Bon, la saga Final Destination, c’est vraiment pas une bonne saga. Surtout quand James Wong décide de revenir pour faire un troisième film.
Clairement, ce réalisateur est mauvais. Après, ce troisième opus n’est pas pire que le premier film (qu’il avait réalisé). Au moins, il a compris quelque chose, c’est que tenter de rendre son film sérieux avec des explications juste pourries, ça rend son film totalement ridicule. Wong décide donc de recycler la formule du deuxième épisode, il tente donc de rendre le film plus léger, le genre de film d’horreur à regarder juste pour le gore avec sa bande de potes.
Le problème, c’est que si le deuxième film (malgré sa médiocre qualité), se laissait regarder, autant celui-ci est (encore), une belle grosse merde. Alors oui, je me suis moins ennuyé qu’avec le premier, mais il n’empêche que ce film est long à en crever. Je veux bien qu’on tente de foutre des explications sur la mort pour donner un peu plus d’enjeux à l’histoire, mais pas quand c’est pour rien dire. C’était le principal défaut du premier film, c’est qu’entre deux morts, il ne se passait rien et on se faisait chier.
Et bah là, c’est pareil, entre deux morts, c’est Mary Elizabeth Winsted (qu’on reverra plus tard dans le très bon Scott Pilgrim), qui parle avec son pote à propos de la mort. Bon, la relation qu’entretiennent ces deux personnages est assez intéressante (les deux ont perdus leur amoureux alors qu’ils étaient de sorti au super huit qui est l’accident principal du film). Mais il n’empêche que ça reste des personnages très plats.
Et pis, niveau personnage, on retrouve encore tous ces stéréotypes foireux. Le deuxième film avait fait des efforts pour que les personnages ne sombrent pas dans des clichés (même si c’était pas totalement réussi). Mais là, James Wong, il revient et il fout tout en l’air. Allez, vas-y que j’t’envoie les filles vachement bonnes mais sacrément débiles. Vas-y que j’t’envoie le gothique qu’en a rien à battre de la mort. Vas-y que j’t’envoie ce gros pervers débile juste insupportable (« hey, les filles montrez-moi vos nichons », qu’il répétait toutes les deux minutes).
Et concernant ce personnage de gros pervers dégueulasse, il est un des facteurs directs de l’accident principal (le grand huit). Pendant la vision de l’accident, on voit que ce gars fait tomber sa caméra sur les rails du grand huit ce qui fait tout péter. Sauf que comme Mary Elizabeth Winsted a eu sa vision, le gars est sorti, donc n’a pas fait tomber sa caméra et fait péter les rails. Alors pourquoi est-ce que les gens crèvent quand même ? Je sais qu’il y a d’autres facteurs qui ont menés à l’accident du début, mais le scénariste aurait pu au moins faire changer un peu la donne. Du genre, « tout le monde n’est pas mort dans le grand huit puisque Frankie le pervers n’a pas fait tomber sa putain de caméra, donc y a eu quelques survivants, mais qui ont été traumatisés ! ». Mais non ! Au lieu de ça, James Wong, il te fout des morts ultra-gores, après, il te montre les proches des victimes chialer, et il pense que ça suffira pour qu’on soit ému.
Je vous jure, j’ai envie de claquer James Wong. Parce que le deuxième film, certes, il est pas bien, mais au moins, il innove. Là, j’ai l’impression que James Wong est arrivé par surprise pendant l’écriture du film, a balancé le scénariste par la fenêtre, et qu’il s’est mis à faire n’importe quoi en gueulant « les gars, je vous prépare un film d’enfer, vous allez voir, j’vais faire encore plus gore que les précédents ».
Et ce qu’il y a de triste avec ce film, c’est qu’il a plein de bonnes idées, par exemple, le coup des photos qui te donnent des indices sur ta mort. C’est absolument génial comme concept, et en plus, il est plutôt bien exploité. Les morts sont pas mauvaises et le film a un second degré assez sympa. Et surtout, il n’y a plus Mr le black qui tripote des cadavres des deux précédents films. Et j’ai moins le sentiment d’être devant un pauvre téléfilm TF1 d’un dimanche après-midi. Donc, ce film vaut quelque chose. Pas grand-chose, mais il a des qualités. C’est juste que Wong est un trou du cul qui ne sait pas rendre son film divertissant.
Moi, je n’ai qu’un conseil à donner, virez James Wong et qu’on ne le revoit plus jamais faire un film. Si jamais vous le croisez dans la rue en train de filmer quelque chose, foncez vers-lui, arrachez sa caméra des mains, jetez-là par terre, écrasez cette caméra. Puis vous lui criez : « Ne fait plus jamais de film ! ».
Allez, pour être sûr que vous le reconnaissez dans la rue si vous le croisez, voici son portrait.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/64/Jim_Wong_by_Gage_Skidmore.jpg/220px-Jim_Wong_by_Gage_Skidmore.jpg

James-Betaman
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le 19 mai 2017

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