Ayant connu un énorme succès international et devenant même le film biographique musical le plus rentable de toute l’histoire du cinéma, Bohemian Rhaspody est une œuvre cinématographique très pertinente et résumant adéquatement l’évolution de l’énergétique chanteur Freddie Mercury et de son fidèle groupe Queen. Bohemian Rhapsody, We Will Rock You, Another One Bites the Dust, We Are the Champions, pratiquement que des morceaux cultes, mémorables et dotant un style très précis entre le hard rock et l’opéra, les chaînes de radio de nos jours ne cessent pas de les diffuser sans limite et les morceaux font toujours leur effet.


Comme le groupe Queen est considéré comme l’un des plus grands groupes de rock britannique de l’histoire, c’était bien obligé que des producteurs allaient se lancer dans la réalisation d’un biopic musical retraçant l'évolution prodigieuse de ce groupe de musiciens phénoménal, il fallait que le monde sache comment ces artistes ont su conquérir le cœur d’un grand public, comment ils ont pu révolutionner la musique et imposer leur style malgré les défis que ces derniers ont dû les surmonter pour atteindre leurs objectifs.


D’après ce que je l’ai lu, le film avait bien du mal à voir le jour, de nombreux désaccords artistique entre des producteurs, des réalisateurs et les musiciens du groupe ont complètement ralenti la production du long-métrage. C'était sûr qu'il ne fallait pas faire n’importe quoi avec ce film, on parle bien d’un groupe musical qui a marqué l’histoire de la musique et brillé dans leur carrière professionnelle. Le choix du réalisateur était déjà un casse-tête pour les producteurs. Comme on peut lire dans certaines affiches ou site d’Internet, le film a été réalisé par Bryan Singer, le créateur cinématographique des films X-Men.


Personnellement, je ne voyais pas trop ce dernier mettre en œuvre un tel biopic mais en faisant appel à ma mémoire, je me suis souvenu qu’il avait réalisé Walkyrie et que j’avais bien apprécié son travail sincère, propre et juste. Du coup, je pense qu’il pouvait réaliser un biopic respectable mais les choses ne sont pas ainsi. Il a été renvoyé et c’est le réalisateur Dexter Fletcher qui a pris le relais, metteur en scène du film Eddie the Eagle, un biopic sportif que j’avais aussi apprécié pour sa qualité visuelle très bien foutue.


Du coup, le film n’était pas vraiment perdu, c’étaient deux réalisateurs qui pouvaient apporter chacun une expertise et un savoir-faire conforme pour le long-métrage de Queen. J’avais un peu peur que le film allait être bordélique, pas évident à suivre et confus mais non, on n’est pas du tout dans ce cas, la production respecte à la lettre les règles de narration d’un bon biopic musical, même si le film ne retrace pas exactement la réalité de l’évolution du groupe musical.


On remarque des faits détaillés dans le film et qu’ils ne sont pas déroulés dans la réalité comme celui où Freedie n’était pas le seul à se lancer dans une carrière en solo ou que le groupe n’était pas du tout dissous pour se reproduire lors du Live Aid du 13 juillet 1985. De toute façon, comme pour tous les biopics, l’histoire d’un personnage célèbre ou d'un groupe musical et remodelé afin de créer un long-métrage dynamisé, distrayant et captivant pour attirer un large public dans les salles de cinéma. On n’en voudra pas aux scénaristes, ils ont tout même respecté l’essentiel de la création du groupe et on n’en demandait pas plus.


Pour résumer 15 ans de travail acharné et d’animation féerique lors des concerts dans une simple production d’une durée raisonnable de 134 minutes de visionnage, je trouve que le travail scénaristique est très bien fourni, on passe par tout, à savoir la création minutieuse des morceaux dans les studios, les concerts implacables ou la révélation inattendue de homosexualité de Freedie, rien n’est passé à la trappe. C’est très complet et très détaillé sur la réussite et le succès des morceaux.


Dans les scènes se déroulant dans les studios, on voit très bien comment le groupe cherchait quasiment la perfection et l’innovation à tous les coups et la mise en scène est un atout favorable pour notre plaisir de mater cette production. Dès qu’une idée est développée, on passe direct au résultat comme le tempo des pieds pour le classique We Will Rock you ou la voix aiguë et prononcée du batteur Roger Taylor dans le morceau désuet Bohemian Rhapsody.


En parlant d’ailleurs des décors, la reconstitution de certains endroits n’a pas du tout été négligée par les producteurs, en particulier pour le concert Live Aid qui est pratiquement identique à celui qui s’est déroulé dans un stade de Wembley. On est assurément plongé dans les années 70, époque où les studios de musique étaient bien équipés en matériel musicaux sophistiqués, largement assez pour créer des merveilles à entendre agréablement et sans limite. Concernant la composition du groupe, le casting fait très bien le job, en particulier pour le formidable acteur Rami Malek dans le rôle suprême du chanteur Freedie Mercrury.


L’ayant vu seulement dans un petit rôle dans les films La nuit au musée et dans quelques Twilight, cet acteur m’a agréablement surpris. Il livre une interprétation du chanteur édifiante, il réunit toute sa volonté pour être le plus performant possible et manifeste une présence magnétique sur le grand écran, il réalise exactement les mêmes mouvements que ceux du vrai chanteur lors de sa performance au Live Aid, y compris le petit bisou bien placé vers le public, comme les producteurs le voulaient.


C'est un peu dommage que la production soit un peu trop concentrée sur le chanteur mais comme je l’ai dit, l’essentiel est là, comme le plaisir de visionner cette production fascinante et très instructive, un hommage honorable et conforme à nos attendes, détaillant avec excellence de quoi le groupe était capable de faire pour surprendre un public qui n’était pas prêt de les oublier aussitôt, comme ce n'est toujours pas le cas aujourd'hui. 8/10



Si pour toi 6 minutes c’est trop, je plains ta femme !


LeTigre

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