Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Coup de frais oriental sur une vieille sauce : joli, toujours plus près du vide

Ce thriller chinois s'inscrit dans la lignée des films de genre coréens pleuvant depuis une quinzaine d'années. Il reprend directement le film noir anglo-saxon (de la 'grande' époque), avec les codes et les grandes lignes en intégralité, quelques scènes de classiques au détail. Le scénario contient quelques emprunts au Faucon Maltais, à La Soif du Mal et au Troisième Homme (les deux précédents impliquent Orson Welles).


Rien de sérieusement original ou intense au programme. Black Coal [Thin Ice] est un exercice de style valable et même très respectable, à apprécier dans son cadre strictement délimité. Les afféteries visuelles sont dans l'air du temps – occidental, avec ces néons et autres lumières éclatantes, ces échappées à demi-glauque dans un total luxe d'arrière-cour. Le petit supplément 'social déshérence' peut donner un semblant de contenu politique – là aussi l'ambition tient à la pose.


L'isolement et les galères individuelles face aux rêveries consuméristes et aux fantasmes de bien-être sont plus sûrement illustrés. Quelques scènes d'égarements random viennent égayer la séance : Zhang exalté de façon gênante sur la piste, le plongeon de la vieille hôtelière mélancolique mais heureusement tirée d'affaire. Tout cet attirail peut envoûter un public neuf ou au contraire en quête d'exotisme totalement sous contrôle, déjà plié et achevé – c'est une définition du kitsch ; le rapprochement est contrariant pour un film si austère et maniéré. Comme les vérités de ses protagonistes ou de l'enquête, il se donnera par morceaux.


https://zogarok.wordpress.com/2017/04/02/black-coal/

Créée

le 7 févr. 2017

Critique lue 590 fois

4 j'aime

1 commentaire

Zogarok

Écrit par

Critique lue 590 fois

4
1

D'autres avis sur Black Coal

Black Coal
Krokodebil
9

Les patins de l'angoisse

Ce film a trois titres. Comme souvent, le titre français est le moins intéressant et se réduit à une allusion à la première partie du film : le charbon noir qui emporte aux quatre coins de la...

le 25 juin 2014

46 j'aime

7

Black Coal
Electron
8

Pic et pic et coal et drames

Autant prévenir, si mon titre peut amuser Black coal n’est vraiment pas une comédie (malgré quelques situations qui prêtent à sourire), mais un film noir (comme le charbon). C’est pourtant une sorte...

le 11 oct. 2014

29 j'aime

7

Black Coal
pierreAfeu
5

Survendu ?

Noir de chez noir, relecture à la chinoise du polar classique avec reprise des codes, alcool, amour impossible, énigme emberlificotée, Black coal s'offre à nous précédé d'une réputation et d'un Ours...

le 13 juin 2014

28 j'aime

Du même critique

La Haine
Zogarok
3

Les "bons" ploucs de banlieue

En 1995, Mathieu Kassovitz a ving-six ans, non pas seize. C'est pourtant à ce moment qu'il réalise La Haine. Il y montre la vie des banlieues, par le prisme de trois amis (un juif, un noir, un...

le 13 nov. 2013

49 j'aime

20

Kirikou et la Sorcière
Zogarok
10

Le pacificateur

C’est la métamorphose d’un nain intrépide, héros à contre-courant demandant au méchant de l’histoire pourquoi il s’obstine à camper cette position. Né par sa propre volonté et détenant déjà l’usage...

le 11 févr. 2015

48 j'aime

4

Les Visiteurs
Zogarok
9

Mysticisme folklo

L‘une des meilleures comédies françaises de tous les temps. Pas la plus légère, mais efficace et imaginative. Les Visiteurs a rassemblé près de 14 millions de spectateurs en salles en 1993,...

le 8 déc. 2014

31 j'aime

2