Une comédie réjouissante où Laure Calamy rayonne

Je commencerai cet avis par trois remerciements :
- Merci d'abord à la réalisatrice Caroline Vignal d'avoir écrit une comédie romantique où la protagoniste est une femme dans la quarantaine, sans enfant, amoureuse et terriblement séduisante ! La vision d'Antoinette en train de revêtir sa robe lamée argentée au fond de la salle de classe restera longtemps imprimée dans nos mémoires.
- Merci ensuite aux producteurs et à tous ceux qui ont permis à Laure Calamy (révélée dans le rôle de l'assistante de Mathias Barneville dans la série 10 pour cent) de déployer son talent grâce au personnage d'Antoinette !
- Enfin, un immense merci à Laure Calamy pour la qualité de son interprétation (face à un âne dans près la moitié des scènes, rappelons-le !) qui lui permet de nous offrir un portrait de femme rayonnante, complexe, drôle et finalement très touchante !

J'en viens maintenant à cette réjouissante comédie. La première vertu d'une comédie n'est-elle pas de nous donner le sourire ? A cet égard, je crois que le sourire est venu à mes lèvres dès l'apparition de Laure Calamy à l'écran et de son oeil qui frise. Il ne m'a alors plus quitté jusqu'au générique. Est-ce qu'on rit aussi ? Oui, on rit dans bien des scènes, tantôt de joie, tantôt du grotesque, tantôt de l'absurde, mais toujours dans la tendresse des personnages.

Quelle est alors cette drôle d'histoire dans laquelle Antoinette Lapouge, une institutrice parisienne pas vraiment portée sur la randonnée, atterrit dans les Cévennes aux côtés d'un âne ? C'est une histoire d'amour évidemment ! On fait la connaissance d'Antoinette lors du spectacle de fin d'année de son école pour lequel elle a choisi de reprendre la chanson Amoureuse de V. Sanson. Quel parti pris ! En entonnant "je me demande si cet amour aura un lendemain", elle plonge son regard vert émeraude dans celui de Vladimir, le père d'une de ses élèves, suscitant la gêne mêlée de sidération parmi les parents d'élèves rassemblés. Peu lui importe, elle est frémissante lorsqu'elle retrouve son Vladimir dans la salle de classe, à quelques heures des grandes vacances. Elle s'imagine déjà loin dans ses bras. C'est alors la douche froide quand il lui annonce partir dès le lendemain avec sa femme et sa fille pour une randonnée à dos d'âne dans les Cévennes. Dans la confusion de ses sentiments, Antoinette rassemble quelques affaires dans sa grande valise rose et prend le premier bus direction les Cévennes pour rejoindre son amoureux, du moins l'espère-t-elle ! Le reste vous attend au cinéma ;)