Un des rares films de Kurosawa ou la trame n'est pas fait de Japon médiéval et de samourai, Dersou Ouzala réussit magnifiquement le défi de proposer un lien d'amitié entre deux êtres, l'un partit cartographier l'univers de l'autre et croire ainsi le découvrir, mais c'est cet être humain, Dersou qui sans cartes lui offre plus qu'un relief à tracer sur une page blanche : l'amitié. La carte n'est pas le terrain, l'oural n'est pas une terre sauvage pour rien. L'amitié qui lie les deux hommes pousse le capitaine à sortir Dersou de son milieu quand celui ci vieillit, mais là ou un monde qui semble sauvage et inhospitalier se révèle en fait plus large d'esprit et ouvert aux possibles qu'une ville russe froide et fermée au "sauvage".