Au milieu du XIXe siècle, sur l'île de Sein, faute de prêtre, un marin pêcheur prend en main la communauté catholique. Une belle histoire du temps où les iliens, ostracisés par ceux du continent, étaient obligés de piller les épaves pour survivre. Delannoy reste assez digne dans cette évocation mettant l'accent sur la foi qui animait cette communauté, même si rejetée par les autorités religieuses. Le film s'appuie sur un scénario limpide signé d'Aurenche et Bost d'après le livre d'Henri Queffelec. L'interprétation de Pierre Fresnay, malgré un accent étrange, est excellente et il en est de même pour Daniel Gélin, Madeleine Robinson, la grande Sylvie et surtout la remarquable Andrée Clément, au jeu résolument moderne, qui mourra à 35 ans de tuberculose. Delannoy a fait partie des têtes de turc de Truffaut et de la Nouvelle Vague mais son oeuvre, inégale peut-être et parfois académique, commence heureusement à être redécouverte.

Cinephile-doux
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le 14 août 2018

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Cinéphile doux

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