitation ou d’enthousiasme. De tristesse ou de nostalgie. Plus encore, une utilisation trop répétée du thème principal l’use et nous en fatigue.

Au Grand Rex, pour la première VOST Grand Large (public le mercredi) pas de cris, pas d’acclamations. Un silence qui en dit long. Des applaudissements à la fin, tout de même, mais timides.

La cinématographie est fade. J’ai eu le plaisir de voir Guy Ritchie’s the Covenant au format TV et le Chef Op ma ébloui par dix fois. Indy 5, en grand large - aucun éblouissement et peut être même un désappointement.

Qui a eu l’idée de caster Phoebe WB dans ce rôle ? Sa partition n’est pas mauvaise, elle déploie un jeu qui respecte l’arc de son personnage. Son rire, ses mimics évoluent au fil du film. Mais pourquoi elle ? Encore un faux raccord comme Shia LB ou le retour de Marion Ravenwood. Des outils scénaristiques faibles les incrustent dans ces films, mais ce sont des rejetons de greffes.

Pour finir sur le scénario, je suis meurtri d’avoir apprécié le plus, le film que je pensais le plus faible, lors d’un marathon de deux jours avec ma carte UGC. Entre Asteroid City, The Flash, et Indiana Jones, c’est tout de meme The Flash (taré d’une mollesse et d’un mauvais goût) qui emporte tout de même la palme du film qui m’a le plus diverti. Mais comme disent les tags sur le sol pouilleux de Paris: «  le divertissement est la fosse sceptique de tes renoncements. »

J’aurai mille fois préféré un nouvel essai de passage de flambeau (car Phoebe WB reste un perso secondaire.) Mais, comme James Bond, comme Indy 4, impossible de faire porter le chapeau à qui que ce soit d’autre. La franchise aura donc du mal à se réinventer - et nous irons souffrir devant le nouvel avorton dans quelques années.

Machiavelli
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le 30 juin 2023

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