Les prolétaires du nucléaire : un sujet peu ou pas traité au cinéma. En tout cas, une découverte pour moi.
C'est vrai que ce film a un côté documentaire (notamment sur les conditions de travail à l'intérieur de la centrale et les conditions de vie en dehors), mais ce qui fait sa force c'est cette étrange histoire d'Amour entre Gary et Karole.
L'originalité des sentiments : c'est le non-choix, c'est-à-dire l'impossibilité de choisir : Karole ne peut choisir entre ses deux amours; elle va elle vient, elle repart, elle hésite et Gary est ballotté par tout ça.
Je trouve Léa Seydoux éclatante de sensualité malgré ses tenues provocantes et Tahar Rahim, vraiment excellent (comme à son habitude) : un gars en recherche de lui-même.
Les moments de fête au camping, la solidarité entre les ouvriers sont des scènes touchantes. Même le second rôle du chef de secteur incarné par un Olivier Gourmet toujours aussi puissant est travaillé.
En conclusion, une belle découverte pour ce film éminemment social et aussi psychologique.