1984, l’art de la doublepensée

1984 est un roman de George Orwell paru en 1949.

Je pensais trouver là un livre de science-fiction assez banal, avec une réflexion assez banale et en faire une critique assez banale.

Au début, je marquais les pages où je trouvais une réflexion intéressante, susceptible d’être développée ici. Je me suis arrêtée quand j’ai vu que presque toutes les pages commençaient à être cornées.

Ce livre va au-delà de tout ce que j’ai pu imaginer au cours de ma vie. Je ne trouve pas les mots pour le décrire. Georges Orwell a réussi à créer un univers, des personnages qui tiennent debout et, surtout, une immense réflexion sur les révoltes, les oligarchies, les dictatures. Tout cela dans un seul but : parler de l’être humain.

Aucun coup prévisible, des dialogues courts mais efficaces, une écriture soignée, un monde entièrement maîtrisé. En le lisant, on se sent tellement dépassé. Ca va tellement au-delà du gentil qui ouvre les yeux et fait la révolution contre le méchant. Georges Orwell a su saisir l’humanité brute. Et face à tant de réalité, d’horreur, on ne peut rien faire si ce n’est être fasciné.

Au fur et à mesure de la lecture, la tension monte, la pensée va plus loin encore jusqu'à atteindre son paroxysme. La fin, tout bonnement inimaginable couronne le tout, et subjugue le lecteur. Tant de vérité, tant de maîtrise, de justesse, d’imagination.

George Orwell réussit là un coup de maître.

Coccinelle Solitaire