Rêve party
La phrase prononcée par Gilles Deleuze retranscrite à l'écran "Ne soyez jamais pris dans le rêve de l’autre..." est l'antithèse du nouveau long-métrage (dé)borderline de l'inventif Bertrand Bonello...
le 15 juin 2022
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Je ne connais pas le cinéma de Bonnello, et son introduction ultra-pénible et désorientante, en forme de lettre abstraite à sa fille, n'en donne pas la meilleure image. On retrouve le même procédé sur l'épilogue sentencieux. Au milieu, il met en scène une jeune fille confinée, lors d'une crise sanitaire - parallèle avec le CoVid19 puisque ça a été tourné début 2021 - qui passe son temps sur les réseaux et dont l'esprit imagine des histoires pour tromper l'ennui. Le rendu est simpliste, cloisonné et peu peuplé ; on n'a alors pas d'autre choix que de participer à ces divagations expérimentales mélangeant les séquences et les styles visuels (stop motion avec barbies, dessin animé). Autant d'associations d'idées et de connexions opaques pour assembler les scènes qui renvoient à Lynch, Carax, ou encore Dupieux dans l'absurdisme de quelques passages. C'est une production patchwork, hors des normes, un peu laborieuse, et heureusement qu'elle ne dure qu'1h15, même s'il y a quelque chose de magnétique dans son ambiance, sûrement du fait des nappes musicales émotionnelles et d'un vécu assuré.
Créée
le 14 avr. 2023
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