Dersou Ouzala par Charles Dubois

Promis je me flagellerai.
Mais je pense être très clairement passé à côté d'un grand film, même, à en voir les notes aussi élevées, d'un chef d'oeuvre.
Kurosawa n'en serait pas à son premier et me pardonnera surement, de là où il est, mon incompréhension mais... pourquoi un tel engouement autour de ce Dersou Ouzala dont l'ennui qu'il a provoqué chez moi dénote absolument avec ce qu'on m'en avait dit ?
Le film est lent, beaucoup trop lent, beaucoup trop répétitif, et souvent pour rien.
Il aurait pu se réduire à cette sublime histoire d'amitié originale et inattendue entre deux hommes de milieux opposés. Mais l'intrigue préfère aller se perdre un peu du côté du film d'aventure que j'ai pour ma part plus vu comme un sage et lisse récit de survie, certes bien filmé, certes très beau dans ses paysages et ses couleurs, mais à l'allure trop discontinue, le scénario se présentant à de trop grandes reprises comme une simple accumulation de leçons de survie, à une triste liste de ce qu'il peut se passer dans les forêts de Sibérie, à savoir ; un tigre par-ci, un piège par-là, des rebelles chinois ailleurs...
On est loin de trouver durant tout le visionnage l’éblouissement que l'on ressent durant la fameuse scène des herbes et de la cabane construite avec ou de l'émotion produite par ce final comico-tragique touchant.