Plutôt la vie.
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Barberousse, joyau de Kurosawa, est aussi son dernier film en noir et blanc, et sa dernière collaboration avec Toshiro Mifune. Il s'agit d'un des films d'apprentissage les plus profonds et riches, et marque la fin d'une ère : au bout d'un "apprentissage" de presque 25 films, et d'autant de chefs d'œuvre, Kurosawa s'estime peut-être enfin digne de ses maîtres. Jidai-geki atypique, Barberousse raconte l'apprentissage de la médecine par un jeune aristocrate relégué dans un dispensaire, tenu d'une main de fer par Barberousse (Mifune). Le film regroupe tout son savoir faire : le rythme, la beauté des plans, l'humour (avec une scène de combat inoubliable). Les personnages ont tous des masques, avec un Barberousse bourru mais prêt à risquer sa vie pour ses patients, et son apprenti dont le vrai visage se révèle peu à peu à lui-même. Sa relation avec la jeune fille qu'il sauve de l'enfer arpente la complexité des sentiments, justifiant finalement l'âpreté de façade de Barberousse. C'est sans doute le rôle qui fait le plus honneur à Toshiro Mifune, qui peut jouer de sa légendaire brutalité comme de son air enjôleur.
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Créée
le 8 janv. 2023
Critique lue 6 fois
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