Don't drink too much. Don't hit anybody. You'll be fine.

Je me suis lancé dans "Silver Linings Playbook" sans la moindre connaissance du scénario. Pas une bande annonce regardée, par un résumé lu, rien, niet, nada. Juste une affiche aperçue dans le métro, les fameuses nominations aux oscars accumulées et des commentaires dithyrambiques perçus le temps d'une pause déjeuner.

Une fois le visionnage terminé "Silver Linings Playbook" m'a fait l'effet d'un film qui ne savait pas dans quel thème se plonger. [Légers spoilers si vous n'avez même pas vu une bande annonce] S'ouvrant sur le personnage de Pat, sortant de huit mois d'hôpital psychiatrique, diagnostiqué bipolaire après avoir fracassé l'amant de sa femme, "Silver Linings Playbook" laisse croire qu'on va assister à un film traitant de la reconstruction de sa personne, avec cet objectif un peu vain de reconquérir sa femme. Pourquoi pas. Rapidement cependant, le personnage de Tiffany débarque. Comédie romantique alors ? Oui, oui, on sent bien que ça va tendre vers ça, mais avant, il faut que David O. Russell s'appesantisse sur la maladie de Pat, histoire de donner un cachet, une consistance, une profondeur à son film...

Et bien c'est très mal fait. Déjà parce qu'il n'a pas du s'intéresser beaucoup à ce qu'est la maladie bipolaire pour la traiter ainsi, ensuite parce qu'on sent bien que ce n'est pas ce qui l'intéresse. Au final, dès qu'il abandonne ce terreau peu fertile et replante son potager dans une terre assumant pleinement la carte "comédie romantique", ça devient d'un seul coup bien plus chouette [Fin spoilers]

Sur la forme, je ne suis pas vraiment fan de la réalisation tournoyante, (il faut poser la caméra de temps en temps) mais la musique, empruntant de grands airs et chansons ("Maria" de West Side Story en mode jazzy !) contrebalance parfaitement. Niveau casting, Bradley Cooper est efficace, Jennifer Lawrence se débrouille très bien, débordante d'un charme allant croissant à défaut d'une réelle beauté, De Niro est excellent et Chris Tucker épatant.

"Silver Linings Playbook" souffre d'un démarrage un peu emprunté, donnant une impression de faire du surplace par manque de cap scénaristique, pour finalement s'épanouir de belle manière jusqu'à son final agréable. Quoiqu'il en soit, le talent général du casting fait qu'on ne voit pas le temps passer, c'est déjà pas mal du tout.
Hypérion
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le 16 févr. 2013

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Hypérion

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