Les pathétiques

Sympathique.

Je n'ai pas trouvé l'émotion dans ce film mais je ne suis pas sûr que c'était là l'ambition du réalisateur, car jamais il ne met en place une machinerie émotionnelle, il se contente de filmer les choses telles qu'elles sont. Il y a aussi un côté pathétique auprès de ses personnages, on peut tous leur faire des reproches, y compris le grand père avec ses conseils qui isolerait son petit fils s'il les appliquait à la lettre.

Le récit se déroule avec une belle fluidité et ne semble jamais interminable malgré l'absence d'un objectif principal ; c'est une tranche de vie bien dosée en conflits et résolutions pertinentes, peuplée de personnages bien construits, chacun avec ses ambitions et ses démons. Ce qui m'a surtout touché ce sont les thèmes philosophiques abordés, les non dits, comme par exemple l'évolution du personnage principal qui, on le devine, ne fuguera pas, terminera sa scolarité à contre cœur dans cette école mais dont l'esprit rebelle sera désormais plus réfléchi et pertinent (alors qu'avant c'était avant tout un désir égoïste).

La mise en scène est sobre et efficace : la caméra est posée le plus simplement possible, ce qui n'empêche pas quelques points de vue marquant, comme lors de l'envol de la fusée ou encore la manière dont le réalisateur découpe son action dans une classe. Le montage est bien affuté. Les décors sont bien choisis et bien investis. Les acteurs font du très bon boulot et sont même méconnaissables dans un premier temps.

Bref, chouette petit film.