Deuxième opus de la trilogie du temps, après Il était une fois dans l'Ouest, le titre en français a fait le choix de bien marquer cette parenté, choix que ni le titre italien (Giù la testa, Baisse la tête) ni le titre anglais (A Fistful of Dynamite, Une poignée de dynamite, plus en lien avec la trilogie du dollar) n'ont fait.
Et en effet, on est au coeur de la révolution mexicaine. La conquête de l'Ouest touche à sa fin, la civilisation occidentale a gagné, le chaos est déjà bien nettoyé. Mais au Mexique, il y a encore de la place pour s'amuser.
Ce film fait le choix de suivre l'amitié naissante entre deux hommes ne suivant pas la même direction.
L'un est un pied-nickelé qui vit de larcins, braquages, cambriolages, aidé par ses nombreux enfants, sans trop se poser plus de questions que celle de sa survie dans les meilleures conditions possibles et par tous les moyens.
L'autre est un irlandais de l'IRA en exil, plus distingué, moins concerné sans doute par des problèmes de subsistance également, et plus guidé par des "idéaux" politiques.
Ce film est autant une bouffonnerie, beaucoup plus que son prédécesseur dans la trilogie, qu'une réflexion sur la révolution. Encore une fois la première scène est un modèle du genre. Certes très caricaturale dans sa mise en scène des différences de classe (mais c'est une bouffonnerie), mais très démonstrative et jouissive.
La musique, à base de chum chum de Morriconne m'a moins convaincu. Mais elle ne peut pas être aussi sérieuse que pour le premier opus, puisque justement, c'est une bouffonnerie.
Mais qui dit tout sur les ressorts d'une révolution et d'à qui elle profite.
Un bon film, mais qui pâtit, à mon sens de la comparaison avec les deux opus de la trilogie, entre lesquels elle sort.