Ghost in the shell est un film d’animation réalisé par Mamoru Oshii en 1995. C’est au départ un manga de Masamune Shirow. Dont les thèmes de prédilection sont le cyberpunk et le mecha.
En l’an 2029, deux cyborgs, le Major Motoko Kusanagi et Batou, tous deux de la section 9, sont à la recherche du Puppet Master, un pirate informatique redoutable. Mais ils ne sont pas les seuls à s’y intéresser, la section 6 le recherche sous le nom de projet 2051. Pour planter le décor, les cyborgs ont un corps retravaillé grâce aux nouvelles technologies, que l’on appelle shell (coquillage) et qui contient une sorte d’âme, le ghost (fantôme), facilement piratable et manipulable.
J’ai beaucoup aimé Ghost in the shell, car l’univers et les personnages sont très riches. Nous avons au premier plan un personnage féminin, le Major, ce qui est assez rare dans la science-fiction. C’est un personnage fort, avec une grande gueule, qui sait manier des armes à feu et faire des cascades. Elle est plutôt sexy, et n’en manque pas une pour se déshabiller, fidèle au Fan Service Japonais. Mais il n’y a pas que l’aspect sexuel qui ressort de ce corps, il y a aussi la musculature, le perfectionnement technologique ainsi que des questionnements liés au ghost. « Mes souvenirs m’appartiennent-ils vraiment ? », « Vis-je vraiment ma vie ? » Cela fait aussi réfléchir le spectateur sur les avancées technologiques de notre siècle, comme les intelligences artificielles.
La relation entre Le Major et Batou est très touchante, sans clichés. Comme quoi, même les cyborgs peuvent avoir des sentiments.
L’univers est si bien construit qu’il mériterait plus qu’1h25 de film, car l’auteur a développé des explications complexes qui sont presque un peu trop rapidement expédiées dans le film.
L’animation est très belle et bourrée de charme. Il y a certes quelques raccourcis d’animation (comme mettre un personnage qui parle de dos, pour éviter d’avoir à l’animer). Les visages sont très soignés, et les yeux semblent parfois vous fixer, ce qui a provoqué chez moi un léger sentiment de malaise mêlé de fascination. Les décors sont magnifiques, peints à la main, l’univers cyberpunk est palpable.
Ce film est un bijou de l’animation japonaise plein de charme, de réflexions sur soi, d’une petite touche d’humour, le tout couronné par une pointe de tendresse qui ne vous laissera pas indifférent(e), que vous soyez un humain ou un cyborg.
Coccinelle Solitaire