Happiness Therapy par Eric17

Une bande annonce entrainante, un duo d’acteurs dans le vent, une pluie de nomination aux oscars, un De Niro en second rôle… Les arguments ne manquaient pas pour je parte à la découverte de « Happiness therapy » sorti dans les salles le trente janvier dernier. Ce film de deux heures est réalisé par David O. Russel dont j’avais adoré « Fighter ». J’étais donc optimiste quant au plaisir que j’allais ressentir devant cette comédie.

L’histoire se construit autour du personnage de Pat Solatano. Il a pété les plombs il y a des mois lorsqu’il a surpris sa femme en train de le tromper sous la douche avec un de ses collègues. Sa réaction violente fait qu’il a du se faire interner pour apprendre à gérer ses excès. C’est à la sortie de cet institut que le spectateur rencontre le héros. Il est obligé de s’installer chez ses parents, n’a plus de travail. Persuadé qu’il peut reconquérir sa femme, il applique du mieux possible les principes de sa thérapie qui l’incite à penser positif. Mais tout n’est pas si simple et tout va prendre une autre ampleur quand l’originale Tiffany croise sa route…

La réussite du film démarre dès les premières secondes. Pat est tout de suite sympathique. Sa fragilité évidente est touchante. Son sourire est charmeur. Son aura est évidente. Bref, homme et femme sont conquis immédiatement. Ses crises nous émeuvent autant qu’elles nous font rire. Son monologue contre Hemingway à quatre heures du matin est un modèle du genre. L’interprétation de Bradley Cooper est splendide. Son rôle possède une épaisseur qu’il interprète parfaitement.

Le début est particulièrement réussi. L’apparition de Tiffany dans l’univers de Pat fait passer à l’histoire un cap supplémentaire. Elle a perdu son mari il y a peu de temps et a vécu son deuil de manière compliquée. Les deux héros semblent être deux losers quand on les observe de loin. Pourtant, ils sont voués à devenir un des plus jolis couples de cinéma de ces dernières années. Jennifer Lawrence éclabousse une nouvelle fois l’écran. Je suis un de ses fans depuis « Winter’s Bone » ou « Hunger Games ». Elle possède un charisme certain qui lui génère une beauté qui est celle des femmes fortes. Le scénariste offre à son personnage de belles scènes qu’elle exploite remarquablement.

Le couple principal suffit à nous offrir une bonne soirée. Les seconds rôles font qu’elle va devenir mémorable. Robert De Niro est le père de Pat. Il est monumental. Je vous laisserai découvrir son personnage. Mais la subtilité du jeu de l’acteur fait de ce papa quelqu’un de dense qu’on apprécie rapidement derrière son côté bourru. La mère, incarnée par Jacki Weaver est également splendide. Cette famille existe à l’écran. Elle n’est pas factice. Le travail du scénario est de grande qualité. Je me dois également d’évoquer le psy de Pat et son ami rencontré en clinique. Incarnés respectivement par Anupam Kher et Chris Tucker, chacune de leurs apparitions est enthousiasmante. Je pourrais également évoquer le meilleur copain de Pat. Bref, la densité du casting et des protagonistes fait que ce film ne souffre d’aucun temps mort et nous envoute du début à la fin.

L’histoire se déroule quasiment uniquement dans un quartier résidentiel. Cette unité de lieu fait que l’atmosphère locale a le temps de nous ensorceler. Je n’ai eu aucun mal à me sentir familier de ces rues. Le réalisateur cherche à rendre l’histoire extraordinaire en multipliant les scènes spectaculaires. Au contraire, à travers ces choix de décor, le film nous montre que le bonheur et la magie peut se trouver dans chaque maison du quotidien. Les gens sont plein de ressources quel que soit le lieu où ils se trouvent.

Je ne cherche pas à vous dévoiler trop de détails sur l’intrigue car le plaisir réside dans la surprise. J’ai pris énormément de plaisir à découvrir au fur et à mesure les pérégrinations de nos deux tourtereaux en devenir. Je ne peux que la conseiller à tout spectateur adepte d’émotions cinématographiques. On ressent tout pleine de choses au fur et à mesure que la narration avance. Cela va de rires francs à des moments plein de larmes. Je vous incite donc vivement d’aller voir ce film qui est un condensé de bonheur. Qui peut passer à côté du bonheur quand il se présente à lui ?