La métaphysique selon Bertrand Deleuze

Bonnello se voudrait metaphysicien d'une jeunesse en déshérence, alors que son film n'est qu'une longue (malgré sa courte durée) et pénible litanie sur les méfaits de l'immatériel affectant les esprits évanescents de celle-ci.


De l'écologie au terrorisme en passant par le mephistolique virus de 2020, il raille en vain les saltimbanques de l'influence virale en ne sachant jamais réellement comment se dépatouiller d'une telle matière organique.


Le casting vocal est au mieux lenifiant, au pire l'instrument d'un jeu macabre qui n'évite pas un certain malaise devant certaines affeteries perverses. Étrangement c'est ce même terreau horrifique abstrait qui finit par fasciner lors de quelques séquences. Les deux principales comédiennes valident cette sensation par leur jeux confinant à une sorte de fable etrange.


Ce n'est cependant pas suffisant pour maintenir un grand intérêt à l'ensemble, car on en ressort avec une vague impression de film gadget destiné à l'intelligentsia parisienne.


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le 5 déc. 2022

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